Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La direction générale des établissements pénitentiaires, dépendant du SPF Justice, a annoncé que le second volet de la loi Dupont entre en vigueur dès septembre. Il fixe des règles claires et précises en matière de détention. Ce second volet comprend toute une série de règles qui étaient laissées jusqu’ici à l’appréciation de chaque direction de prison. Les détenus auront « les mêmes droits et devoirs », peu importe le lieu de leur détention. Il y aura donc une uniformité au niveau notamment des conditions matérielles de vie, des contacts avec le monde extérieur et puis, surtout, les infractions disciplinaires seront enfin établies sur une liste. La liste des objets qu’un détenu peut posséder en cellule sera clairement définie. En matière d’avoirs financiers, les règles seront aussi définies de manière uniforme. Pareil pour les visites, ainsi que pour les sorties au préau. Des différences subsisteront cependant selon les établissements, en fonction qu’il s’agit d’une maison d’arrêt ou de peine

Les iPhone et iPad 3G fonctionnant sous le système d’exploitation iOS4 (disponible depuis juin 2010) enregistrent régulièrement la localisation des produits dans un fichier caché, dont le contenu est restauré à chaque sauvegarde ou migration d’appareil. Les localisations sont stockées dans un fichier appelé consolidated.db, avec coordonnées géographiques évoluant en fonction de la date d’enregistrement. La chose n’est pas toujours archi précise, triangularisation oblige :

Un logiciel baptisé iPhone Tracker est disponible pour lire à son tour ce genre de traces. En mouvement (soit en faisant évoluer la chronologie), ça donne ça :

A ce stade, rien ne prouve que ces données puissent échapper au contrôle de l’utilisateur. De même, l’existence même de ce type d’informations n’est pas en soi une nouvelle : les opérateurs téléphoniques en disposent et peuvent les transmettre aux autorités dans certaines circonstances (enquêtes, etc.), mais uniquement sur demande en bonne et due forme (mandat, par exemple). Le problème ici soulevé est que le fichier en question n’est pas du tout crypté, donc facilement accessible en cas de vol ou d’emprunt de téléphone, par exemple. Des fonctionnalités permises par l’iOS4, comme la classification automatiques des photos prises par l’iPhone en fonction du lieu de la prise de vue (cf capture à droite), peuvent éventuellement constituer une piste d’explication quant à la présence d’un tel fichier dans le téléphone. Parmi les pistes suggérées pour éviter ce genre de désagrément, on peut citer l’option « Encrypt iPhone Backup » accessibles via les paramètres d’iTunes une fois l’appareil connecté à l’ordinateur.

Le lien vers pour le logiciel iPhone Tracker

Iphone: Pistage des utilisateurs
Iphone: Pistage des utilisateurs

Ces trois dernières années, plus de 38.255 personnes ont disparu en Colombie. On estime à 250.000 les personnes disparues durant les 20 dernières années, par la logique de « dissuader la revendication par la terreur ». Parmi les cibles des militaires et des paramilitaires, les militants de l’Union Patriotique (UP), (5000 militants assassinés!), les syndicalistes (2778 syndicalistes assassinés – 60% des syndicalistes assassinés dans le monde sont assassinés en Colombie) et bien sûr les sympathisants de la guérilla.

L’oligarchie emploie les paramilitaires pour semer la terreur dans la population, la rendre docile et la déplacer, ils pratiquent la violence massive, le dépeçage à la tronçonneuse, l’empalement et d’autres horreurs. Les paramilitaires ont fait disparaître des milliers de personnes dans des fours crématoires et des élevages de caïmans.
Une enquête du Ministère de la Justice et de la Paix de février 2010 indiquait que les paramilitaires avaient perpétué 30.470 assassinats en 15 ans… Dans une enquête récente, de janvier 2011, le Ministère Général a révélé qu’il possède 173.183 homicides documentés, 1597 massacres documentés et 34.467 disparitions perpétuées par les paramilitaires, crimes commis entre 2005 et décembre 2010… Plusieurs paramilitaires ont témoigné et ont donné des dizaines de noms de généraux, d’entrepreneurs, de multinationales, de politiques encourageant le « paramilitarisme ».

Les paramilitaires ont donné quelques coordonnées de fosses afin de pouvoir ainsi accueillir la « Loi de Justice et de Paix », loi qui leur confère l’impunité s’ils montrent du « repentir ». Déjà en avril 2007, quand se terminait la première année de recherche des fosses communes, le Ministère avait reçu 3710 dénonciations de sites où il y avait à chercher ; mais la majorité n’avait pas pu être explorée par « manque de moyens »…

Parmi les milliers d’assassinats, et parmi ceux-ci le scandales des « faux positifs ». La directive 029 du Ministère de la Défense développe les « faux positifs », et il y a plus de 2472 cas documentés d’assassinats de civils, ce qui est une évidence de l’existence d’une politique d’Etat. Il y a plus de 7500 prisonniers politiques.

Il y a en Colombie une présence de nombreux militaires étasuniens et de mercenaires israéliens, et 7 bases militaires américaines ont été implantées ; de plus l’Etat colombien a conféré aux Marines une totale immunité pour tous les crimes qu’ils commettent en Colombie. Il y a déjà de nombreux cas de filles violées par les Marines, avec une impunité totale.

Les trois bus de carabiniers postés en différents points de l’université de Santiago ont été attaqué au cocktail Molotov jeudi 21 avril à l’occasion des manifestations de soutiens aux inculpés du procès « Caso bombas » (accusés d’une série d’attaques à l’explosif contre l’Etat, les forces de répression et le capital). Un autre groupe a coupé la circulation avec une barricade enflammée au croisement des avenues Rodolfo Phillipi et Bernardo O’Higgins, avant d’incendier la banque BBVA. Trois policiers ont été blessés, la manifestation s’est terminée sans arrestations.


attaque incendiaire contre une banque au Chili

Chili: Journée de solidarité avec les inculpés du procès « caso bombas »
attaque incendiaire contre une banque au Chili

Après la sanglante journée d’hier qui aurait fait au total plus de cent morts, des dizaines de milliers de Syriens ont participé ce samedi aux funérailles des victimes des manifestations de la veille. Malgré le caractère de recueillement des rassemblements d’aujourd’hui, les forces de sécurité ont une nouvelle fois tiré à balles réelles sur la foule. A Douma, cinq personnes ont été tuées par des tireurs embusqués postés dans les immeubles au passage du cortège funèbre. Dans la région de Deraa, cinq autres personnes ont été tuées par des policiers qui ont tiré sur les habitants qui se rendaient à Ezreh pour assister aux funérailles. Une dernière personne a été tuée à Damas. A noter également que plusieurs dizaines de personnes blessées hier et aujourd’hui par les tirs des forces de sécurité se trouvent toujours dans un état critique.

Ce vendredi est l’une des journées les plus sanglantes en Syrie depuis le début du mouvement de contestation contre le régime, il y a un peu plus d’un mois. La levée jeudi de l’état d’urgence qui était en vigueur depuis 48 ans n’a pas comblé les attentes des manifestants. Outre la libération des prisonniers politiques, ils réclament aussi des réformes démocratiques De très importantes mobilisations ont eu lieu dans tout le pays ce vendredi. Elles ont été durement réprimées. Dans certaines villes, la police n’a pas hésité à tirer sur les manifestants. Il est question de 70 manifestants tués.

L’Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a révoqué la libération de l’ancien membre de l’ETA, Anton Troitiño, remis en liberté le 13 avril dernier après 24 ans d’incarcération. Le tribunal a décidé de ne pas tenir en compte les six ans de détention provisoire! Comme la peine maximale prévue en droit espagnol est de 30 ans de prison, Anton Troitiño ne pourra être officiellement mis en liberté que le le 17 janvier 2017. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il se trouve actuellement à Hendaye, en Pays Basque nord.

La Belgique et le Maroc viennent de conclure un accord selon lequel les détenus de nationalité marocaine en Belgique seront renvoyés au Maroc afin d’y purger leur peine. En 1997, un tel accord avait déjà été pris entre les deux pays, mais celui-ci stipulait que les prisonniers devaient donner leur accord avant d’être renvoyé dans leur pays. En plus de dix ans, seule une dizaine d’entre eux en ont fait la demande. Le ministre de la justice Stefaan De Clerck a annoncé aujourd’hui que ce nouveau traité réunion toutes les conditions pour pouvoir renvoyer les détenus de nationalité marocaine au Maroc.

Le 1 avril 2010, des milliers d’ouvriers de l’usine Tekel (ex-monopole public de l’alcool et du tabac) s’étaient rassemblés pour protester contre la privatisation de leur entreprise, les licenciements massifs et les modifications de leurs conditions de travail. A l’époque, les forces de l’ordre ne s’étaient pas privées, afin de disperser les manifestants, de faire usage de leur gaz lacrymogènes sous prétexte que le rassemblement n’était pas autorisé. Malgré les avertissements, les ouvriers étaient restés sur place.

Aujourd’hui, le bureau du procureur général d’Ankara a annoncé avoir déposé plainte contre 111 ouvriers de Tekel, les accusant d’avoir violé la loi sur les manifestations. L’accusation préparée par le procureur affirme qu’aucune autorisation n’avait été délivrée par les autorités, et que les manifestants venus de tout le pays à Ankara avaient été mis en garde contre le rassemblement. Elle justifie également la violence des forces de l’ordre par les agissements des ouvriers, qui ont été brutalement battus et gazés par elles. Les 111 accusés risquent, en vertu de la loi turque, jusqu’à huit ans de prison.