Mercredi 17 avril, Larry Krasner, procureur de Philadelphie, renonçait à faire appel de la décision du juge Leon Tucken rendue le 27 décembre 2018. La décision était fondée sur le fait que Ronald Castille, alors juge en chef à la Cour suprême de Pennsylvanie, aurait dû se récuser lors de l’examen de l’affaire Mumia en raison de son implication précédente en qualité de procureur sur le même dossier. La décision rendue en décembre 2018 ouvrait le droit à Mumia Abu-Jamal de faire appel de sa condamnation (voir nos articles ici et ici). La défense de Mumia Abu-Jamal pourra dès lors soumettre pour révision les demandes d’appel soumises à la Cour suprême de Pennsylvanie par le passé. Cela signifie qu’une telle demande sera à nouveau examinée, mais n’ouvrira pas droit automatiquement à un nouveau procès.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

En 2015, Fran Molero, membre du Syndicat Andalou des Travailleurs (SAT), était condamné à 5 ans de prison et 16 000 € d’amende pour sa participation à la manifestation de 2013 « Rodea el Congreso » (voir notre article). Il sera le seul condamné pour cette manifestation. Malgré les différents recours pour dénoncer les irrégularités dans la procédure – les témoignages des policiers étant les seuls ayant été reçus lors du procès – sa condamnation a été confirmé en 2018 et Fran Molero purge actuellement sa peine dans la prison Malaga 2 à Archidona.

L’Assemblée de la Nation andalouse Malaga-Axarquia dénonce la dégradation de l’état de santé de Fran Molero et lance un appel pour relancer la solidarité autour de son cas en lui écrivant directement à la prison d’Archidona ou en adressant des courriers à la direction de la prison demandant que son état de santé soit dûment pris en charge ainsi qu’en participant aux activités de solidarité pour lui. Pour lui écrire : Francisco Molero Ojeda ; Centro Penitenciario Málaga II – Módulo 4 ; Carretera Archidona – Villanueva del Trabuco, Km. 6 ; CP. 29300, Archidona – Málaga

Fran Molero

Fran Molero

Depuis le lundi 8 avril, des centaines de prisonniers palestiniens sont en grève de la faim en réponse aux nombreuses répressions dont ils font l’objet (voir notre article) et le mouvement ne cesse de s’élargir. Les prisonniers réclament l’installation de téléphones publics, la fin du recours à l’isolement et des raids dans leurs cellules à toute heure, l’amélioration du service médical.

Ce jeudi 11 avril, Georges Ibrahim Abdallah, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, et comme il l’avait déjà fait lors des deux mouvements de grève de 2014 et 2017, entame une grève de la faim de trois jours. Il est accompagné dans cette grève par une vingtaine de co-détenus, dont une douzaine de camarades basques qui assurent une solidarité active.

Le 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens, un rassemblement se tiendra à Bruxelles, de 16h à 18h, Carrefour de l’Europe à la gare centrale.

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 avril, le Centre démocratique kurde d’Arnouville, dans le Val-d’Oise a été saccagé très probablement par des fascistes turcs. Les dégâts matériels sont considérables. Les Kurdes se rassemblent sur les lieux. Cette attaque fasciste intervient 3 semaines après une autre attaque fasciste qui avait visé un restaurant kurde à Paris, appelant à un « génocide kurde total en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie ». Les Kurdes et leurs soutiens sont de plus en plus attaqué·e·s en France ces derniers temps. Ainsi, le 8 mars des fascistes turcs avait fait annuler une réunion sur le Rojava qui était prévue à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain.

Plus d’infos ici

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Rut, militante antifasciste arrête le 29 mars (voir notre article), a été libérée le mardi 9 avril. Bien que l’avocat de la militante ait versé la caution de 6 000 euros, payée par la caisse de solidarité, le lundi 8 avril, le juge n’a donné son accord à la libération que le lendemain.

Logo de la

Logo de la

La plate-forme de soutien aux grévistes de la faim organise un rassemblement ce jeudi 4 avril à 14 h place du Luxembourg. Le 7 novembre, Leyla Güven, députée HDP, entamait, en prison, une grève de la faim illimitée avec comme demande principale la fin de l’isolation d’Abdullah Öcalan. Depuis, plus de 7 000 prisonnier.ère.s ont suivit dont plus de 300 en grève de la faim illimitées mais également une quinzaine de militant.e.s et représentant.e.s politique kurdes en Europe.

Rendez-vous, le jeudi 4 avril à 14 h, Place du Luxembourg (1050 Bruxelles)

Campagne de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim

La semaine dernière, les autorités néerlandaises ont arrêté un volontaire néerlandais, connu sous le nom de guerre Andok, qui s’était battu avec les YPG contre l’État Islamique à Raqqa. Il aurait été identifié en septembre 2017 dans l’émission de télévision néerlandaise « EenVandaag ». Bien que n’ayant ni montré son visage ni révélé son nom durant l’interview pour se protéger de l’État islamique, il s’est retrouvé sur une liste de surveillance. Andok a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Schiphol après vérification de son identité. Il était cependant rentré aux Pays-Bas un mois auparavant (le voyage ayant mené à son arrestation n’étant donc semble-t-il pas son voyage de retour du Rojava). Mardi, il a été traduit devant le juge d’instruction de Rotterdam, qui l’a placé en garde à vue pour deux semaines.

Andok est le quatrième citoyen néerlandais poursuivi pour avoir pris part à la lutte des YPG contre l’État islamique. En 2016, la justice néerlandaise avait abandonné, faute de preuves, les poursuites contre Jitse Akse, un volontaire néerlandais des YPG (voir notre article). En 2018, Devin, un kurde néerlandais de 28 ans, faisait lui aussi l’objet d’un procès pour avoir combattu avec les YPG lors de la bataille de Tabqa en 2016.

Andok

Andok

Le 25 mars, le siège de la société d’armement Brügger & Thomet [B & T​] à Thoune (Suisse) a été attaquée aux feux d’artifice. B+T est un fabricant d’armes qui exporte, entre autres, le LBD 40 utilisé par les forces de l’ordre en France contre les Gilets Jaunes. L’action s’est fait en solidarité avec les Gilets Jaunes et pour dénoncer les exportations d’arme de B+T. Le texte de revendication mentionne que cette attaque s’inscrit dans le cadre de l’appel à faire de la violence policière le thème central des manifestations.

Texte en français

Attaque contre la société d’armement B+T à Thoune

Attaque contre la société d’armement B+T à Thoune

Ce samedi 30 mars, une cérémonie d’hommage a été rendue à Baran Serhat (Bayram Namaz) représentant du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP) au Rojava, tué le 23 mars dans l’explosion d’une bombe placée dans sa voiture (voir notre article).

La cérémonie a commencé par une minute de silence, suivie d’un discours et de témoignages de camarades et d’un film-hommage à Baran Serhat. Lors de cette cérémonie, le texte d’un camarade internationaliste ayant connu Baran Serhat a été lu (Lire le texte ici).

Hommage à Baran Serhat (Bayram Namaz)

Hommage à Baran Serhat (Bayram Namaz)

À la veille des élections municipales de ce dimanche, la police turque a arrêté plus de 60 cadres, candidat.e.s et assesseur.e.s du HDP (parti démocratique du peuple) dans de nombreuses villes dont au moins 32 à Istanbul. Le HDP est l’une des cibles d’Erdogan et plus particulièrement depuis le coup d’état de juillet 2016. 10 député.e.s, 40 maires et des milliers de militant.e.s sont toujours en prison.

Arrestation d’une membre du HDP

Arrestation d'une membre du HDP (archive)