Le 2& mars, au tribunal de Trente, a eu lieu le procès de premier degré contre l’anarchiste Luca Dolce « Stecco », accusé d’avoir favorisé la cavale d’un autre anarchiste, ainsi que d’avoir falsifié des documents d’identité. Stecco, qui avait été arrêté le 23 octobre 2023 (photo), a été condamné – avec une procédure abrégée – à trois ans et six mois de prison (une peine plus élevée que celle que le procureur lui-même avait demandée). Cette sentence ressemble à une mise en garde : quiconque aide des personnes en fuite et en cavale va le payer cher.  Devant le tribunal a eu lieu un rassemblement de solidarité, en particulier contre l’énième imposition d’un procès en visioconférence.

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Le parquet général a formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 20 février dernier. Cette cour d’appel, sans remettre en cause la libération de Georges obtenue en première instance le 15 novembre 2024, avait inventé de l’ajourner à une nouvelle audience, fixée au 19 juin prochain, afin qu’il « justifie d’un effort conséquent d’indemnisation des parties civiles », une « mesquinerie juridique » inédite selon l’avocat de Georges. Dans cette nouvelle démarche le parquet (qui dépend directement du pouvoir) est dans son rôle qui consiste depuis toujours à tout faire pour maintenir Georges Abdallah en prison. La Cour de cassation, elle, si elle ne rejette pas ce pourvoi, pourra décider ou non de casser la décision de la cour d’appel, totalement ou partiellement. Elle pourrait aussi décider de renvoyer l’affaire devant une autre cour d’appel pour qu’elle soit rejugée.

Pour la sixième fois consécutive, le Conseil des délits mineurs de Lamia a rejeté la demande de libération conditionnelle de Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation « Lutte Révolutionnaire », parce que il n’a pas été « réhabilité » et qu’il n’a pas montré « d’amélioration morale ». A ces six rejets du Conseil des délits mineurs s’ajoute une confirmation de la Cour d’appel. Le dernier refus survient alors qu’il a déjà purgé plus des quatre cinquièmes de ma peine. Dans le contexte du durcissement de la législation pénale – qui comprend une augmentation des peines, des conditions plus strictes pour la libération conditionnelle et les permissions, ainsi que la création de prisons à sécurité maximale – Nikos pourrait bien devenir la première personne en Grèce condamnée à 20 ans de prison qui purge la totalité de sa peine. La durée d’une peine d’emprisonnement à perpétuité selon l’ancien code pénal était de 16 ans.

Nikos Maziotis a réagit en exposant qu’ « En effet, un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste comme moi ne pourra jamais être « réhabilité » ou « moralement amélioré » par la prison, peu importe combien d’années il reste incarcéré. Un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste peut consacrer sa vie à la lutte, comme l’a fait le compagnon Lambros Foundas de Lutte révolutionnaire ; il peut risquer sa vie pour la cause, faire face à la menace d’être tué par les prétoriens de l’État – comme j’ai failli l’être ; il peut passer de nombreuses années en prison – j’ai déjà purgé douze ans pour Lutte révolutionnaire et quatre autres auparavant – mais il/elle ne doit jamais faire un pas en arrière, exprimer son repentir ou sa dissociation, ou, en d’autres termes, faire preuve de « réhabilitation » et d’ »amélioration morale », comme le dit le conseil judiciaire. »

Nikos Maziotis

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Salvatore « Ghespe » Verspertino, un militant anarchiste de 38 ans, vient d’être extradé d’Espagne vers l’Italie où il avait été condamné à une peine de 8 ans de prison, car accusé de fabrication et transport d’un engin explosif, pour l’attaque de la librairie fasciste Il Bargell, en 2017 à Florence. Ghespe avait été arrêté le 15 février, en Espagne, après une cavale d’environ deux ans (voir notre article). Un appel a été lancé pour un rassemblement devant la prison de Sollicciano (Florence).

La cour d’appel de Paris a reporté ce jeudi au 19 juin sa décision sur la libération du militant propalestinien Geoges Adballah détenu depuis 40 ans. La cour a ajourné sa décision afin que le détenu de 73 ans puisse justifier de l’indemnisation des parties civiles, selon une source judiciaire et son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, qui a dénoncé devant la presse « une mesquinerie juridique ». Georges Ibrahim Abdallah s’est toujours refusé à cette indemnisation. La préfecture de police a interdit des manifestations de soutien prévues mercredi soir en région parisienne, estimant qu’elles pourraient troubler l’ordre public. A Toulouse, plusieurs centaines de personnesse sont rassemblées pour réclamer la libération de celui qui compte parmi les plus anciens détenus du pays (photo). D’autres initiatives ont eu lieu, notamment à Bruxelles.

Salvatore « Ghespe » Vespertino a été arrêté en Espagne, à Madrid, lors d’un contrôle de police et a été enfermé dans la prison de Soto del Real, à Madrid. Il n’a pas fait opposition à son extradition vers l’Italie, qui devrait donc avoir lieu rapidement. Ghespe, en cavale et recherché depuis 2023, avait été condamné en appel pour l’action contre la librairie Il Bargello, liée au mouvement néofasciste italien CasaPound, le premier janvier 2017 (photo). L’engin avait gravement blessé un artificier de la police. La sentence de Cassation de juillet 2023 a confirmé les condamnations en appel, dont huit ans pour Ghespe, qui avait déjà passé une période en détention préventive.

Le mercredi 19 février prochain, veille du rendu de la Cour d’Appel de Paris, sera une journée internationale d’action pour faire en sorte que,  le 20 février, Georges Abdallah soit effectivement libéré. Des initiatives sont prévues dans de nombreuses villes de France (à Paris, place de la République à 18h30, à Toulouse, métro Jeanne d’Arc, 18h30) et dans plusieurs autres pays.

Voir le communiqué du Secours rouge international

Tag à Tripoli (Liban)

Le 12 février, la cour d’appel de Paris a statué sur la demande d’assignation à résidence de Gino, sous prétexte d’un domicile  « inconnu » et d’un lien jugé trop faible avec ses hébergeurs cette demande à été refusée, Gino restera donc en prison. La Hongrie, qui réclame son extradition (voir article ici), a fait parvenir de nouvelles informations sur le déroulement du futur procès, l’envoi a été effectué à la dernière minute, empêchant leur étude avant l’audience. Un délai a été accordé pour examiner l’ensemble des éléments. La prochaine audience est fixée au 12 mars, en attendant, la solidarité pour Gino continue.

Le 15 novembre 2024, le tribunal d’application des peines de Paris ordonnait la libération de Georges Abdallah, détenu depuis maintenant plus de 40 ans. Le parquet antiterroriste a immédiatement fait appel et une audience s’est tenue le 20 décembre. La décision sera rendue ce 20 février 2025. Dans le cadre de la campagne internationale pour libération du camarade, nous vous invitons à une projection du film « Fedayin, le combat de Georges Abdallah ». Ce documentaire, sorti en 2021 et produit par le Collectif Vacarme(s) retrace l’histoire de ce militant communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 pour son engagement en faveur de la Palestine. La projection se déroulera ce dimanche 9 février à 16h au Local Sacco et Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles).