Ce mercredi, une nouvelle journée d’affrontements a opposé manifestants cagoulés et carabiniers aux alentours du Liceo de Aplicación, dans le centre de Santiago. Les manifestants, dont certains portaient des combinaisons blanches, ont lancé une cinquantaine de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre. Il y a des coupures de la circulation à  plusieurs carrefours, d’autant que les manifestants ont érigés autour de l’école des barricades avant d’y mettre le feu. Les carabiniers n’ont signalé aucune arrestation ou blessure à la suite de ces événements.

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Deux Palestiniens sont morts mercredi en Cisjordanie occupée. Raafat Issa, 29 ans, avait été blessé par balle alors qu’il se tenait près de la barrière de sécurité, à proximité du village d’Anin, à l’ouest de la ville de Jénine. Placé en détention, il avait été emmené à la base militaire voisine de Salem avait d’être confié au Croissant rouge, qui devait l’amener dans un hôpital de Jénine. Il est mort de ses blessures. Jusqu’à une date récente, des milliers de travailleurs palestiniens entraient en Israël à travers des trous dans la barrière de sécurité. Mais depuis le début de l’année, l’armée a déployé des milliers de soldats à proximité de la barrière pour empêcher les Palestiniens de pénétrer en Israël après une série d’actions de la Résistance. Plusieurs Palestiniens ont été tués, ces derniers mois, alors qu’ils tentaient de franchir la barrière de sécurité, qui est constituée de murs à certains endroits et de fils barbelés à d’autres.

Mercredi matin, Mahdi Hashash, un adolescent palestinien de 15 ans, a été tué dans le cadre d’affrontements avec les troupes israéliennes à Naplouse, en Cisjordanie. Selon certains il a été tué par l’armée israélienne, selon d’autres il est mort en raison de l’explosion prématurée d’une grenade artisanale qu’il avait entre les mains. Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, branche armée du Fatah, a déclaré dans un communiqué que Mahdi Hashash était l’un des leurs.

Raafat Issa

 

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Un homme interpellé en possession de cannabis a refusé, pendant sa garde à vue, de donner les mots de passe de ses deux téléphones portables. Il est renvoyé en correctionnelle pour cette affaire, mais aussi pour avoir refusé de remettre la « convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie » susceptible d’avoir été utilisée pour commettre l’infraction, un délit passible de trois ans d’emprisonnement. Le tribunal correctionnel de Lille, puis la cour d’appel de Douai l’avaient relaxé de cette dernière infraction, considérant que le code n’était pas une « convention de déchiffrement », car il ne servait pas à décrypter des données mais uniquement à débloquer un écran d’accueil. Saisie une première fois, la chambre criminelle de la Cour de cassation censure en 2020 la décision de la cour d’appel, estimant qu’elle a eu un raisonnement « général et erroné ». L’affaire est renvoyée à la cour d’appel de Douai qui refuse, en 2021, de suivre cette jurisprudence et confirme la décision de relaxe.

Après un pourvoi du parquet général, c’est en assemblée plénière que la Cour de cassation a réexaminé cette question le 14 octobre. La haute juridiction a a statué, lundi 7 novembre que, dès lors qu’un téléphone portable était équipé d’un « moyen de cryptologie », le code de déverrouillage de son écran d’accueil pouvait constituer une « clé de déchiffrement » si « l’activation de ce code a[vait] pour effet de mettre au clair les données cryptées que l’appareil contient ou auxquelles il donne accès ». Son détenteur est donc tenu de donner aux enquêteurs le code de déverrouillage. En cas de refus, le suspect commet l’infraction de « refus de remettre une convention secrète de déchiffrement ».

 

Une campagne a été lancée pour la libération d’Alaa Abd el-Fattah de sa prison d’État égyptienne. Alaa est un organisateur et programmeur égyptien incarcéré pour ses activités politiques en Égypte, notamment lors des soulèvements de 2011 et 2019. Alaa a déjà fait une grève de la faim partielle pendant 213 jours pour protester contre sa détention. Aujourd’hui, alors que l’Égypte accueille la COP27, Alaa a décidé d’entamer une grève de la soif pour sa libération et celle des autres prisonniers politiques détenus par l’État égyptien.Sa situation est critique.

Ce samedi, le bourg de Callac était cerné par plus de 200 membres des forces de l’ordre: Vérification des identités, fouille des coffres en prévision des deux manifestations opposées. L’une de 600 personnes, sous la bannière « Bretagne ouverte et solidaire » en faveur de l’accueil des réfugiés, l’autre de 350 personnes à l’appel du parti d’Éric Zemmour avec plusieurs manifestants ouvertement néo-nazis arborant le drapeau de l’European Brotherhood. Un cortège d’environ 200 antifascistes, certains cagoulés et masqués, a tenté de venir au contact des fascistes. Ils ont été repoussés à plusieurs reprises par les gendarmes mobiles, qui ont usé de grenades lacrymogènes dont le gaz irritant a nappé tout le bourg pendant de longues minutes. Plus tard, alors que les manifestants se dispersaient, un groupe de fasciste a à son tour cherché l’affrontement. Ils ont été contrés, à plusieurs reprises, dans leurs tentatives d’avancées par les gendarmes.

Ce week-end, au moins 16 autres personnes ont été tuées par des coups de feu tirés par les forces de sécurité iraniennes au Sistan et dans la province du Balouchistan. Les forces de sécurité avaient ouvert le feu le 4 novembre contre un rassemblement dans la ville de Jash, au Sistan-et-Balouchistan, théâtre d’un nouveau « vendredi noir » après la mort de près de 100 manifestants le 30 septembre dans la ville de Zahédan.

Ce 8 novembre, les travailleurs de la sidérurgie d’Ispahan se sont mis en grève, tandis que les habitants de Marivan se rassemblaient à l’occasion du troisième jour de deuil de Nasrine Qaderi. Doctorante de 35 ans, Nasrin Ghadri étudiait la philosophie à Téhéran, elle a été matraquée à mort par les forces de sécurité lors des manifestations de vendredi. Les autorités ont interdit ses funérailles dans sa ville natale. A Zandjan, de jeunes insurgés ont attaqué une base de la milice du Bassidj avec des cocktails molotov. A Gonbadkavous, ils ont attaqué la permanence d’un député du régime et y ont mis le feu.La mobilisation étudiante se poursuit. Les protestations ont touché ce mardi dans la capitale la faculté de mathématiques de l’université Melli, l’université des sciences et technologies, l’université des sciences et de la culture de Téhéran, l’université Allameh, l’université Charif, l’université Ershad Damavand, et en province la faculté d’Architecture de l’université Azad de Najafabad et l’université Noshirvani de Babol. Les étudiants et professeurs de la faculté de médecine du Kurdistan ont protesté et organisé un sit-in.

Une des dissidences des FARC, le Commandement de coordination de l’Ouest, a diffusé lundi 31 octobre un communiqué vidéo pour exprimer son désaccord avec la politique de paix du président colombien Gustavo Petro. Selon cette fraction, le gouvernement actuel ne fait pas assez pour arrêter l’action du paramilitarisme dans la région où ils opèrent. Le porte-parole de cette fraction est Andrés Patiño, également connu sous le pseudonyme d’El Mocho, un guérillero de 36 ans pour la capture duquel offre jusqu’à 80 millions de pesos. Il a déclaré que son bloc contient l’avancée du paramilitarisme sur la côte Pacifique dans le Cauca et le Valle. Patiño a ajouté que l’armée et les forces paramilitaires mèneraient des opérations militaires conjointes contre la guérilla, au point que les forces militaires aideraient les paramilitaires blessés, et que cette alliance est responsable de l’assassinat de dirigeants sociaux et même de la disparition du maire d’El Charco (Nariño), David Ureña, porté disparu depuis avril dernier. Enfin, alias Andrés Patiño a déclaré que le gouvernement national doit « aller au-delà des discours en faveur de la paix et montrer le démantèlement institutionnel des alliances entre les paramilitaires, les groupes de fausse guérilla et les forces de sécurité. Les habitants de Nariño l’attendent avec impatience. Tant que cela ne sera pas fait, la paix totale proclamée ne sera qu’un ensemble de discours très éloignés de la réalité et qui ignorent le paramilitarisme comme l’engeance la plus répugnante de la politique politicienne et des secteurs militaristes de ce pays ».

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A Milan, des militants ont escaladé la grue du chantier du théâtre de la Scala et déployé une grande banderole en solidarité avec les anarchistes Alfredo Cospito, Juan Sorroche et Ivan Alocco. Ces deux derniers ont rejoint Alfredo dans sa grève de la faim contre le régime d’isolement 41 bis et la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. La grue a été occupée plusieurs heures. Un rassemblement a été organisé au pied de la grue et les occupants ont pu rejoindre la manifestation sans se faire arrêter. A Sassari, en Sardaigne, plusieurs centaine de manifestants ont défilé dans la ville en solidarité avec Alfredo et les autres grévistes. Au petit matin du 31 octobre, la cellule autonome « Anna Maria Mantini » à incendié à Berlin une camionnette appartenant à la société GA-Tec, une filiale à 100% par le groupe Sodexo, gère ses propres prisons (en Angleterre et au Chili) et est un important spéculateur dans le secteur de l’incarcération. Le 5 novembre, une antenne de téléphonie mobile a été incendiée à Trambelino (dans la province de Trente) en solidarité avec Alfredo.

La manifestation de Sassari

escendu dans la rue en solidarité avec Alfredo Cospito

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Un Palestinien a été tué et un autre grièvement blessé samedi lors d’affrontements avec des soldats israéliens au nord-est de la ville de Ramallah, au centre de la Cisjordanie. Mos’ab Nafal, 18 ans, du village de Sinjil, au nord-est de Ramallah, a été tué après avoir reçu une balle dans la poitrine par des soldats israéliens. Les soldats israéliens ont ouvert le feu sur les deux manifestants alors qu’ils jetaient des pierres sur des véhicules militaires israéliens près du village. L’un d’eux a succombé à sa blessure après avoir été conduit à l’hôpital et l’autre a été arrêté par les soldats.

Un des manifestants de Sainte-Soline (voir notre article) a pris un tir de LBD en pleine tête, à 10 mètres. Les gendarmes arrivés sur place ont voulu contrôler son identité et l’auditionner alors qu’il n’était pas en état de parler. Dans le poste de secours temporaire, les gendarmes continuaient leurs auditions auprès des blessé.e.s. Les soignant.e.s sur place ont estimé qu’il pouvait repartir au bout d’une heure alors qu’il avait un trauma crânien nécessitant un scanner, comme la suite des événements l’a montré. Le blessé a été arrêté une première fois à sa sortie de ce poste médical temporaire. Les gendarmes l’ont suivi dans le premier hôpital où il a été envoyé. Il a passé son scanner menotté alors qu’il tenait à peine debout les examens ont démontré qu’il avait une fracture de l’orbite, ainsi qu’une hémorragie interne. Ces deux blessures graves ont nécessité deux jours en réanimation en neurochirurgie au CHU de Poitiers. Il a ensuite été transféré en soins continus, toujours en neurochirurgie au CHU de Poitiers. Il y a passé quatre jours sans voir un médecin mais par contre, à l’issue de son dernier scanner de contrôle, les soignant.e.s ont trouvé le temps d’appeler les forces de l’ordre. Il a donc été arrêté juste après son scanner, dans sa chambre d’hôpital, à une heure où les visites sont interdites et alors que son état nécessite beaucoup de repos. Un rassemblement s’est tenu devant la gendarmerie de Poitiers où il était supposé détenu. Déféré le lendemain matin, il écope d’un contrôle judiciaire. Aucun fait spécifique ne lui est reproché en-dehors de sa participation à la manifestation. Ses blessures lui valent 30 jours d’ITT…

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