Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les affrontements de jeudi soir ont continués dans les rues égyptiennes quand des groupes de jeunes révolutionnaires et ‘Ultras’ ont appelé à un ‘vendredi de la colère’ et ré-occupé la légendaire Place Tahrir.

Affrontements en Egypte

Ce sont les ‘Ultras’ qui prennent la main dans ce nouveau regain de
violence, supporteurs de football connus pour leur culture du
non-compromis et pour leur soif d’affrontements avec la police, haïs par
le pouvoir et décrits par les médias comme « communistes » et « athées ». Ils seraient le second groupe d’influence politique après les Frères Musulmans, ils ont développés leur autonomie depuis plusieurs années au vu du manque d’affinité qu’ils partagent avec le régime (tant celui de Mubarak que celui du CSFA) et ont des moyens techniques adaptés au contexte politique actuel (diffusion de tracts, par exemple). Banques, commerces, structures répressives et étatiques ont été saccagée vendredi à Suez alors que deux insurgés sont morts par balle lors de l’attaque de la Direction de la Sécurité. Vendredi au Caire, deux personnes sont mortes asphyxiées par les gaz lacrymogènes, et une autre a été tuée par balle quand la police a ouvert le feu sur des manifestants qui avaient réussi à défoncer l’un des murs qui protège le Ministère de l’Intérieur . Un soldat a été tué et un officier écrasé par un blindé. Alors que les blindés chargeaient les manifestants aux abords du Ministère de l’Intérieur, les Ultras ont sortis une pancarte ‘Ceux qui ne méritaient pas de mourir sont morts par la main de ceux qui ne méritent pas de vivre’ avant de caillasser à tel point les blindés qu’ils durent faire demi-tour. De l’autre coté de la rue, d’autres incendiaient le bâtiment de l’Autorité des taxes.

Dans l’est du Caire, des hommes armés de mitraillettes ont attaqué et
incendié un commissariat, libérant du même coup les personnes qui y
étaient détenues. Dans un autre quartier, Dokki, 5 personnes ont tenté de voler l’arme d’un policier dans un commissariat, sans succès cette fois.

Affrontements en Egypte

La police américaine a délogé samedi les militants du mouvement « Occupy » qui s’étaient installés dans un parc de Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et le long de K Street, la rue de la capitale fédérale où sont installés nombres de cabinets de lobbying. Le campement a été démantelé par plusieurs dizaines de policiers, dont des agents de la police montée. L’opération a duré toute la journée, durant laquelle la police en tenue anti-émeute a démonté des dizaines de tentes l’une après l’autre, laissant une quarantaine d’entre elles en place mais totalement vides, tout en repoussant les occupants à l’extérieur du square McPherson qu’ils occupaient depuis quatre mois.

En début de soirée, des échauffourées ont éclaté mais le campement a été presque entièrement vidé. La police a fait état de huit arrestations. Un policier a été blessé au visage. Les manifestants ont déclaré que l’un d’eux avait été frappé jusqu’à en perdre connaissance. La police n’a pas confirmé.

USA: La police attaque les « Occupy » de Washington

Des troupes gouvernementales ont capturé une commandante de la NPA dans la province du Nord-Quezon. Miguela Pinero, alias «  »Ka Migs » a été capturée par les éléments de la 201e Brigade autour 13h15, samedi au village Calantipayan. Miguela Pinera portait au moment de son arrestation un postolet .45, une grenade et quatre téléphones portables. Elle avait rejoint la guérilla maoïste en 1983, à l’âge de 17 ans, est était actuellement commandant des Opérations du Comité Régional du Sud-Tagalong. Le porte-parole de l’armée a dit que cette arrestatyion représentait un grand revers pour la guérilla dans la province de Quezon.

Par ailleurs, un deuxième combat a eu lieu entre les soldats du 26e bataillon d’infanterie et une colonne de la guérilla dans les environ de la ville de Sibagat (province d’Agusan del Sur). Cette fois un militaire a été tué.

L’éco-anarchiste Marco Camenisch purge actuellement sa vingtième année de
prison en Suisse, c’est à dire les 2/3 de sa peine, il est donc libérable
sur parole. Le problème, c’est que l’office chargée d’auditionner Marco a
déjà annoncé qu’il ne l’entendrait pas. Les « Amis et Soutiens de Marco Camenisch » appellent à déclencher « toute action appropriée » en solidarité.

Une déclaration de Marco a été publiée en italien et en allemand le 19
janvier dernier par le Secours Rouge International.

Pour lui écrire:

– Marco Camenisch
– PF 45
– CH-5600 Lenzburg
– Switzerland

Manifestation pour Camenisch

Manifestation pour Camenisch

Le 7 octobre 2011, Eat et Billy deux anarchistes sont arrêtés suite à un
attentat à la bombe contre un bâtiment de la banque BRI ATM, vide au
moment des faits. Les inculpés ont été arrêtés en possession d’un
communiqué revendiquant l’attentat. Le groupe porte son nom (Long Live Tortuga Cell/FAI-IRF) en l’honneur
du révolutionnaire chilien lourdement handicapé dans l’explosion précoce
de sa bombe, le communiqué déclare la solidarité avec Luciano Tortuga, la
Conspiration des Cellules de Feu, Lutte Révolutionnaire, Cosa Bombas ainsi
qu’avec d’autres révolutionnaires grecs, indonésiens, chiliens et
allemands.

Le procès des deux commencera le 7 février, selon l’aveu des autorités qui
testent les nouvelles lois antiterroristes récemment promulgées, il s’agit
de ‘porter un coup aux anarchistes qui sévissent en Asie du Sud-Est et à
la FAI-IRF (Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire
International) qui se développe dangereusement en Indonésie’.

Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International

Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International

Fin janvier, le Comité national pour les Elections (JNE) du Pérou a refusé pour la seconde fois la demande d’inscription en tant que parti politique du « Mouvement pour l’Amnistie et les Droits fondamentaux » (MOVADEF). Il est présenté par les autorité comme la « façade légale » du PCP-SL et fait l’objet d’une campagne médiatique extrêmement hostile.

Le MOVADEF, qui se décrit comme : « un mouvement constitué afin de trouver la solution aux problèmes de notre pays, de la nation péruvienne, de nos travailleurs exploités, en luttant pour leurs droits fondamentaux et pour la démocratisation de la société péruvienne. », a obtenu plus de 350 000 signatures à l’appui de sa candidature. Après le rejet de leur tentative d’inscription, les représentants du MOVADEF ont déclaré qu’ils feraient appel.

De violents affrontements opposent depuis plusieurs jours des manifestants aux forces de l’ordre de Taza, petite ville du nord-est du Maroc. Ces derniers réclament la libération de jeunes arrêtés le 4 janvier dernier (un groupe de diplômés-chômeurs avait organisé un sit-in, où ils avaient été rejoints par des étudiants en grève, et avait été violemment dispersé, les forces de l’ordre faisant plus de trente blessés), et entendent également protester contre la vie chère et les prix de l’eau et de l’électricité. Depuis hier, la répression s’est intensifiée, certaines sources évoquant des tirs à balles réelles et plusieurs morts. Une source hospitalière a quant à elle confirmé plus de 160 blessés. Par ailleurs, des policiers ont effectué des descentes violentes aux domiciles de nombreux jeunes suspectés d’avoir pris part aux rassemblements.

Maroc: Manifestations et affrontements

Vendredi, des avions militaires turcs ont bombardé plusieurs bases du PKK dans le nord de l’Irak. Trois d’entre elles ont été frappées dans la région de Zap, avec succès d’après les autorités turques. Aucune autre information n’a encore été communiquée. Plus tôt dans la journée, une fusillade a opposé des guérilleros et des membres des forces de sécurité turcs à proximité de Kozluk (province de Batman). L’affrontement, qui a duré plus d’une heure et demi, a début après que des guérilleros aient refusé de se rendre aux autorités. Cinq membres du PKK ont été tués au cours de la fusillade.

Des membres grecs et chypriotes d’Anonymous arguant le soutien d’Antisec
et de GHS (Greece Hacking Scene) ont revendiqué l’attaque du site web du
Ministère de la Justice tôt ce matin sur Indymedia Athènes. ‘Vous avez
deux semaines pour retirer le traité d’ACTA, autrement nous lancerons une
cyber-guerre totale en dévisageant 300 sites gouvernementaux et
médiatiques». Les hackers ont également publié le mot de passe de l’e-mail
info@ministryofjustice.gr. Une vidéo de revendication typique d’Anonymous a été postée sur le site, accompagnée d’une autre vidéo représentant une émeute athénienne.

Attaque d’Anonymous contre le gouvernement grec

Attaque d'Anonymous contre le gouvernement grec