Il y a près d’un an, la direction de Goodyear annonçait sa décision de fermer l’usine d’Amiens-Nord qui emploie 1173 personnes. Depuis, le comité d’entreprise négocie pour tenter de trouver un repreneur. Après une réunion de bureau samedi matin pour préparer le rendez-vous de ce lundi avec le directeur, la CGT, en concertation avec les ouvriers, a décidé de changer de tactique. Aujourd’hui, 200 salariés ont dressé des barricades de pneus à l’entré du site avant d’y mettre le feu. Ils ont ensuite bloqué le directeur de production et la personne en charge du Point info-conseil dans une salle de réunion à l’aide d’un imposant pneu agraire. Le secrétaire adjoint du comité d’entreprise a communiqué ce matin: ‘Même s’il faut attendre trois ou quatre jours, ils ne sortiront pas. On va chercher des matelas, tout, on dort là. La CGT souhaite voir l’application d’une version ‘améliorée’ d’un plan de départ volontaire pour tout le monde avec énormément de fric si aucun repreneur ne se présente’.

Directeur de Goodyear bloqué par un pneu dans une salle de réunion

Directeur de Goodyear bloqué par un pneu dans une salle de réunion

Au moins deux maoïstes ont été tués et trois grièvement blessés par des soldats ce dimanche dans le district de Jamui (Bihar). D’après le commissaire de police local, les forces de sécurité ont mené une opération de ratissage après avoir été informées que des maoïstes étaient rassemblés à proximité du village de Pathakchak. Une intense fusillade s’est déclenchée quand les soldats ont encerclé les guérilleros dans une zone boisée. A l’issue de celle-ci, les soldats ont retrouvé les corps de deux maoïstes tandis que trois autres souffrent de graves blessures. Le commissaire a par ailleurs ajouté que les pertes parmi les maoïstes pourraient être plus importantes.

Il y a plusieurs années, la compagnie Shukaku Inc. s’est vue attribuer une concession sur le lac Boeung Kak, et y a lancé un vaste projet de développer immobilier. Des milliers de familles autochtones ont été expulsées de la zone. Depuis lors, le mouvement du droit à la terre ne cesse de prendre de l’ampleur. Et ces dernières semaines, il se couple au mouvement des ouvriers du textile qui se battent pour obtenir une augmentation de leur salaire minimum. La répression du gouvernement s’étend dès lors à tout mouvement de contestation. La semaine dernière, 23 personnes impliquées dans le conflit foncier ont été arrêtées. Ce matin, cinq militantes qui se préparaient à manifester pour réclamer la libération des militants incarcérés se sont fait embarquer dans une camionnette. Elles accusaient également les autorités de refuser de révéler l’endroit où ils sont détenus. Selon des témoins, elles ont été poussées dans le véhicule par des policiers en civil.

Vendredi, des centaines de personnes ont défilé dans le centre de Santiago en hommage à Matias Catrielo. Il y a six ans, le jeune mapuche de 21 ans, étudiant en architecture, a été tué par la police dans un domaine appartenant à un grand propriétaire, Werner Luchsinger, dont une partie est revendiquée par les communautés capuches. De violents affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants qui dénonçaient par ailleurs la violente répression dont sont victimes les communautés autochtones.

Répression d'une manifestation en mémoire d'un jeune mapuche

A 4h30 du matin, pendant la nuit du nouvel an, un groupe de fascistes a attaqué un groupe de militants aux alentours d’une discothèque de la ville de Teramo dans les Abruzzes. Les deux groupes se sont affrontés à coup de barres de fer et de bouteilles. A l’arrivé de la police, deux trentenaires on été arrêtés, l’un appartenant au groupe d’extrême droite et qui a été immédiatement hospitalisé, et un antifasciste, Matteo. Aujourd’hui Matteo est passé en comparution immédiate et a été condamné à 6 mois de réclusion. Daje Matteo! (Tiens bon Matteo!)

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Les autorités brésiliennes vont créer une force anti-émeute spéciale pour aider la police à contrôler les manifestations auxquelles elles s’attendent en marge de la Coupe du Monde. Le colonel à la tête de la National Security Force a annoncé vendredi que 10.000 policiers anti-émeute sélectionnés parmi toutes les forces du pays seront déployés dans les douze villes accueillant des matchs entre le 12 juin et le 13 juillet.

Ces deux derniers jours, l’armée israélienne a multiplié les actes d’intimidation à l’égard des jeunes à Hébron. Jeudi, les soldats ont successivement interpellé deux garçons de 13 et 14 ans, les libérant après plusieurs heures de détention à l’arrivée d’activistes internationaux. Les jeunes palestiniens ont réagi à ces arrestations en lançant des pierres aux soldats. Tant jeudi que vendredi, ceux-ci ont réagi en tirant depuis les toits, visant les jeunes avec des grenades lacrymogène, des grenades paralysantes et des balles en caoutchouc. Plusieurs garçons ont été blessés, dont un grièvement. Ayant perdu connaissance, il a été emmené à l’hôpital. Durant les affrontements, les soldats israéliens ont envahi la vieille ville, pénétrant dans de nombreuses maisons visiblement à la recherche de jeunes garçons palestiniens.

Ibrahim Ayhan et Gülser Yildirim, tous deux membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party), étaient détenus depuis 2010 dans le cadre de l’affaire KCK, du nom de l’organisation accusée par les autorités turques d’être la branche urbaine du PKK. Les deux députés, élus aux élections de juin 2011, avaient introduit une demande de libération sur base de leurs droits d’élus et invoquant la longueur excessive de leur détention préventive. Un tribunal de Diyarbakir a ordonné hier leur libération, déclarant que la durée de leur détention préventive violait leurs droits fondamentaux. Plusieurs autres membres du BDP sont toujours incarcérés, tout comme des dizaines de militants et de citoyens kurdes, pour leur suspectée implication ou leurs prétendus liens avec le KCK ou le PKK.

La CSC et FGTB ont décidé de se tourner vers la cour constitutionnelle pour combattre la législation sur les sanctions administratives communales (SAC), qui a été modifiée le 1er janvier dernier. « Les interdictions pouvant donner lieu à une amende SAC et, surtout, l’abaissement à 14 ans de l’âge auquel une amende SAC peut être infligée sont lourdement contestés depuis des mois », soulignent les syndicats chrétien et socialiste. « Cette nouvelle loi risque, en outre, de brider la liberté de mouvement des travailleurs, ce qui est totalement inadmissible pour les deux organisations syndicales! »

La CSC et la FGTB déplorent qu’un « bourgmestre pourra très facilement décider, de manière unilatérale et sans avertissement, d’une interdiction de lieu public. Cette interdiction peut être prolongée deux fois en cas de troubles de l’ordre public occasionnés par des comportements individuels ou collectifs. Le Conseil d’État a, d’ailleurs, fait remarquer que cette disposition ne répond pas à l’exigence de précision prescrite par la Convention européenne des droits de l’Homme. » Les syndicats demandent à la cour constitutionnelle d’annuler la loi SAC. Le Progress Lawyers Network instruira la procédure au nom des deux organisations.