Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police basque (Ertzaintza) a fait irruption vendredi dans le campement Aske Gunea à San Sebastian où un millier de personnes cherchaient depuis plusieurs jours à empêcher l’arrestation de huit jeunes basques, condamnés à six ans de prison. Elle a arrêté six des huit prévenus. Deux autres personnes ont été arrêtées pour « atteinte à l’autorité ». Quelques 200 policiers et 36 fourgons sont arrivés vers 6h00 au Boulevard, où se trouvait le chapiteau installé depuis le 9 avril dernier en solidarité avec les jeunes prévenus. Avant de procéder aux arrestations, les policiers ont délogé le campement et identifié les manifestants, qui opposaient une résistance passive et pacifique.

Alors qu’il poursuit sa grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, un nouveau rassemblement de solidarité aura lieu ce vendredi pour Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du DHKP-C.

Le 13 mars dernier, le prisonnier a refusé de se soumettre à la fouille intégrale (mise à nu). Il a demandé que les éléments permettant de justifier cette fouille lui soient présentés. Non seulement aucun élément ne lui a été présenté mais il a été mis à nu de force, sous la torture, par 3 surveillants, avant d’être placé en quartier disciplinaire. Ses vêtements ont été déchirés, et une fois à terre sur le ventre, un surveillant s’est assis sur son dos de manière à pouvoir écarter ses fesses…

Rassemblement ce vendredi 26 avril 2013 à 12h30 en face du consulat de France à hauteur du 42, Boulevard du Régent à 1000 Bruxelles

Une vingtaine de guérilleros maoïstes sont parvenus à échapper à une descente policière dans leur campement situé à proximité de Komna (Chhattisgarh) vendredi soir. Ces derniers ont battu en retraite avant que les forces de sécurité ne pénètrent dans le camp. Elles y ont saisi une grande quantité d’explosifs, un revolver, des balles, de la littérature maoïste, des médicaments, des uniformes, des sacs et de la nourriture. Les autorités ont immédiatement lancé une opération de ratissage dans la zone.

Dimanche soir, dans le district de Malkangiri (Odisha), les forces de police ont arrêté Trinath Golori, alias Chandra, qu’elles suspectent d’être un membre haut placé du CPI(m). Il a été capturé sur un marché durant une opération spéciale. Considéré comme le bras droit du dirigeant local Madhab, Chandra est accusé d’être responsable du meurtre de deux policiers, de deux gardes villageois et d’un membre de comité de village dans différentes régions du district.

Hier, un porte-parole de la police a annoncé qu’au cours d’une opération conjointe de la police de l’état et des forces paramilitaires, une grande quantité d’armes et de munitions dans les jungles du district de Medinipur (Bengale occidental). Parmi le matériel saisi, deux mines terrestres, quatre kilos d’explosifs, quinze fusils de gros calibre, un pistolet et des munitions.

Bruxelles compte une quantité énorme de caméras de surveillance. Outre celles installées par les autorités publiques dans les espaces publics, diverses sociétés disposent de leurs propres réseaux: la SNCB dans ses gares, la STIB dans ses métros et ses parkings,… Le gouvernement bruxellois a néanmoins récemment déploré le manque de connexions entre ces différents systèmes et donc l’inefficacité globale de la vidéosurveillance. Ils s’est donc prononcé pour la mise en place d’une solution globale intégrée pour doter Bruxelles d’un réseau régional. L’objectif sera de permettre à chaque système de capter des images et de pouvoir les transmettre aux autres systèmes. A noter que lors des débats, la question de la protection de la vie privée des citoyens n’a pas été évoquée une seule fois par les parlementaires.

Depuis plusieurs années, dans la région de Skouries, au nord de la Grèce, des habitants s’opposent à la construction d’une mine d’or après que l’État ait vendu une grande partie du territoire à la compagnie Hellas Gold (5% grecque et 95% canadienne) en mars 2012. Le 17 février dernier, une quarantaine de personnes, selon la police, ont mené une attaque incendiaire, brûlant tout matériel qui se trouvait sur le chantier de la mine. Les jours suivant, dans le cadre de l’enquête, des policiers cagoulés ont séquestrés pendant des heures des habitants du village de Ierissos, qui résiste massivement au projet. Sans la présence d’avocats, et sous des menaces, les policiers ont fait des prélèvement d’ADN sans même qu’il y ait des accusations.

Le 7 mars : 5 habitants du village sont arrêtés par la police. Les habitants se sont opposé aux perquisitions et les policiers ont chargé avec des gaz lacrymogènes, qu’ils ont jeté jusque dans l’école. Un enfant a été blessé par une bombe lacrymogène, tirée directement sur lui, et trois se sont évanouis à cause des gaz. Le 9 mars, plus de 20.000 personnes ont manifesté à Salonique contre la mine d’or et la répression des villageois en lutte.

Le 10 avril à l’aube, un raid de policiers armés et cagoulés permet l’arrestation de deux habitants de Ierissos, accusés, entre autres, de participation à une organisation criminelle, tentative d’homicide, détention d’explosifs et explosion. Ce sont les deux premières personnes détenues pour l’attaque incendiaire, 20 autres sont recherchées. Quelques minutes après l’arrestation, les habitants se sont rassemblés au centre du village et ont attaqué le commissariat de police, qui était vide. Dans l’après midi, la police a annoncé que le commissariat serait abandonné et tout le personnel et les services vont déménager au commissariat d’un village voisin. Durant la journée les habitants ont construit des barricades en bloquant l’entrée du village. Les barricades sont toujours en place jusqu’à aujourd’hui et le passage ne s’effectue que dans des heures précises.

Grèce: Le point de la lutte de Skouries

Le Port autonome de Nouakchott a été le théâtre de violents affrontements entre les gendarmes et plusieurs centaines de dockers en grève. Ces affrontements ont fait un bilan de plusieurs blessés. Les manutentionnaires réclament une hausse du prix de la manutention (débarquement et embarquement de la tonne de fret maritime), une prise en charge médicale, etc. Le Bureau de la main d’oeuvre portuaire (BEMOP) prélève environ 30% du prix de la tonne dans le cadre des opérations de manutention. Les dockers dénoncent cette pratique et déplorent une absence totale de prise en charge médicale et de perspectives de retraite.

Le port a été interdit d’accès, même à la presse, par la gendarmerie nationale. «Nous avons reçu l’ordre de ne pas laisser entrer personne dans cette aire qui est une zone militaire», a indiqué à un journaliste un des gendarmes trouvé à l’entrée nord du Port Autonome de Nouakchott.

Mauritanie: Les dockers affrontent les gendarmes

Vendredi, des affrontements ont éclaté entre des jeunes Palestiniens et des soldats israéliens dans la ville de Silwad, à 12 kilomètres au nord-est de Ramallah. Les troupes israéliennes ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants pour disperser la foule et arrêté un certain nombre de Palestiniens de prendre part à la manifestation.

Des affrontements similaires ont également éclaté dans la ville de Kafr Qaddum, près de Naplouse. Palestiniens dénoncent les expropriations en Cisjordanie occupée, afin de légaliser l’expansion de ses colonies de peuplement là. Israël a annoncé son intention de construire 90 unités de plus de colons en Cisjordanie occupée. Les plans, signé par le ministre israélien des affaires militaires, en août 2012, a reçu l’approbation finale le 10 février. Barak avait déjà approuvé la construction de 346 nouvelles unités de colons dans deux colonies dans le sud de la Cisjordanie.

Palestine: Affrontements en Cisjordanie

Il avait été relaxé en première instance par le tribunal d’Alès pour un jet d’oeuf sur des policiers lors d’une manifestation contre les retraites en octobre 2010. Le parquet avait alors fait appel. Vendredi dernier, Sébastien Migliore a été condamné par les juges de la cour d’appel de Nîmes à 2 mois de prison avec sursis, 2 000 € d’amende, 100 € pour chacune des douze parties civiles (des policiers) et aussi 5 ans d’inéligibilité.

France: Syndicaliste condamné pour jet d’oeuf sur policier

Le 8 avril, les Sans Terre ont occupé le périmètre irrigué attribué au groupe Santana à Várzeas de Souza, dans la municipalité de Sousa, État de Paraíba. Ils revendiquent l’eau pour leurs unités productives, la terre pour les 350 sans terre qui vivent dans les campements de la région, ainsi que la suppression de la licitation de près de mille hectares de terres irriguées. Santana est l’entreprise d’agro-business qui bénéficie le plus des politiques publiques fédérales et de l’État de Paraiba d’accès à l’eau dans les terres semi-arides. Pour réprimer les protestations d’avril 2013 la militante du Mouvement Sans Terre (MST) Cícera Soares Timóteo a été arrêtée et accusée de vol, de dommages au patrimoine privé et d’incendie.

Brésil: Répression contre le mouvement des sans-terre