Le 15 novembre dernier, le tribunal d’application des peines antiterroriste avait rendu sa décision de libération de Georges Abdallah sous condition de quitter le territoire France et de ne plus y revenir. Le parquet ayant fait appel de cette décision (appel suspendant la libération), l’audience de la cour d’appel de Paris s’est tenu ce jeudi 19 décembre une audience. La décision sera rendu le 20 février 2025. En prévision de cette audience, un appel à une journée d’action le 21 décembre avait été lancée par la campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah.

Ce samedi s’est tenu une manifestation à Paris avec plus de 4000 personnes dans les rues de la ville. Des actions ont également eu lieu dans différentes villes de France ainsi qu’en Belgique et en Suisse. Une manifestation s’est aussi organisée à Bordeaux et une mobilisation était organisée à Annecy.

Mais des actions avaient commencé à s’organiser en France depuis le 6 décembre (date à laquelle Georges Abdallah aurait du être libéré). Des militant.es ont organisé dans différentes villes des actions de soutien à la Palestine et à Georges Abdallah devant des préfectures, certain.es militant.es se menottant aux grilles des préfectures de Police.

Voir la video sur le site la cause du Peuple

Paris

Bruxelles – Lien vers la video

Lien vers la vidéo de la mobilisation à Genève

 

L’audience décisive (en appel) pour la libération de Georges Abdallah aura lieu le jeudi 19. C’est le samedi 21 décembre, entre cette audience et le prononcé, qu’une journée internationale d’action aura lieu. Un appel à été lancé pour une large participation à une manifestation à Paris et pour des rassemblements et des actions solidaires dans les pays voisins de la France.

Le Tribunal d’application des peines (TAP) avait accepté vendredi 15 novembre la onzième demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah (voir notre article). Le parquet avait fait appel. La date fixée pour l’audience d’appel est le jeudi 19 décembre. Pour augmenter la pression en vue de cette échéance, une journée nationale d’action pour la libération de Georges Abdallah aura lieu ce vendredi 6 décembre.

Vendredi 29 novembre, la cour d’appel de Nouméa, lors d’une audience à huis clos, a décidé que le militant indépendantiste Kanak Christian Tein restera détenu dans l’Hexagone. Il est actuellement emprisonné à Mulhouse. Durant l’audience, une manifestation de soutien a eut lieu devant la prison de Lutterbach, là où les Kanaks sont emprisonnés en métropole depuis le 24 juin ( voir article ici ). Le 22 octobre, la Cour de cassation avait invalidé le placement en détention de Christian Tein, ordonnant que cette décision soit de nouveau examinée par une cour d’appel ( voir article ici ).

Mercredi 27 novembre, Alexeï Gorinov comparaissait devant la cours militaire de Vladimir dans un nouveau procès pour “apologie du terrorisme”, il a été condamné à trois années supplémentaire d’incarcération. Il est accusé d’avoir “justifié le terrorisme” lors de ses conversations avec des codétenus, dans un hôpital prison, où il était soigné d’une pneumonie en janvier 2023. Selon l’accusation, il aurait justifié les frappes ukrainiennes sur le pont de Crimée, une importante infrastructure qui relie la Russie à cette péninsule annexée. Avant le verdict, Alexeï Gorinov avait appelé à « arrêter le massacre sanglant et inutile », il portait un signe de paix dessiné sur un bout de papier et accroché sur son uniforme de prisonnier. Lors de la première audience de ce nouveau procès, M. Gorinov avait brandi une pancarte avec les mots « Arrêtez de tuer ! Arrêtons la guerre ! ».

Il avait dénoncé la « persécution des citoyens qui expriment leurs opinions » en Russie. En juillet 2022, Alexeï Gorinov avait été condamné à sept ans de prison après avoir dénoncé « l’agression militaire en cours en Ukraine ». La répression en Russie a jeté des centaines, voire des milliers de personnes en prison pour leur opposition à la guerre en Ukraine. Des opposants sont régulièrement condamnées à de très lourdes peines pour “trahison”, “sabotage” ou “extrémisme”.( voir article ici )

Georges Abdallah, en plus d’être emprisonné depuis 40 ans en France, était également poursuivi en Italie toujours dans le cadre de son engagement au sein des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Plus spécifiquement, il était accusé « d’importation d’armes de guerre et de matériel explosif à des fins terroristes » en relation avec des événements qui se sont déroulés à Trieste, précisément, il y a quarante ans. À cette occasion, un militant qui aurait été affilié aux FARL, avait été arrêté dans un train au col d’Opicina, transportant plus de sept kilos d’explosifs plastiques. Georges était accusé d’avoir organisé le transport. Hier, 26 novembre 2024, le tribunal de Trieste a cependant prononcé la prescription dans le cadre de ce dossier.

Georges attend donc désormais à la prison de Lannemezan, la décision en appel qui doit se prononcer sur sa demande de libération (voir notre article).

Le 19 novembre Nikos Romanos, arrêté hier alors qu’il rentrait chez lui, a été amené au bureau du procureur. Le motif de cette arrestation est une empreinte digitale, détectée sur l’un des objets trouvés dans l’appartement qui a explosé à Ambelókipi, à Athènes, en provoquant la mort d’un militant anarchiste et des graves blessures à une militante (voir notre article). Plus précisément, une empreinte digitale a été trouvée sur un sac contenant une arme. Un test balistique a établi que l’arme n’a jamais été utilisée.

Nikos Romanos est connu non seulement dans les milieux anarchistes, mais aussi dans la société grecque en général, puisqu’il était un ami d’Alexis Grigoropoulos et un témoin oculaire de son meurtre, qui a déclenché le soulèvement de 2008. Par le passé, il a été condamné à 18 ans de prison pour la possession et le placement d’engins explosifs, en 2012, condamnation qui a été réduite à 14 ans, et à une peine de 11 ans pour sa participation à deux braquages de banques, à Kozani. Il a finalement été libéré en juillet 2019, pour bonne conduite. En prison, il a reçu le soutien de milliers de personnes, non seulement du mouvement, ce qui a conduit à une mobilisation massive dans les rues pour soutenir sa grève de la faim, puis sa grève de la soif (voir nos articles).

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

Dossier(s): Grèce Tags: , ,

Le leader palestinien de premier plan Marwan Barghouti, qui purge une peine de réclusion à perpétuité depuis son arrestation en 2002 pour des charges de « direction de groupes armés ayant tué et blessé des Israéliens » pendant la deuxième intifada palestinienne, a été blessé lors d’une « agression brutale » à la prison de Megiddo. Le prisonnier souffre de blessures après l’attaque survenue dans sa cellule d’isolement le 9 septembre. Selon son avocat, Les autorités pénitentiaires israéliennes isolent des dizaines de détenus de haut rang dans des conditions difficiles et tragiques, elles les soumettent à des agressions brutales répétées à l’intérieur de leurs cellules.

André Olivier, 81 ans, ancien militant d’Action directe à Lyon, bénéficie depuis le 14 octobre, d’une libération conditionnelle sous surveillance électronique assortie de plusieurs obligations : interdiction de port d’arme, de rencontrer toute personne condamnée pour « terrorisme », interdiction de publication et de déclaration publique. L’ancien professeur de français s’est toujours refusé à demander une remise en liberté et ce par opposition au système judiciaire.

Le 29 juin 1989, la cour d’assises spéciale du Rhône l’avait condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 18 ans. Cette condamnation était liée à une série de braquages et d’actions armées menés pour la lutte anticapitaliste et anticolonialiste.

Plus de 2000 personnes se sont rendues hier dans le sud de la France, à Lannemezan, pour la manifestation revendiquant la libération de Georges Inbrahim Abdallah, – dont des délégation des secours rouges d’Italie, de France, de Suisse et de Belgique. La manifestation s’ouvrait par un hommage à Suzanne Le Manceau. Un meeting avec une assistance de 200 personnes s’était tenu la veille à Toulouse, avec une intervention enregistrée de Robert, le frère de Georges.