Plus de 200 personnes ont été arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi à New York lors de la seconde nuit de manifestations contre l’impunité accordée récemment à des policiers responsables de la mort de plusieurs Noirs. La plupart des arrestations avaient été faites pour troubles à l’ordre public. La veille, la police avait déjà procédé à quelques 83 arrestations. Des milliers d’Américains ont manifesté à New York mais aussi, et dans une moindre mesure, à Chicago, Boston, Philadelphie, Baltimore ou encore Washington. Tous ont dénoncé les violences policières dont sont victimes les Noirs et l’impunité dont bénéficient certains policiers.

Ces manifestations ont coïncidé avec la révélation jeudi d’une nouvelle affaire dans l’Arizona, où un policier blanc de Phoenix a tué un homme noir de 34 ans qu’il soupçonnait, à tort, d’être sur le point de dégainer une arme lors de son arrestation. La décision mercredi d’un grand jury de ne pas poursuivre un autre policier blanc responsable de la mort d’un New Yorkais en juillet dernier a déclenché la première nuit de manifestations dans la plus grande ville américaine. Daniel Pantaleo avait plaqué au sol en l’étranglant, Eric Garner, un homme obèse de 43 ans, qui s’était alors plaint de ne plus pouvoir respirer. Ce père de famille était mort peu après son transfert vers l’hôpital. Le médecin légiste avait conclu à un homicide. Deux semaines plus tôt, un autre policier blanc avait été exonéré par un grand jury malgré le fait qu’il ait abattu un jeune Noir non armé à Ferguson, une banlieue de Saint Louis.

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Le parquet de Bruxelles a demandé un an de prison contre deux dockers qui avaient été arrêtés suite à la manifestation du 6 novembre dernier. Les deux sont dockers, l’un du port d’Anvers, l’autre de Zeebruges. Deux autres manifestants comparaîtront jeudi prochain, le 11 décembre et un autre comparaîtra le 19 décembre. Les premières peines devraient tomber le 8 janvier.

Les locaux du Parti socialiste à Carhaix ont subi des dégradations dans la nuit de dimanche à lundi. Outre des vitres brisées et les traces d’un engin inflammable de type cocktail Molotov, les murs portaient l’inscription “vengeance pour Rémi”, en référence au jeune homme tué lors d’une manifestation sur le site du barrage de Sivens. Le sigle ARB, également tagué sur les murs du local, qui renvoie à un groupe baptisé Argad Résitance Bretonne, Argad signifiant “à l’attaque” en breton. Argad a revendiqué des actions sur des bâtiments publics ces dernières années.

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A l’occasion des deux ans de la présidence contestée d’Enrique Peña Nieto au Mexique, une importante manifestation a été le théâtre d’incidents à Mexico City. Armés de battes et d’extincteurs, des manifestants ont attaqué des banques et des restaurants le long du boulevard Reforma dans le quartier des affaires la capitale mexicaine. La police a fait usage de gaz lacrymogène. Les secouristes ont fait état de plusieurs blessés. En même temps, des dizaines de milliers de personnes manifestaient contre le président Enrique Peña Nieto qui fêtait hier les deux ans de son accession au pouvoir. La popularité du président mexicain a chuté à environ 40%, reflet d’un mécontentement général depuis la disparition et le probable massacre de 43 étudiants il y a deux mois.


Le quartier des affaires de Mexico saccagé par lemondefr

Deux membres présumés du PKK qui avaient été libérés sous les ordres d’un juge américain de l’immigration aux États-Unis ont demandé l’asile au Canada. Les deux hommes sont détenus actuellement en attendant que leur cause soit entendue. Toute personne qui aurait participé à des délits graves, comme des crimes de guerre et du terrorisme, sera exclue du processus de reconnaissance du statut de réfugié, a déclaré le gouvernement du Canada.

Une controverse politique avait eu lieu aux États-Unis il y a quelques mois, lorsque quatre membres présumés du PKK avaient été arrêtés par des autorités américaines en provenance du Mexique, ce qui avait amené des politiciens de droite à s’inquiéter publiquement de l’arrivée de « terroristes » à sa frontière du sud. Deux ont donc été libérés, ce qui a entraîné de nouvelles critiques de la droite républicaine.

Afchine Sohrabzadeh, en grève de la faim depuis le 10 novembre pour protester contre l’indifférence officielle de la prison centrale de Minab (sud de l’Iran), a, de nouveau, été renvoyé en prison, lundi dernier. Sohrabzadeh avait tenté de se suicider en juin 2013, pour protester contre ses horribles conditions de détention. Sohrabzadeh souffre d’un cancer, pourtant le procureur a refusé de lui permettre de bénéficier de soins médicaux.

Ali Moradi de Marivan (à l’ouest de l’Iran) est un autre prisonnier politique kurde détenu à Minab. Il a passé 16 jours en isolement puis a été retransféré dans la section commune. Ali Moradi a passé cinq années en prison en 1998. Condamné à passer 30 années derrière les barreaux, il a été placé en isolement le 9 novembre pour avoir protesté contre le manque de soins médicaux accordé à Afchine Sohrabzadeh.

Afchine Sohrabzadeh

Afchine Sohrabzadeh

Mardi 2 décembre trois véhicules appartenant à des membres du parlement européen ont été incendiés près de l’avenue général Lartigue, à Bruxelles. Cette action était un acte de solidarité avec l’anarchiste Romanos actuellement en grève de la faim.

Nikos Romanos

Nikos Romanos

Vidéo des affrontements qui ont suivi, la nuit du 2 au 3 décembre, la manifestation de soutien à la grève de la faim de l’anarchiste emprisonné Nikos Romanos.

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Quatre soldats et un guérillero ont été tués aux alentours de 5 heures du matin vendredi 3 décembre. Un détachement du 68e bataillon patrouillait sur la route reliant les localités de Bacnotan à Halapitan après avoir reçu des rapports indiquant qu’une colonne de la NPA comptait attaquer un chantier de construction de routes en cours dans la localité de Magkalungay, (San Fernando). Les militaires sont tombés dans une embuscade à l’IED et à l’arme automatique faisant quatre morts et trois blessés parmi les militaires. Un combattant de la NPA a été tué dans la fusillade qui a duré 30 minutes.

L’appel de Georges Ibrahim Abdallah à la décision du tribunal sera examiné par la cour d’appel de Paris, le 18 décembre à 13h30. Pour l’audience en appel du militant communiste libanais, combattant de la cause palestinienne, un rassemblement de solidarité aura lieu jeudi 18 décembre, de 13h30 à 15h30 à l’Esplanade de la fontaine Saint-Michel (Paris 6e).

Aux cris, en langue corse, d’« Etat français, assassin », « Notre terre n’est pas à vendre » et « Indépendance », quelque 400 jeunes avaient participé ce mercredi d’après-midi à la mobilisation organisée par la Ghjuventu Indipendentista (GI, Jeunesse indépendantiste). Après l’appel à la dispersion du cortège, vers 16 heures, une centaine de militants cagoulés et gantés ont commencé à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur un barrage de gendarmes proche de l’hôtel de ville et de la sous-préfecture, sur l’artère centrale de la ville, le cours Paoli.

Les gendarmes en tenue antiémeute et protégés par des boucliers en Plexiglas ont riposté par des tirs nourris de grenades lacrymogènes. Deux camions militaires positionnés sur le barrage et atteints par des bouteilles incendiaires ont pris feu. Les militaires ont alors chargé les manifestants mais sans parvenir à procéder à des interpellations. Intervenant par petits groupes très mobiles, les jeunes nationalistes ont ensuite provoqué les gendarmes en les insultant durant près de deux heures. Toujours sur le cours Paoli, ils ont également brûlé un amas de pneus, puis dressé une barricade de palettes de bois et de bennes à ordures à laquelle ils ont mis le feu. Les vitres blindées d’une agence bancaire ont également été brisées par les manifestants.

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