Les manifestations organisées à Bogota par « Première Ligne » ont commencé à 8 heures du matin le 28 octobre avec comme points de concentration étant le Pont de la Dignité à Usme, l’Université Pédagogique à Teusaquillo et l’Université Nationale. Les manifestants sont descendus dans la rue notamment pour exiger la libération des personnes arrêtées lors des précédentes manifestations. La police anti-émeute, les ESMAD, sont intervenus et il y a eu des affrontements en deux points de la ville, devant l’Université nationale et devant le bureau du procureur général. Des routes et des stations de métro ont été bloquées et le trafic perturbé dans la capitale.

Le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito est toujours en grève de la faim contre sa mise au régime « 41Bis » d’isolement carcéral total (voir notre article). Plusieurs initiatives solidaires ont déjà eu lieu en Italie: occupation du siège de la RAI à Gènes, attaque du siège de la RAI à Turin, etc. A Bruxelles, ce vendredi 28, au matin, un rassemblement surprise organisé par le Secours Rouge a eu lieu devant le consulat général d’Italie, rue de Livourne.

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Les forces de sécurité iraniennes ont tiré et tué jeudi un jeune homme au cours d’une manifestation à Mahabad, au Kurdistan iranien. Le jeune Kurde a été tué d’une balle dans la tête lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule dans le quartier de Gomrok à Mahabad, après qu’un commissariat de police a été encerclé. « Nous ne devrions pas pleurer nos jeunes, nous devrions les venger », criaient les manifestants.

Ces incidents ont éclaté après l’enterrement d’un autre manifestant, Ismaïl Mauludi, tué mercredi soir, au moment où la foule se dirigeait vers les bureaux du gouverneur, du commissariat 11 et d’autres centres du pouvoir. Les forces de sécurité ont réagi en ouvrant le feu sur des manifestants. Une vidéo publiée en ligne montrait une grande foule scandant devant un bâtiment en feu. Un autre a montré des manifestants bombardant l’entrée du bureau du gouverneur de Mahabad avec des pierres alors que des coups de feu retentissaient en arrière-plan.

Mercredi, des milliers de personnes s’étaient rassemblées autour de la tombe de Mahsa Amini dans sa ville d’origine de la province du Kurdistan, pour un hommage 40 jours après sa mort.

Un commando maoïste a arrêté un habitant du village de Kunasalu, dans la région de Baliguda (Kandhamal), l’a emmené dans une jungle proche et l’a exécuté. Des affiches ont annoncé que l’exécution de cet indicateur de police devait servir de mise en garde. La semaine dernière, une cadre maoïste a été tuée par les forces de sécurité dans la forêt de Sindhi, à la frontière entre Kandhamal et Kalahandi. Une cache d’armes et de munitions a été saisie sur les lieux. Les maoïstes ont affirmé que l’exécution de l’informateur faisait partir des représailles contre cette opération. Plus tard dans la journée, environ 15 à 20 maoïstes ont occupé un chantier de construction d’une route à environ 10 km de Kunasalu. Ils ont incendiés machines et équipements.

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Des éclats de verre et de la ferraille recouvraient les rues pavées de la vieille ville de Naplouse alors que les commerçants tentaient de dégager les débris au lendemain du raid qui, selon l’armée israélienne, visait un site de fabrication de bombes artisanales du groupe militant « La tanière des lions ». Pendant l’opération, des dizaines de Palestiniens ont brûlé des pneus et lancé des pierres sur les troupes. Cinq Palestiniens ont été tué par les forces d’occupation. Deux des morts ont été identifiés comme étant des membres de la « Tanière des Lions », un groupe de résistants de Naplouse avec des affiliations organisationnelles lâches, qui s’est développé au cours de l’année dernière et a été impliqué dans des affrontements répétés avec les forces d’occupation. Un sixième homme a été tué dans un autre affrontement près de la ville cisjordanienne de Nabi Saleh, près de Ramallah. Au moins 20 personnes ont également été blessées ce jour là à Naplouse, qui a été au centre de violents affrontements ces derniers mois.

Plus de 100 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués cette année, la plupart depuis la fin du mois de mars, lors de la répression qui a suivi une série d’attaques de rue mortelles perpétrées par des Palestiniens en Israël, qui ont fait 19 morts. Depuis lors, quatre membres des forces de sécurité israéliennes ont été tués, dont au moins un tué par la « Tanière des Lions ». Un haut membre de la « Tanière des Lions », Tamer Kilani, a été tué dans la nuit de dimanche à lundi (voir notre article). Le groupe militant a juré de se venger de cet incident.

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Khaled Barakat et Charlotte Kates, représentant de Masar Badil et représentante de Samidoun, devaient venir à Bruxelles pour la Semaine pour la Libération de la Palestine, à laquelle est associé le Secours Rouge International (voir ici), et pour la Marche pour la libération et le Retour qui aura lieu samedi à Bruxelles. Venant du Canada, ils ont été arrêtés et détenus à l’aéroport de Schipol. Il leur a été signifié que l’Allemagne les avait fait porter sur les listes du Système Information Schengen – ce qui leur interdisait l’entrée à l’espace Schengen.

On se rappelle qu’en mars 2020, les autorités allemandes avaient signifié à Khaled Barakat une interdiction d’entrer dans le pays pendant quatre ans (voir notre article). Le caractère politique de l’ordonnance était manifeste et non dissimulé puisque entièrement basé sur des discours politiques publics, des écrits et des vidéos YouTube et n’allègue pas d’activité criminelle (l’ordonnance précise que « les critères relatifs aux condamnations pénales ne s’appliquent pas en l’espèce »). Par contre est retenu comme Khaled Barakat des déclarations comme: « La soi-disant solution à deux États est morte. Le peuple palestinien n’a d’autre choix que de poursuivre sa lutte jusqu’à la libération de toute la Palestine et la construction d’une société démocratique en Palestine ». Cette formule est citée à deux reprises dans le document comme la preuve d’une perspective « extrémiste » qui est « inacceptable » en Allemagne.

Ce lundi 24 octobre, au 39e jour du soulèvement, Téhéran et diverses villes du pays ont été le théâtre du manifestations étudiantes. A l’Université Khajeh Nasir de la capitale, les étudiants ont accueilli le porte-parole du gouvernement, qui venait dans cette université pour y « mener une débat », au cri de « assassin dégage! ». Les étudiants ont aussi manifesté et organisé des sit-in dans d’autres universités de Téhéran, notamment Sharif, Allameh, Science et Industrie, Al-Zahra, Azad-e-Gharb, Gestion, langue et littérature, Kharazmi, Amir Kabir, la faculté de médecine, ainsi que dans d’autres villes comme l’Université Ferdoussi et des sciences du sport de Machad, de technologie d’Ispahan, d’architecture de Mazandaran, de Dezfoul, Azad de Falavardjan, Azad de Chahrekord et Chamran d’Ahwaz. Ils ont scandé « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ». Les étudiants de l’Université de technologie de Hamedan ont protesté contre la mort d’une camarade de classe lors du soulèvement, en criant « malheur à toi qui reste assise, tu es la prochaine Mahsa ». Les enseignants ont aussi manifesté à Sanandaj, Saqqez, Marivan et Divandareh. À Zahedan, des enseignants ont boycotté les cours. D’autres manifestations ont eu lieu: Les médecins de Chiraz ont manifesté en scandant « à bas le dictateur » et des agents leur ont lancé des gaz lacrymogènes. À Téhéran, des femmes ont manifesté avec le slogan « à bas Khamenei » à la station de métro du Théâtre de la Ville et des lycéens ont manifesté en criant « liberté, liberté, liberté » dans le quartier de Bagh-e-Faiz.

La veille, dimanche 23, une bombe a explosé au siège de quatre services de police, dont le service des technologies de l’information et de la communication Faraja (chargé des systèmes de communication et les systèmes numériques de la police, et de fournir des services à la police pour la censure et la répression dans le cyberespace), la sous-direction de soutien et de réserve Fateb (qui fournit véhicules et équipements aux unités répressives et anti-émeutes à Téhéran), l’unité opérationnelle de la police militaire Faraja et le commissariat 150 de Mehrabad. Un rapport confidentiel d’Hossein Salami, commandant en chef du corps des pasdarans, à l’attention d’Ali Khamenei, le guide suprême du régime, a fuité. Ce rapport expose que 9654 personnes ont été arrêtées par les pasdarans, 9545 par la police et 1246 par les services du ministère du Renseignement, au cours des 15 premiers jours du soulèvement. Un certain nombre de personnes arrêtées ont été entre temps libérées mais un nombre bgien plus important ont été arrêtées. Selon ce rapport, 42% des personnes arrêtées ont moins de 20 ans.

Un rassemblement avait été organisé hier samedi à Rennes par les fascistes de « Reconquête » qui voulaient récupérer politiquement l’affaire du meurtre de la petite Lola. Une contre-manifestation a également eu lieu dans dans l’après-midi, sans incident. Par contre, des affrontements ont eu lieu vers 21 h environ place Sainte-Anne entre plusieurs dizaines de fascistes et d’antifas. Au cours de la bagarre entre les deux groupes, deux fascistes ont été blessés, selon les autorités, et prises en charge par les pompiers. Sur place, les forces de l’ordre ont également été prises à partie et ont essuyé des jets de projectiles.

Des rassemblements avec blocages de grandes axes de Bogota (l’Avenida Ciudad de Cali et Villavicencio) ont eu lieu dimanche à l’initiative du groupe « Primera Línea » pour exiger la libération des personnes privées de liberté pour les perturbations lors de la dernière grève nationale. La police anti-émeute (les Esmad) sont intervenus, ce qui a provoqué quelques affrontements. D’autres blocages ont eu lieu dans le centre de la ville. Une personne arrêtée lors de la grève a été libérée mais la police a procédé à deux nouvelles arrestations. Cependant, ces deux manifestants ont été à leur tour libérés par la police nationale, faute d’éléments pour étayer un dossier pénal.

Le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah a organisé, comme chaque année, un rassemblement devant la centrale pénitentiaire de Lannemezan à l’occasion de l’anniversaire de son arrestation, en octobre 1984. Aujourd’hui âgé de 71 ans, Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis une vingtaine d’années…  Samedi 22, ce sont donc plus de 1000 personnes qui ont manifesté devant la prison de Lannemezan où est détenu Georges Abdallah. Grâce à la mobilisation de très nombreuses organisations venant de différentes villes, ce fut une très belle marche en soutien à ce militant communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 pour son engagement résolument anti-impérialiste. En arrivant devant les portes de la prison de Lannemezan, la foule a scandé « Georges Abdallah, tes camarades sont là » en allumant des feux d’artifices afin d’être vus et entendus jusque dans l’intérieur du centre pénitentiaire.

Ce weekend à Saïda et Beyrouth au Liban, plusieurs rassemblements étaient organisés pour la libération de Georges Abdallah emprisonné en France depuis 1984. De nombreuses organisations palestiniennes et libanaises étaient présentes aux côtés de la famille de Georges Abdallah afin de dénoncer le maintien en détention de celui qui est devenu le plus ancien prisonnier politique d’Europe. L’ancien prisonnier et leader de la résistance libanaise Anwar Yassine était également présent à Saïda. D’autres initiatives ont eu lieu à Hambourg, à Charleroi, à Montréal et ailleurs

Lire ici toutes les initiatives

Lire ici (en trois langues) la Salutation d’un prisonnier de l’Organisation d’action anarchiste en Grèce pour les événements de solidarité internationale avec  George Abdallah