Un meeting en soutien aux prisonniers révolutionnaires arabes s’est tenu samedi 22 mai à Bruxelles. Parmi les interventions de la soirée, une information sur la situation des prisonniers politiques en Palestine, et particulièrement sur Ahmad Saadat, qui a été présentée par le représentant du FPLP (photo). Notre Secours Rouge était présent par un intervention sur la situation de Georges Abdallah et par un stand.

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010 (stand du SR)

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010 (stand du SR)

Un procès étrange à plus d’un titre a lieu depuis le 19 mai à Paris: Patrizia Gattaceca, Marc Simeoni, Claude Serreri, André Colonna d’Istria et Frédéric Paoli sont soupçonnés d’avoir, à des titres divers, porté secours à Yvan Colonna durant sa fuite consécutive à la mort du préfet Erignac (pour laquelle il a toujours clamé son innocence).

Ces cinq personnes, représentant une partie du microcosme de la société corse (une artiste, enseignante de son métier, un consultant en management, un cuisinier, un professionnel du tourisme et un berger), sans histoire avec la justice, largement appréciés de leur entourage, risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Là où il y a eu une série de gestes de solidarité individuels, plongeant ses racines dans les traditions corses, la justice française veut voir un « réseau terroriste ». Cette lecture est d’autant plus absurde que certaines de ces personnes sont non seulement étrangères, mais même hostiles aux thèses nationalistes.

Les accusés se sont exprimés clairement quant à leurs motivation: «Je l’ai cru innocent, je le crois toujours innocent. Je l’ai vu fatigué, aux abois, j’ai accepté de l’héberger par humanité» expose l’un. «J’ai désobéi à une loi, mais j’ai aussi obéi à une autre loi : celle du devoir d’entraide, d’hospitalité et de solidarité. Ce n’est pas exclusivement une valeur corse. Ça s’inscrit dans le respect de principes forts, comme la présomption d’innocence. En fait, je pense avoir rétabli une sorte d’équilibre, puisque Yvan était déjà présenté comme coupable par Nicolas Sarkozy avant même d’être jugé. Ces principes-là, on me les a inculqués depuis ma plus tendre enfance. Chez mes parents, il y avait toujours ‘l’assiette en plus’, pour le vagabond ou le voyageur de passage.» explique une autre.

Il est étrange aussi de faire ce procès alors que le délibéré du pourvoi en cassation d’Yvan Colonna devrait tomber fin juin. Les accusés pourraient donc être condamnés pour avoir recelé un innocent. Dernière audience: 27 mai.

Yvan Colonna

Yvan Colonna

Quatre membres du PKK ont été tués par des attaques aériennes turques dans le nord de l’Irak ce jeudi. Cinq autres militants ont été blessés. Environ vingt avions de combat ont été mobilisés pour cette opération qui visait diverses positions du PKK dans la région d’Hukurk-Zap dans le nord de l’Irak. Il s’agirait de la deuxième opération de ce genre ce mois-ci. Il semblerait que cinquante cibles aient été touchées dans cette mission d’une journée menée essentiellement grâce à des renseignements fournis par les Etats-Unis. Ces attaques font suite à celle du 7 mai dernier durant laquelle l’aviation turque avaient bombardé et détruit des bases du PKK à la frontière irakienne. La présidence régionale du Kurdistan Irakien a condamné ces attaques aériennes, les accusant de violer la souveraineté irakienne.

Le Parti Démocratique Populaire Révolutionnaire – Armée Populaire Révolutionnaire (PDPR-EPR) a dénoncé aujourd’hui l’Armée mexicaine comme responsable de la disparition à Oaxaca, le 25 mai 2007, d’Edmundo Reyes Amaya et de Gabriel Alberto Cruz Sanchez, deux membres du comité directeur de cette organisation révolutionnaire.

L’Armée aurait fait disparaitre les dirigeants guérilleros pour provoquer la rupture de la trêve entre l’EPR et le Gouvernement fédéral. Le gouvernement mexicain serait parfaitement informé de cette affaire, mais s’abstiendrait de réagir, selon le porte-parole du PDPR-ERP qui dénonce le peu de progression des négociations consécutives à la trève.

Il y a 15 ans, alors que le mouvement altermondialiste mettait en avant le mouvement zapatistes et le passe-montagne du commandant Marcos, une véritable guérilla populaire révolutionnaire secouait les Etats de Guerrero, Oaxaca, Tlaxcala et Veracruz. Et tandis que les zapatistes ne visaient par leur lutte qu’à « amener » le pouvoir réactionnaire « au dialogue » avec les indigènes, l’EPR se fixait comme objectif la révolution pour une république démocratique et populaire.

L’EPR était née de la fusion de quatorze groupes armés clandestins, dont le plus connu est le Procup-PDLP (3), issu de la guérilla « historique » menée au Guerrero par Lucio Cabañas dans les années 70. L’EPR affirme être passée à l’action militaire en réponse à la « guerre non-déclarée de basse intensité » déclarée par le « gouvernement de massacreurs », de façon à révéler la situation réelle du pays. Ils considèrent que là où le gouvernement réprime, il doit y avoir une réponse armée, que de nouvelles armées révolutionnaires doivent surgir car c’est l’unique issue imposée par le gouvernement. Il s’agit de « propagande armée révolutionnaire ».

Logo PDPR ERP

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Au moins deux cadres du PCP-SL ont été tués par la Police Nationale suite à un contrôle de routine dans le secteur le Río Seco, près du district de José Crespo y Castillo-Aucayacu, province de Leoncio Prado. Deux autres guérilleros maoïstes ont été arrêtés.

Ils voyageaient dans un véhicule contenant du matériel politique du PCP-SL, des armes (pistolets, grenades, et une kalachnikov) et du matériel de communication (radios, téléphones portables). Les deux maoïstes tué serait le « camarade Walter » et le « camarade Rubén », considéré le numéro deux du PCP-SL. Le Ministère de l’Intérieur offrait une récompense par 500 mille sols à qui permettait de le localiser. Les images diffusée par la télévision péruvienne montrent le corps du ‘camarade Ruben’ en uniforme de l’Ejército Guerrillero Popular (EGP), l’Armée Populaire de Guérilla dirigée par le PCP-SL.

Philippe Santini, directeur général de la régie publique, à l’origine d’une « prise d’otage fictive » sur les cadres de son groupe, a finalement été condamné pénalement et de manière définitive par la chambre criminelle de la Cour de cassation le 7 avril dernier pour « complicité de violences aggravées, avec préméditation et usage ou menace d’une arme… »

Les 25 et 26 octobre 2005, Philippe Santini organise un séminaire au château de Romainville. Son comité de direction (13 personnes) pense assister à une classique réunion où l’on va débattre de la manière de mieux commercialiser les écrans de pub de France Télévisions. Vers 18 heures, la réunion est brutalement interrompue par l’irruption de neuf personnes cagoulées, armées de fusil, d’armes automatiques et de poing. Les preneurs d’otage sont en treillis et agressent verbalement les employés et se mettent à hurler : « Tout le monde à terre, les mains dans le dos, face contre terre ! » Ils se revendiquent des « Marins du syndicat des travailleurs corses » et exigent une rançon et la diffusion d’une cassette vidéo au journal de France 2 le soir même. Les employés sont menottés et on leur passe des cagoules. La directrice commerciale adjointe, prise de panique à l’idée d’être encagoulée car elle est claustrophobe, est évacuée en état de choc, elle est évacuée de la salle.

Il ne s’agissait que d’une « mise à l’épreuve face au stress », commanditée par Philippe Santini auprès d’une société (A.R.M.) composée d’anciens membres du GIGN. Mais les dégâts psychologiques sont considérables. La mise en scène devait durer deux heures. Elle a été écourtée à 1 h 15 car deux cadres, qui avaient tenté de prendre la fuite, ont été manu militari remis à leur place.

La suite managériale de cette mise en scène est intéressante. Un cadre, (le numéro 2 de la régie) a fait partie de ceux qui se sont rebellés contre les preneurs d’otage et qui ont tenté de s’enfuir. Lors du « debriefing », son comportement a été stigmatisé comme « susceptible de mettre en danger la vie d’autrui », et il a fait l’objet d’une évaluation et d’un score de performance jugé incompatible « par rapport aux compétences exigées aux besoins de l’entreprise afin de valider son évolution professionnelle en tant que responsable managérial »… Il a été licencié le 18 mai 2006 pour « profondes divergences de vue dans la stratégie et l’organisation de l’entreprise. » six mois après le séminaire. C’est lui qui a porté l’affaire devant les tribunaux.

Département administratif de sécurité (DAS), le principal service de Le renseignement colombien, principal service secret d’Amérique latine (6.500 agents) est sous enquête judiciaire en Colombie pour avoir mené des opérations de surveillance, d’écoute et de dénigrement, non seulement de militants des droits de l’homme et opposants supposés, mais aussi de magistrats de la Cour suprême et de dirigeants politiques. En Colombie, ces dérapages allaient jusqu’à favoriser l’assassinat de syndicalistes. Le scandale a amené les USA à suspendre leur aide au DAS au profit de la police nationale et à l’équivalent de la police judiciaire colombienne (CTI).

Les 15 et 20 avril dernier, la télévision colombienne révélait la teneur de documents du DAS saisis par les enquêteurs colombiens de la CTI, notamment un dossier baptisé « Europa ». Le DAS avait ouvert plusieurs antennes d’espionnage en Europe chargées de suivre, filmer ou enregistrer les adversaires du gouvernement colombien. Il ne s’agissait pas nécessairement de Colombiens, mais aussi, éventuellement, de parlementaires européens dans le but notamment de neutraliser ou influencer le système juridique européen et la Commission des droits de l’homme du Parlement européen.

En Belgique, le DAS a bel et bien espionné le Parlement européen, l’ONG catholique flamande Broederlijk Delen, l’ONG Oxfam Solidarité, ainsi qu’une ONG colombienne disposant d’un siège à Bruxelles, Oficina Internacional de Derechos Humanos Acción Colombia (Oidhaco). Ces noms figurent dans les documents du DAS saisis par la justice colombienne.

Les guérilleros maoïste du PCI(M) ont attaqué un convoi ferroviaire entre Jeevdhara et Pipra, incendiant 15 wagons-citernes de diesel d’un train de marchandises qu’ils ont fait dérailler dans le district Motihari, dans le Bihar. La circulation ferroviaire a été longuement perturbée. Les guérilleros n’ont laissé derrière eux que des brochures revendiquant l’attaque et avertissant que leurs attaques seraient de plus en plus fortes à moins que les grandes opérations de l’armée dans les zones tribales ne prennent fin.

Voir le reportage de la télévision indienne

L’Audience nationale a condamné trois membre d’ETA, Mattin Sarasola, Igor Portu et Mikel San Sebastian, à 1.040 ans de prison chacun pour leur participation à l’attentat du 30 décembre 2006 à l’aéroport de Madrid-Barajas (photo), qui avait tué deux personnes (qui dormaient dans une camionette et n’avaient pas entendu les consignes d’évacuation).

Igor Portu et Mattin Sarasola avaient été interpellés le 9 janvier 2008. Mikel San Sebastian avait été arrêté le 15 février 2008 à Saint-Jean-de-Luz, dans le sud-ouest de la France. Garikoitz Aspiazu Rubina, « Txeroki », interpellé en 2008 en France, doit également être jugé à une date ultérieure pour cette action.

Attentat d'ETA contre l'aéroport de Madrid-Barajas

Attentat d’ETA contre l’aéroport de Madrid-Barajas