Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Diverses manifestations d’étudiants ont eu lieu le matin et l’après-midi de vendredi. Certaines dans le centre-ville de Santiago, d’autres de la Plaza Italia à l’est, et d’autres encore de Providencia à Santiago, menées par des lycéens et des étudiants. La manifestation qui avait lieu sur l’Avenida Providencia a été dispersée par les Carabiniers, notamment à l’aide d’autos-pompes. Les manifestants ont lancé des projectiles divers sur les forces de l’ordre et érigés un barricade. Ces affrontements ont généré des perturbations dans les rues de la commune du secteur est de la région métropolitaine, et la fermeture de certaines stations de métro.

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Un militant connu de l’insurrection maoïste, Greg Cantilla alias Jordan, 45 ans, a été tué par les militaires dans un hameau de l’arrière-pays à Barangay Trinidad (Negros Oriental). Ce sont les militaires du 62e bataillon d’infanterie qui ont abattu Greg Cantilla et qui ont récupéré ses affaires,dont un pistolet et divers effets personnels. Le corps de Cantilla a été transporté dans la ville afin que sa famille puissent le réclamer.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Dans la banlieue nord de la capitale de la Guinée, les manifestations d’opposition et de protestation et leur répression se succèdent. De nouveaux affrontements ont eu lieu après l’enterrement d’un jeune tué hier, dans le quartier Carrière hier jeudi. C’est au retour des jeunes du cimetière après l’enterrement de Gadiri Diallo, 16 ans, tué par balle hier que les heurts ont recommencé, vers 12 heures. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), en grand nombre, ont à nouveau tiré sur les jeunes manifestants, faisant plusieurs blessés.

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Des milliers de personnes dans la capitale haïtienne et dans d’autres grandes villes ont organisé de nouvelles manifestations mercredi 7 septembre. Ils ont brandi des pancartes contre la pauvreté tandis que d’autres déploraient le manque d’emplois. Ils exigent des rues plus sûres, des biens plus abordables et la démission du Premier ministre. Outre Port-au-Prince, des manifestations ont paralysé diverses villes côtières des régions du nord et du sud d’Haïti, notamment Port-de-Paix, Petit-Goâve et Jérémie, la police tirant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. A Port-au-Prince, des coups de feu occasionnels se sont mêlés aux cris et aux applaudissements des manifestants alors qu’ils défilaient dans les rues bloquées par des pierres, des camions et des pneus enflammés. Dans un contexte social difficile les haïtiens sont confrontés à une augmentation des enlèvements et des meurtres liés aux gangs, à la flambée des prix des produits de base et à un grave manque de carburant dans un taux d’inflation qui a atteint 30 %.

Ghassen Ben Khelifa, militant tunisien pour la justice sociale a été arrêté le 6 septembre. Rédacteur en chef d’Inhiyez, une publication en ligne, il est bien connu pour son engagement en faveur de la libération de la Palestine, notamment en s’organisant avec le Comité tunisien de boycott et d’anti-normalisation et le Comité tunisien pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Le matin du 6 septembre, une douzaine de membres des forces spéciales de sécurité en Tunisie, en civil, ont fait irruption au domicile de Ben Khelifa et de ses parents, confisquant son téléphone portable et deux ordinateurs. Il a été transféré au Bureau judiciaire antiterroriste. Il est maintenant détenu en vertu d’un ordre de détention de cinq jours, susceptible d’être renouvelé. Aucune raison n’a été donnée pour son arrestation et aucune charge n’est connue. Bien qu’il ait le droit d’être accompagné par des avocats lors des interrogatoires, en vertu de la loi tunisienne, ces droits lui ont été refusés. Vendredi 9 septembre, le Comité national pour la libération de Ghassan Ben Khalifa organisera une marche à 17 heures à Tunis, du Syndicat national des journalistes à la rue Habib Bourguiba, pour demander sa libération et l’abandon de toutes les charges retenues contre lui.

 

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Des manifestants a de nouveau marché dans le centre de la capitale chilienne, Santiago, mercredi. Des barricades ont été érigées et des conteneurs brûlés. Les Carabineros sont intervenus notamment à l’aide de canon à eau. Des groupes de manifestants portant des combinaisons blanches ont lancé des cocktails Molotov et divers projectiles, tandis que la circulation était coupée dans l’Alameda. Une organisation étudiante avait appelé mardi à une autre marche dans les environs du Palacio de la Moneda, qui a également donné lieu à des affrontements. Cette série de marches intervient alors que la population chilienne a rejeté dimanche dernier à une large majorité la proposition de nouvelle Constitution, rédigée en un an par une Convention constituante également mise en place après les manifestations qui ont secoué le pays entre octobre 2019 et mars 2020.

28/12/2020 28 December 2020, Chile, Santiago: Chilean riot police use water cannons to disperse protestors during a demonstration to mark the first anniversary of the death of Mauricio Fredes, 33, who died during a demonstration. Photo: Mauricio Mendez/Agencia Uno/dpa
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Palestine Action est une organisation qui mène des actions directes pour fermer les usines israéliennes d’armement dans toute la Grande-Bretagne en soutien au peuple palestinien. Leurs actions ont eu un impact financier et opérationnel significatif sur Elbit Systems, conduisant à la fermeture d’une des usines et de leur bureau du centre de Londres. Dans le même temps, les militants de Palestine Action ont remporté plusieurs victoires devant les tribunaux contre les tentatives de les poursuivre pour leurs actions directes. Aujourd’hui, Palestine Action – y compris ses cofondateurs – est confronté à un procès majeur le 10 octobre 2022, lorsque huit militants (les #ElbitEight) seront accusés de cambriolage, de dommages criminels et de chantage pouvant entraîner jusqu’à 38 ans de prison s’ils sont condamnés. Malgré ce procès, Palestine Action n’a pas ralenti: ils maintiennent un campement en face d’une usine Elbit et l’ont fermé le matin du 7 septembre, avec des militants enfermés dans/sur des voitures stationnées aux portes d’entrée et de sortie de l’usine d’armement. Une campagne de solidarité a lieu avec Palestine Action et #ElbitEight. Pour suivre la mobilisation sur les réseaux sociaux : #ElbitIsGuilty

Des ouvriers d’une entreprise de construction du Qatar manifestent depuis plusieurs mois pour réclamer des salaires impayés. Le 14 août dernier, les autorités qataries ont arrêté et expulsé une partie d’entre eux. Lors d’une manifestation le 14 août, au moins 60 travailleurs employés par Al Bandary, originaires notamment du Népal ou du Bengla Desh, dont certains n’avaient pas été payés depuis sept mois, ont bloqué la circulation devant le siège de cette entreprise de Doha. Cette manifestation a été organisée dans le cadre de la campagne “Pay up Fifa », qui réclame le versement des salaires impayés. Le gouvernement du Qatar avait déclaré qu' »un certain nombre de manifestants avaient été arrêtés pour avoir enfreint les lois sur la sécurité publique”. Entre 60 et 300 travailleurs ont été arrêtés. Certains, dont le nombre est inconnu, mais qui seraient ceux originaires de payus arabes, sont encore en détention. D’autres (ainsi des Népalais) ont été expulsés après avoir reçu leurs arriérés de salaires. Le cas du groupe Al Bandary est loin d’être isolé. Plusieurs entreprises de construction qataries sont accusées de salaires impayés depuis plusieurs mois. Les ouvriers de l’entreprise MCC Mestalla Construction et Redco International ont également manifestés, tandis que ceux de JH Construction avaient fait grève, toujours pour des salaires impayés pendant des mois. Les syndicats ne sont toujours pas autorisés au Qatar qui emploie plus de deux millions de travailleurs étrangers (95 % de sa main-d’œuvre totale) dont un million dans le secteur de la construction.

Manifestation des ouvriers de l’entreprise MCC Mestalla Construction

 

 

Un jeune palestinien a été tué hier lundi à l’aube, et 16 autres ont été blessés dont un grièvement par des balles des forces d’occupation israéliennes lors de leur incursion dans la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Une importante force de l’armée d’occupation, estimée à environ 100 véhicules militaires, accompagnée d’un bulldozer, a pris d’assaut la ville depuis plusieurs directions et a fermé ses entrées. Les soldats se sont aussi répandus dans un certain nombre de quartiers de la ville, et ont déployé leurs tireurs d’élite sur les toits de certains immeubles de grande hauteur. Les soldats ont encerclé un immeuble dans le quartier Est de Jénine, forçant ses habitants à quitter leurs appartements et les ont détenus en plein air, y compris des enfants et des femmes. Le but de l’opération était de faire exploser l’appartement de Raed Hazem, qui a attaqué et tué trois Israéliens et en a blessé d’autres à Tel Aviv en avril dernier avant d’être tué.

Des affrontements ont éclaté entre les soldats d’occupation et des jeunes palestiniens dans la ville, au cours desquels, 16 Palestiniens ont été blessés par balles réelles, dont une fille qui a été touchée à la mâchoire, ainsi que deux jeunes blessés aux jambes et un autre avec éclat d’obus dans la tête. Un ambulancier, Mohammad Malaisha, a également été blessé à balles réelles au pied alors qu’il tentait d’aider un jeune blessé. Mohammed Mousa Mohammed Sabaaneh, âgé de 29 ans, a succombé à ses blessures résultants des tirs israéliens.

Mohammed Sabaaneh

Des affrontements sporadiques entre manifestants et forces de sécurité guinéennes ont éclaté lundi dans la banlieue de Conakry partiellement paralysée, un an après le coup d’Etat qui a porté les militaires au pouvoir. Le 5 septembre 2021, le colonel Mamady Doumbouya et ses forces spéciales renversaient le chef de l’Etat Alpha Condé, avant de se faire investir président. La junte a promis de remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, rejoint par ce qu’il reste de l’opposition, a appelé à manifester lundi pour dénoncer une confiscation du pouvoir, la répression de la contestation et une instrumentalisation de la justice.

Malgré l’interdiction par la junte de tout rassemblement depuis mai et la dissolution du FNDC décrétée par les autorités en août, des manifestations éparses se sont déroulées dans des quartiers acquis à l’opposition de la banlieue de la capitale, comme Sonfonia, Wanindara, Bambeto et Hamdallaye. A Cosa, une dizaine de jeunes ont été interpellés. Dans ces lieux, les commerces ont été fermés et la circulation paralysée. Les manifestants ont essayé d’ériger des barricades, vite démantelées par les forces de l’ordre, bénéficiant par endroit d’un discret renfort de l’armée. Des dizaines de pick-ups de la police et de la gendarmerie étaient également stationnées sur la Route Le Prince, axe traversant la banlieue de la capitale et théâtre fréquent des confrontations à Conakry.

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