Le tribunal d’Ankara a condamné Nuriye Gülmen à 6 ans et 3 mois d’emprisonnement. Elle est accusée d’appartenance au DHKP-C. Une procédure d’appel, durant laquelle Nuriye sera donc en liberté surveillée est ouverte. Nuriye est sortie de l’hôpital d’Ankara où elle était détenue en soins intensifs depuis septembre, vu le stade de grève de la faim où elle était parvenue. Elle a été réconfortée par ses proches et ses soutiens, puis par Semih et Esra Özakça qui avaient préparé pour elle une pièce d’accueil.

Le jugement fait abandon des charges contre Semih Özakça, jugé dans le même cadre, et qui avait lui été libéré provisoirement au cours d’une précédente audience en octobre (notre précédent article avec un compte rendu d’audience). Les deux enseignants, arrêtés en mai, sont devenus l’une des figures des plus de 140.000 personnes, enseignants, magistrats, avocats et fonctionnaires, limogées ou suspendues par les purges opérées pat l’Etat turc depuis le putsch du 15 juillet 2016. Après leur limogeage par décret-loi, Nuriye Gülmen et Semih Özakça avaient été les fers de lance de manifestations quotidiennes dans le centre-ville d’Ankara et avaient commencé le 9 mars une grève de la faim.

Nuriye libérée

Nuriye libérée

Les autorités du Telengana ont annoncé avoir arrêté D. Sammaiah, alias Gopi (49 ans) membre d’une aile armée du parti maoïste ce vendredi. Le commissaire de police N. Koti Reddy a déclaré que cela faisait trente ans que l’homme vivait dans la clandestinité. Sur base de renseignements les ayant informées que D. Sammaiah se trouvait à Mahabubabad pour y rencontrer un entrepreneur auquel il allait soutirer de l’argent. La police locale lui a tendu un piège et l’a arrêté dans le courant de la nuit. Sur lui, elle a saisi une arme, des munitions, une sacoche et un sac de toile. L’homme était poursuivi pour sa participation présumée dans une fusillade avec la police en 2004, le meurtre de deux personnes en 2012, la prise d’assaut d’un magasin et d’autres délits. Suite à cette arrestation, les autorités ont demandé aux habitants de la région de les renseigner à propos de tout mouvement de brigade armée qui serait impliquée dans des « activités illégales ». Il a également appelé les guérilleros qui vivent dans la clandestinité de rendre les armes.

D. Sammaiah

D. Sammaiah

Le 27 novembre, le tribunal administratif fédéral suisse de Saint-Gall a rejeté le recours déposé par Nekane Txapartegi qui avait vu sa demande d’asile refusée par le Secrétariat d’État aux Migrations (SEM). Le tribunal a déclaré que la question de l’asile n’était plus pertinente depuis que la Haute Cour espagnole avait statué la prescription de la peineNekane Txapartegi. Elle était maintenant libre de rester en Suisse depuis l’abandon la demande d’extradition et de la peine.

Le tribunal de Saint-Gall a également commenté la décision du SEM qui avait refusé la demande d’asile en rejetant les accusations de tortures subies par Nekane lors de sa détention en Espagne. Le tribunal précise que les allégations de torture subies par Nekane sont vraisemblables et dès lors n’exclut pas qu’elle ait été torturée lors sa détention en Espagne en 1999.

Nekane Txapartegi

Nekane Txapartegi

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Nikos Maziotis et Pola Roupa entrent dans leur quatrième semaine de grève de la faim (voir notre précédent article). Leurs revendications sont : Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police ; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier ; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros) ; possibilité de rencontre entre Pola et Nikos. Les autorités n’ont donné aucun signe jusqu’à présent et les camarades refusent leur transfert à l’hôpital tant qu’ils n’auront pas l’autorisation de voir leur fils.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Au moins 15 combattants de la NPA ont été tués dans une fusillade à Nasugbu (Batangas) mardi soir. Les tirs ont commencé dans la localité de à Sitio Pinamintasan (Barangay Aya) vers 20h30 après que la police ait repéré les maoïstes qui circulaient à bord d’une jeepney et d’une camionnette. Les forces de sécurité se sont aussitôt déployées et un premier échange de tir a eu lieu entre les guérilleros et un détachement du 730e Groupe de combat de l’armée de l’air. Cinq maoïstes ont été tués à cette occasion. Deux autres, blessés, ont été amenés dans un hôpital local. Une guérillera, Josephine Santiago Lapera alias Ella, 22 ans, de Marikina, y est morte de ses blessures. Cinq militaires ont été blessés.

Une deuxième fusillade a eu lieu à Sitio Batulao, Barangay Kaylaway, à environ deux kilomètres du premier échange de tirs. Huit autres guérilleros du même groupe, dont cinq femmes, ont été tués. Un neuvième, grièvement blessé a été amené à l’hôpital où il est décédé quelques heures plus tard, portant le nombre de morts à 15. Les guérilleros appartiendraient à l’Unité de guérilla n°3 basée à Batangas, et parmi les tués, il y aurait le secrétaire de l’unité de guérilla et un chef de peloton. Les militaires ont récupérés douze fusils automatiques et un lance-grenades.

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Mehmet Yeşilçalı, un des 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), vient d’être libéré !

Il avait été arrêté avec 9 autres camarades en avril 2015 lors d’opérations simultanées en Allemagne, en Suisse, en France et en Grèce. Ces 10 prisonniers sont poursuivis pour appartenance supposée au TKP/ML, grâce à la loi 129 a/B du code pénal allemand qui permet d’entamer des poursuites pour « appartenance à organisation terroriste » même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne.

Mehmet Yeşilçalı est libéré pour des raisons de santé. En effet, son état s’était fortement dégradé en prison, entre autre dû à la torture subit en Turquie (voir notre article).

Mehmet Yeşilçalı (au centre) à sa sortie de prison le 1er décembre 2017.

Mehmet Yeşilçalı (au centre) à sa sortie de prison le 1er décembre 2017.

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Avant le début de la « semaine de la People’s Liberation Guerilla Army » qui doit commencer ce deux décembre, le parti maoïste a posé un important défi aux forces de sécurité en installant un « campement permanent » dans le district reculé du Malkangiri (Odisha). Selon les rapports locaux, les guérilleros ont peint le bâtiment qu’ils ont construit en rouge et ont également isolé le lieu en l’encerclant de barrières. Les maoïstes ont prévu d’inauguré le bureau de ce camp au premier jour de la « semaine de la PLGA ». L’an dernier, ils avaient installé un camp temporaire à Chitrakonda, dans le même district. Ils vont cette année un pas plus loin grâce à ce campement permanent.

Campement maoïste permanent

Campement maoïste permanent

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De nombreux jeunes manifestants anti-impérialistes et anti-colonialistes ont protestés contre la visite du président Macron. Le convoi de la délégation qui accompagne Emmanuel Macron au Burkina Faso a été la cible de jets de pierre. Devant l’université de Ouagadougou, où un discours présidentiel est prévu devant un public choisi, des étudiants ont érigé des barricades en scandant des slogans contre l’impérialisme et le néocolonialisme. Sur place, des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces l’ordre. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, peu de temps après l’arrivée d’Emmanuel Macron à Ouagadougou, une grenade avait été lancée contre des militaires français. Le président a atterri deux heures après l’attaque qui a fait trois blessés dont un grave.

Barricade en feu sur un axe menant à l'université Ouaga1 où devait parler Macron

Barricade en feu sur un axe menant à l’université Ouaga1 où devait parler Macron