Un tribunal de Delhi a entendu ce lundi les graves accusations de plusieurs manifestants arrêtés dimanche lors de la manifestation contre la pollution atmosphérique à Delhi. Plusieurs ont été agressés pendant leur garde à vue. Des manifestantes ont également été victimes d’attouchements de la part de policiers. Ces accusations ont été formulées lors d’une audience privée, hors de la présence de la police. Les manifestants ont déclaré avoir des marques de blessures et les ont montrées au tribunal. L’un d’eux a affirmé que la police les avait emmenés dans un poste et les avait battus, tandis qu’un autre a déclaré avoir été agressé à la poitrine, au dos et au ventre. Aucun journaliste n’a été autorisé à entrer dans la salle d’audience pendant l’audience.
Les arrestations avaient fait suite principalement à une plainte déposée au commissariat de Parliament Street concernant des affiches et des slogans brandis dimanche en soutien à Madvi Hidma, le commandant maoïste abattu récemment en Andhra Pradesh (voir ici). Dix-sept accusés, dont onze femmes, ont comparu devant le juge d’instruction Sahil Monga à Patiala House. La police de Delhi a déclaré au tribunal que les manifestants avaient utilisé du gaz poivre contre les policiers. Deux plaintes ont été déposées concernant la manifestation de dimanche, l’une à Kartavya Path et l’autre au commissariat de Parliament Street. Dans le cadre de ces deux affaires, dix-sept accusés ont été placés en détention provisoire pour trois jours. Ils seront présentés devant le tribunal le 27 novembre.
Mise à jour le 25/11 : Ce sont au total 22 manifestant·es qui ont été arrêté·es devant la fameuse Porte de l’Inde pour avoir brandi des affiches d’hommage au commandant maoïste adivasi Madvi Hidma
