Pendant la période de la fête nationale américaine, les USA rendent leurs contrôles aux aéroports étrangers accrus. Ils ont prévenus que c’était les terminaux mobiles qui étaient visés, accusant de tous petits engins explosifs dissimulés dans les smartphones. La sécurité vérifiera que les appareils s’allument et donc : si ceux-ci sont déchargés ils ne seront pas admis à bord. Les USA ont régulièrement augmentés leurs contrôles dans les aéroports européens ces dernières semaines.

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices, qui a fusionné avec l’Inspection générale des services) a rendu son rapport d’activité 2013. Il recense 841 «allégations d’atteintes aux personnes» (soit 81% des affaires), dont 303 violences volontaires avec incapacité totale de travail, lors d’interventions et cinq ayant entraîné la mort. Quelque 40% des affaires pénales ont donné lieu à des enquêtes administratives, qui débouchent la plupart du temps sur de simples blâmes ou avertissements aux policiers. Le rapport montre une baisse de l’usage de l’arme individuelle, une stabilité de l’emploi du Taser et une hausse de l’utilisation du flashball

Interrogée sur les blessures mutilantes provoquées par des tirs de flash-ball , la patronne de l’IGPN, a expliqué que ces «blessures graves, des énucléations, suite à un maintien de l’ordre musclé à Nantes» ont suscité six saisines de l’IGPN sur Nantes et quatre autres en France en 2013. La commissaire admet qu’il y a un problème avec les LBD et flashball, parce que leur doctrine d’emploi n’est pas appropriée. «Le critère de distance imposé est peu important si le lieu d’impact» n’est pas une jambe, mais un visage ou un œil. «Des tests sont effectués avec une nouvelle munition et nous ferons une proposition assez prochaine».

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Pour cet épisode: Le masque de Guy Fawkes, conspirateur anglais du 17e siècle, réapparu fin des années ’80 dans la bande dessinée V comme Vendetta, adaptée au cinéma en 2006, devenu mème sur 4chan, symbole des Anonymous puis des Indignés.

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Un officier de la CRPF a été tué dans une embuscade tendue par la guérilla maoïstes contre une force conjointe anti-guérilla des police du Bihar et du Jharkhand et de la CRPF dans le district de Jamui (état de Bihar) ce vendredi matin. Les forces de sécurité ont été attaqués dans la zone boisée près du village de Lakhari alors qu’elles menaient une opération de ratissage. Le paramilitaire tué était le commandant adjoint du 7e bataillon de la CRPF.

La Cilam est confronté depuis cinq jours à un mouvement de grève. Le blocage des accès de la Cilam empêche l’approvisionnement du site et la livraison des produits finis. Dès mardi, la Cilam a fait appel aux tribunaux: elle a lancé une procédure en référé pour entrave à la libre-circulation des biens et des personnes contre 15 salariés grévistes ainsi que deux syndicalistes de la CGTR. Le juge des référés a ordonné aux 17 personnes, ainsi qu’à toute autre personne (dont l’huissier constaterait la présence injustifiée), de laisser libre accès aux biens et aux personnes sous peine d’une astreinte de 1 000 euros par infraction constatée et par personne. Et d’autre part, dit et jugé qu’à défaut d’éxécution spontanée, la Cilam pourra les y contraindre avec l’aide de la police.

Voici les chiffres du conseil disciplinaire de la police pour l’année écoulée. 675 dossiers ont été ouverts : 74 policiers n’ont reçu aucunes peines, 382 ont reçu un avertissement ou un blâme (ce que le conseil considère comme une sanction) et 219 ont reçu ‘une autre sanction’. Sur ces derniers chiffres, impossibles de savoir quoi que ce soit : une sanction peut être une ‘retenue sur traitement’, une suspension, une rétrogradation, une démission d’office,… Apparemment, la faute la plus répandue est la consultation des bases de données à des fins privées. Viennent ensuite les abandons de service, l’insubordination, la négligence. Enfin, la plupart des agents ‘retirés du service’ (suspendus, démissionés, licenciés : on ne sait pas !) l’ont été pour de la consommation d’alcool. Le conseil disciplinaire se plaît à rappeler dans cet éclairant ouvrage de statistiques que 57% des sanctions ont été appliquées sur des policiers francophones qui ne représentent pourtant que 45% »des effectifs. Et que ‘quelques dossiers concernaient des coups volontaires’ (sic). Difficile de trouver le rapport complet en ligne puisqu’il n’y a pas à proprement parlé de site web pour le conseil disciplinaire : juste un site de l’inspection générale, censée lutter contre la corruption et dont le dernier rapport date de 2011, et le site du Comité P dont le dernier rapport publié date de 2012.

Suite à la ‘légalisation’ du droit à l’oubli (Voir nos précédents articles ici et ici) Google a reçu 70’000 demandes durant le premier mois, dont 12’000 le premier jour. Les pays qui ont demandé le plus de retraits de lien sont la France (14’086), l’Allemagne (12’678), le Royaume-Uni (8’497), l’Espagne (6’176) et l’Italie (5’934). A présent, il y a en moyenne mille personnes qui demandent le retrait de liens de Google chaque jour via ce formulaire (Lien).

TOR est l’une des rares bêtes noires de la NSA. C’est un réseau complexe, chiffré, décentralisé, anonymisant qui s’étend sur des milliers de machines dans le monde. On le sait à présent, la NSA a essayé à maintes reprises de compromettre et d’abîmer le fonctionnement de TOR, tentatives qui malgré l’énorme puissance numérique de la NSA n’ont réussi qu’à faire légèrement trembler le réseau. Notamment, la NSA a créé des noeuds vérolés censés espionner le réseau et en affaiblir la qualité.
Pour contourner le problème, -et d’autres- la NSA utilise des ‘fingerprints’, c’est à dire qu’elle attribue des identifiants uniques à des utilisateurs d’internet lorsque ceux-ci ont certains critères : comme la visite de sites considérés comme terroristes. On vient d’apprendre que les sites de TOR et de TAILS (un système d’exploitation live basé sur TOR) étaient listés et que les internautes qui visitaient ces sites étaient fingerprintés par la NSA. Ceci ne devrait pas étonner grand monde et montre surtout que contre certains logiciels, même la NSA est démunie. Cette information ne provient pas d’Edward Snowden mais de journalistes allemands qui se sont basés sur les aveux de l’ex-espion pour creuser et découvrir de nouveaux scandales.