La police ayant finalement refusé l’autorisation du rassemblement à la Bourse, le comité des liberté a dû annuler le rassemblement pour Güler Zere. Une permanence était assurée sur place pour prévenir ceux qui avaient fait le déplacement. Le rassemblement de la semaine prochaine au rond-point Schuman est maintenu.

Alors que l’avocat du militant d’Action Directe Jean-Marc Rouillan, gravement atteint par la maladie d’Erdheim-Chester et incarcéré depuis 1987, a introduit une demande de transfert vers Paris le vendredi 23 octobre dernier afin qu’il bénéficie de soins adéquats, ce dernier a été transféré hier au centre de détention de Muret. Après avoir passé quelque temps à Marseille dans une unité hospitalière sécurisée interrégionale, il était à nouveau incarcéré à la prison des Baumettes où il ne recevait aucun soin. Hier, il a été entendu par visio-conférence pour que sa demande de suspension de peine pour raison médicale soit examinée, et pour statuer sur son éventuel déplacement vers Paris, où il pourrait bénéficier des soins nécessaires à son état de santé à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière. Ce n’est finalement pas à Paris qu’il a été emmené hier, mais à la prison de Muret, où vous pouvez lui écrire pour lui témoigner de votre soutien:

-Jean-Marc Rouillan
-Numéro d’écrou 9496 A109
-Centre de détention de Muret
-Route de Seysses
-31600 Muret

L’avocat Joseba Agudo, originaire d’Orereta (Gipuzkoa), qui défend des prisonniers d’ETA, a été arrêté en fin d’après-midi par la police française à Hendaia où il vit. Son cabinet d’Oiartzun (Gipuzkoa) était perquisitionné par la Guardia Civil depuis le matin sur ordre du juge Fernando Grande Marlaska. Des médias espagnols (RTVE en l’occurrence) annonçaient déjà la perquisition et l’arrestation de Joseba bien avant l’arrivée de la Guardia Civil à Oiartzun. Joseba Agudo est incarcéré à Muret-Seysses. Le mandat d’arrêt européen émis contre lui sera examiné mardi prochain au Tribunal de Pau.

Dans une mesure visant à détruire le syndicat indépendant constitué l’an dernier par les travailleurs de l’immense complexe de plantation/raffinerie de sucre de Haft Tapeh dans le sud de l’Iran, un tribunal a condamné le 12 octobre dernier six leaders syndicaux à des peines de prison immédiates sur la base d’accusations portées en octobre 2007. Les sentences prononcées l’an dernier contre trois dirigeants syndicaux condamnés pour activités syndicales et pour avoir ‘mis en danger la sécurité nationale‘ ont été renversées en appel en septembre. Deux dirigeants syndicaux, le président Ali Nejati et l’agent de communications Reza Rekhshah, qui risquent tous deux de lourdes peines d’emprisonnement, attendaient toujours le résultat de leur appel lorsque le tribunal de la ville de Dezful a prononcé les sentences contre les six dirigeants pour les accusations similaires portées en 2007.

Ghorban Alipour, Feridoun Nikoufard, Jalil Ahmadi, Nejat Dehli et Ali Nejati ont tous reçu une peine de six mois d’emprisonnement ferme immédiat, assortie d’un sursis de six mois supplémentaires pour les cinq prochaines années; au cours de cette période, il leur est interdit de se livrer à des activités syndicales. Mohammmad Heydari Mehr a été condamné une peine de quatre mois d’emprisonnement ferme, assortie d’un sursis de huit mois. Ali Nejati doit purger son sursis en prison, ce qui signifie qu’il pourrait passer un an complet en privation de liberté. Si l’appel de sa condamnation de 2008 est rejeté, sa peine d’emprisonnement pourrait atteindre plus de deux ans.

Au cours des dernières années, les travailleurs de Haft Tapeh ont dû recourir régulièrement à des grèves et à d’autres actions syndicales pour obtenir le paiements d’importants arrérages salariaux et protester contre la détérioration de leurs conditions de travail. Le syndicat a été officiellement constitué en juin 2008 après une grève de 42 jours pour obtenir le versement d’arrérages dus depuis longtemps. Le président du syndicat de Haft Tapeh, Ali Nejati, n’a pu reprendre son poste au complexe et son nom a été placé sur une liste noire de l’emploi dans toute la région depuis sa libération en avril, après un mois de mise au secret dans un centre de détention des services de renseignement. Les autres leaders condamnés le 12 octobre ont aussi été forcés de quitter leur emploi et avisés de se présenter à la prison.

Le Maroc a relancé sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés: femmes et hommes blessés et torturés, enlèvements, maisons saccagées. Cette nouvelle vague de répression a été suivie par des arrestations arbitraires et de nouveaux procès avec de lourdes condamnations. Les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme sont particulièrement visés:

-arrestation le 14 août d’Ennaâma Asfari, co-président du CORELSO, et condamnation à 4 mois de prison ferme
-arrestation le 6 octobre de 5 militants sahraouis à la frontière mauritanienne et confiscation de leurs passeports
-arrestation début octobre de Sultana Khaya sur l’aéroport d’El Aaiun pour l’empêcher d’aller en Espagne continuer son traitement médical
-enlèvement le 8 octobre à Casablanca de 7 responsables d’associations sahraouis des droits de l’homme dans l’avion qui les ramenait d’une visite aux camps de réfugiés de Tindouf; ils sont aujourd’hui poursuivis devant le tribunal militaire de Rabat pour ‘atteinte à la sûreté nationale’

Une manifestation aura lieu le samedi 14 novembre à 15h à la Fontaine des Innocents à Paris pour dénoncer les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis ainsi que la tenue du référendum d’autodétermination.

Chhatradhar Mahato, un dirigeant du Comité Populaire Contre des Atrocités de Police (PCAoPA) avait été arrêté le 26 septembre dans le cadre de la vague de répression contre le soulèvement maoïste. Le PCAoPA étant une organisation anti-répression défendant les peuples tribaux contre les violences de l’armée et de la police indiennes, elle est considérée par les autorités comme une allié de la guérilla maoïste. L’arrestation de Mahato a été faite en violation de la loi indienne, par des policiers déguisés en journalistes dépourvus de mandat d’arrêt. Il a été jugé dans un procès médiatisé sans avoir eu la possibilité d’organiser sa défense. Il est tenu au secret et ne peut conférer avec un avocat, conformément à la Loi pour la Prévention des Activités Illégales. La police a ouvert environ 20 dossiers contre Mahato. Son arrestation, et ses prétendues ‘confessions’ sont utilisées pour terroriser ceux qui ont soutenu le mouvement des peuples minoritaires dans le Lalgarh, en alléguant qu’ils ont aidé le ‘terrorisme maoïste’. Le gouvernement du Bengale occidental a même déclaré début octobre que ceux qui exigeaient la libération de Mahato étaient punissables selon cette même Loi pour la Prévention des Activités Illégales.

Chhatradhar Mahato

Chhatradhar Mahato

Le 13 octobre dernier, trois des ‘5 cubains’ condamnés à la perpétuité en 2001 pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain de Miami, comparaissaient afin d’obtenir une réduction de peine. Le gouvernement cubain exigeait également leur libération, les cinq hommes étant chargés d’enquêter et de découvrir les terroristes d’extrême droite qui voulaient attaquer Cuba, et non d’espionner les USA. Pourtant, les cinq, arrêtés en 1998 ont été déclarés comme ayant agis en tant qu’agents étrangers non-déclarés et de conspirer pour commettre des crimes contre les USA dans un jugement violant les normes internationales d’un procès adéquat selon le Groupe de Travail de l’ONU sur les Détentions Arbitraires.

Finalement, la juge de la Cour Fédérale de Miami a remplacé la condamnation a perpétuité contre Antonio Guerrero par une peine de 262 mois, ou presque 22 ans de prison, ce qui signifie qu’il sera libéré dans sept ans, compte tenu de son incarcération depuis son arrestation en 1998 et d’une réduction de peine pour son bon comportement en prison. L’audience de la sentence pour les deux autres condamnés a été prorogée

Une septentaine de personnes (dont une délégation de notre SR) étaient présentes au rassemblement organisé à Paris par le Collectif pour la libération de G. I. Abdallah. Plusieurs collectifs et organisations ont lu des textes de solidarité, et une lettre de Georges a été lue.

Les signataires de l’appel à la libération de Georges étaient: ACTIT (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie), AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre), ATIK-Paris (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe), CAPJPO-EuroPalestine (Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche Orient ), Commission SRI (Commission pour un Secours Rouge International), Coup pour Coup 31, CSPPL-France (Comité de soutien avec les ‘prisonniers politiques libres’), CSFN (Comité de solidarité franco-népalais), CRCD (Centre de recherche et culture de Dersim), ILPS (International league of peoples’ struggle / Ligue de lutte internationale des peuples), IJAN (International jewish antizionist network), IMA (International migrants alliance / Alliance internationale des immigrés), Libérez-Les !, Libérons georges 33, MSRPP (Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien), MIR (Mouvement des Indigènes de la République), OCML Voie prolétarienne (Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie prolétarienne), NLPF ! (Ne laissons pas faire !), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCMF (Parti communiste maoïste de France), RESPAIX (Conscience Musulmane et Réveil des Consciences – Mantes la Jolie), ROCML (Rassemblement d’Organisations Communistes Marxistes-Léninistes), Solidarité et Liberté, SRA (Secours Rouge Arabe), SRF (Secours Rouge de France), SR-APAPC (Secours Rouge Belgique), YDG-Paris (Yeni demokratik gençlik / Nouvelle jeunesse démocratique), YK-Paris (Yeni kadin / Nouvelle femme)

Calicot du SR pour GI Abdallah

Rassemblement pour GI Abdallah

Calicot pour GI Abdallah

Calicot pour GI Abdallah

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah:

‘À l’aube de cette 26e année d’incarcération,…’

Cher(e)s camarades, cher(e)s ami(e)s,

À l’aube de cette 26e année d’incarcération, votre mobilisation solidaire m’importe énormément. Elle m’apporte beaucoup de chaleur et de force. Elle me va tout simplement droit au coeur. À vous tous, camarades, de derrière ces abominables murs, mes salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Quelques mois auparavant, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté ainsi que la Cour d’appel du tribunal de l’application des peines de Paris, ayant examiné mon dossier, ont confirmé le rejet d’une énième demande de libération conditionnelle, retenant que ‘…la force intacte de ses convictions anti-impérialistes, pouvait, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable’. Ainsi donc, camarades, les convictions anticapitalistes, les convictions anti-impérialistes constituent des charges suffisantes, des preuves irréfutables justifiant le maintien des révolutionnaires en prison à vie. Ce n’est pas simplement de l’acharnement vengeur de l’État, ce sont plutôt les arguments reflétant la logique générale d’une justice au service de l’ordre impérialiste en crise. Au nom de l’éternel chantage, repentir contre libération, la justice bourgeoise s’affirme en dernière instance, sans détour ni fioritures, comme simple rouage de domination. Au service du capital, face aux prolétaires antagonistes et à tous les protagonistes de la gauche révolutionnaire anti-impérialiste refusant de renier leurs idées et leur engagement, les décisions judiciaires s’avèrent pour ce qu’elles sont, de simples mesures administratives de répression et d’anéantissement. C’est symptomatique, d’ailleurs, de voir de plus en plus souvent qu’un ministre de la justice a été auparavant ministre de l’intérieur ou de la défense et inversement…

Avec l’approfondissement de la crise, camarades, la criminalisation des diverses expressions de lutte est appelée à se généraliser. Et cela est aussi vrai au niveau national qu’au niveau mondial: répression des prolétaires en lutte contre la régression sociale, le terrorisme managérial du patronat, et le chômage dans les centres du système et guerres de pillage et domination dans les périphéries proches et lointaines… Bien entendu, le tout est accompagné de campagnes de propagande d’intoxication et de désinformation. Ainsi la régression sociale se présente sous les noms ‘réforme’ et ‘modernisation’; les guerres des agresseurs impérialistes et les agressions de leurs affidés régionaux se trouvent qualifiées d’ ‘interventions pour la liberté et la démocratie’… tout naturellement ceux qui collaborent au service du capital se trouvent gratifiés du nom des ‘forces vives et modernes’ et surtout ‘modérées’. Ici comme ailleurs, camarades, les prolétaires n’ont d’autre choix sur ce terrain aussi que d’étendre et renforcer la résistance en donnant à la guerre idéologique la dimension qu’elle occupe réellement… Nous savons tous, camarades, que la vague de suicides et de dépressions dont on parle quelque peu ces jours-ci est une conséquence directe des conditions de travail.

Ce ne sont pas les prolétaires qui doivent se suicider, c’est le capitalisme qu’il faut abattre!

Hier, camarades, non loin d’ici et au su et au vu de tout le monde, le soi-disant attachement d’Obama et de son administration aux valeurs de justice et à la justice internationale en particulier s’est traduit par le refus de Washington de transférer le rapport de Goldstone sur la guerre de Gaza, au conseil de sécurité de l’ONU, pour empêcher la possibilité de son transfert devant la Cour pénale internationale. Cela n’a pas soulevé une quelconque objection de la France ou de l’Europe. Pire encore, la bourgeoisie palestinienne à la tête de l’Autorité palestinienne et aux ordres de l’administration d’Obama et sous sa pression, n’a fait que faciliter ce scandale. Il n’empêche, camarades: la mobilisation des masses palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires ont finalement obligé l’Autorité palestinienne à revoir sa position en tenant compte des rapports de force inter-palestiniens.

Camarades, c’est en se mobilisant toujours plus sur le terrain de la lutte anticapitaliste anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus significatif aux prisonniers révolutionnaires.

À bas l’impérialisme et ses laquais!
À bas le terrorisme managérial du patronat!
Honneurs aux prolétaires et peuples en lutte!
La Palestine vivra, la Palestine vaincra!
Ensemble, camarades, nous vaincrons!

Georges Abdallah – Lannemezan le 15 octobre 2009

Voir le site du Collectif pour la libération de G. I. Abdallah

Calicot du SR pour GI Abdallah
Rassemblement pour GI Abdallah
Calicot pour GI Abdallah
Calicot pour GI Abdallah

Le Secours Rouge organise demain un co-voiturage pour participer à la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Rendez-vous devant l’hôtel de ville de Saint-Gilles à 8h30.

Calicot pour Georges Ibrahim Abdallah