Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Thanos Hatziangelou, membre de l’Organisation Action anarchiste (voir nos articles),  est sorti de prison le 25 mai, après avoir longuement attendu la réponse du tribunal sur sa libération conditionnelle. Les conditions restrictives qui lui ont été imposées sont l’interdiction de quitter Thessalonique, l’obligation de résider dans la maison qu’il avait déclarée, à Thessalonique, et deux pointages par mois à un poste de police.

 

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Le 31 mai, le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a ainsi assuré que la totalité de la ville de Nouméa était désormais sous le contrôle de l’État français, après que 400 policiers et gendarmes (sur 3500 déployés dans l’archipel) ont démantelé 26 barrages à Rivière-Salée, le dernier quartier de la commune alors encore bloqué. L’opération a été menée par le RAID et le GIGN notamment et elle a conduit à l’interpellation de 12 personnes. En outre, l’état d’urgence a été levé (mais il ne pouvait pas être prolongé sans une loi votée par le Parlement), de même que l’interdiction de l’application Tik Tok. En revanche, le couvre-feu est maintenu et l’aéroport de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au 2 juin.

Les renforts français continuent cependant d’arriver en Kanaky: 480 gendarmes mobiles supplémentaires ainsi que les militaires du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie, étoffé par des éléments venus de métropole (des parachutistes du 2e REP et du 8e RPIMa). En outre, la Gendarmerie a envoyé des blindés Centaure: six d’entre eux arriveront dès la semaine prochaine, et les autres seront envoyés progressivement dans les semaines qui suivent. Le Centaure (voir notre article) a été engagé pour la première fois lors des émeutes urbaines de juillet 2023. Pseant 14,4 tonnes, ce 4X4 possède des capacités de dégagement, grâce à des lames montées sur des vérins pneumatiques, installées à l’avant du véhicule. Ils disposent d’équipements optroniques modernes et de capacités téléopérées, en matière de tir et de lancement de grenades.

Un rassemblement a eu lieu ce vendredi après-midi devant l’ambassade américaine à Bruxelles pour dénoncer la complicité des États-Unis dans le génocide à Gaza. L’événement était autorisé jusqu’à 18 heures mais des manifestants sont restés dans la zone près de la rue de la Loi. La police a procédé à au moins une quarantaine d’arrestations administratives devant la station de métro Art-Loi. Une des personnes embarquée avait été blessée au crâne et saignait. Ils semblent que les personnes arrêtées aient été amenées aux casernes d’Etterbeek.

EDIT 23:40 Les premières personnes sont libérées après identification
EDIT 00:25 Les dernières personnes ont été libérées

Des affrontements ont éclaté mardi soir entre manifestants et policiers près de l’ambassade d’Israël à Mexico, pendant un rassemblement contre les attaques israéliennes sur Rafah, dans la bande de Gaza. Les manifestants, dont certains étaient cagoulés, ont jeté des pierres et de la peinture sur le barrage de policiers qui leur bloquait le chemin vers le complexe diplomatique. La manifestation, baptisée « Action urgente pour Rafah » sur les réseaux sociaux. Les manifestants ont commencé à démonter les barrières métalliques qui bloquaient l’accès à l’ambassade. Les policiers anti-émeutes ont riposté à l’aide de gaz lacrymogène et en retournant les pierres que leur lançaient les manifestants.

Le 28 mai, une vingtaine d’antifascistes de Liège ont été arrêtés suite à une action dans la ville. Depuis plusieurs jours des membres du parti d’extrême droite « Chez Nous » se plaçaient aux abords d’un rond-point en heure de pointe avec des banderoles affichant des messages xénophobes. Suite à ça, une trentaine d’antifascistes à Liège ont déroulé une banderole antifasciste sur l’axe routier. Plus tard dans la journée, le groupe prévenu de la présence de militants de « Chez Nous » dans un bar proche de la gare de Liège s’est rendu sur les lieus afin de prévenir les gérants de l’établissement. La réunion s’est poursuivie et les antifascistes ont alors déployé une banderole devant le bar. Des membres du parti « Chez Nous » sont sortis et ont attaqué les antifascistes avec des lancés de cendriers, tasses et chaises. Suite à l’intervention de la police, 21 personnes ont été arrêté.es, dont un passant. Ce dernier sera relâché 2 h plus tard. Les antifascistes seront relâché.es 8 h plus tard avec des convocations pour « coups et/ou blessures volontaires (non spécifiés) ».

Un combattant de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) a été tué et un autre blessé lors d’un affrontement avec les forces gouvernementales dans un village des hautes terres de Samar. La fusilla a eu lieu ce jeudi un village de Basey. Les troupes du 63e bataillon d’infanterie ont récupéré un fusil M16 et d’autres matériels de guerre après l’affrontement avec 10 combattants du comité sous-régional de la NPA. Un autre maoïste, blessé, a été capturé par les forces gouvernementales.

Alors que la manifestation en direction de l’ambassade d’Israël, organisée à l’appel notamment du collectif Urgence Palestine, touchait à sa fin, une partie des manifestants présents, a décidé de poursuivre la contestation en empruntant des rues adjacentes. Plusieurs grenades lacrymogènes ont été utilisées sur le boulevard Haussmann contre les manifestants, provoquant des mouvements de foule. D’autres cortèges sont en cours dans les rues de la capitale et les forces de l’ordre sécurisent certains axes stratégiques de Paris, de manière à empêcher l’accès à la Place de la Concorde. Avant ces évènements, une véritable marée humaine s’était élancée pour demander l’arrêt des bombardements et dénoncer les frappes effectuées sur la veille à Rafah par l’armée israélienne.

Jeudi 23 mai, les manifestants pro-palestiniens de l’Université de Californie à Los Angeles ont de nouveau affronté la police alors qu’ils reconstruisaient un campement sur leur campus. Les manifestants ont occupé l’espace autour du Kerckhoff Patio (essayant sans succès de prendre le contrôle du bâtiment), érigeant des barrières en bois et bloquant l’accès à une partie du campus. Les manifestants ont d’abord été menacé de sanction disciplinaires et d’un bannissement de 7 jours du campus mais, n’ont pas cédé. Plusieurs services de police se sont alors coordonnés pour réprimer rapidement la manifestation. Les actions pro-palestininienes  continue donc à l’UCLA malgré les agressions de groupes sionistes couplées aux répressions policières (voir notre article).

Des membres du personnel universitaire de l'UCLA soutenant l'action pro-palestinienne du 23 mai 2024

Des membres du personnel universitaire de l’UCLA soutenant l’action pro-palestinienne du 23 mai 2024

Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) ont signé samedi à Caracas un premier accord, dans le cadre de leurs nouvelles négociations de paix. Cet accord porte sur la participation de la société civile au processus. La signature du premier des six points discutés constitue la principale avancée du cycle de négociations. Celui-ci  avait repris après une interruption en février mais, s’est avéré très fragile avec notamment l’annonce de la reprise des enlèvements par la guérilla (voir notre article).

Le négociateur de l'ELN, Pablo Beltran,

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran

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Plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi après-midi devant l’ambassade d’Israël pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza. Dès 18h, la foule, principalement partie de l’occupation de l’ULB, s’est rassemblée devant l’ambassade israélienne, située à Uccle, en scandant notamment “Assez est assez, la résistance est justifiée”. Les manifestants ont réclamé la “fin de l’holocauste à Gaza” et des sanctions de la part de la Belgique et de l’Union européenne envers Israël. “Le peuple de Rafah est en train d’être bombardé par le gouvernement israélien. Des bébés sont décapités, des Palestiniens sont brûlés vivants, des femmes sont violées et la population est rendue affamée”, ont appuyé les organisateurs de la mobilisation. Celle-ci a été massivement relayée mardi sur les réseaux sociaux. La manifestation, pacifique, a été confrontée à la répression lorsque la police présente sur place a commencé à asperger la foule à l’aide d’un canon à eau. L’un d’entre eux, au même moment, a été matraqué au visage par un agent de police. Les forces de l’ordre ont ensuite fait usage de gaz lacrymogène. Vers 19h30, de nombreux manifestants – atteints par le gaz au visage – ont dû s’écarter pour soigner leurs yeux. Un SMUR a par ailleurs été déployé sur les lieux pour secourir un manifestant qui avait fait un malaise.

EDIT:  Une étudiante de la Vrije Universiteit Brusse — touchée au visage par le canon à eau — a dû subir une opération à l’œil. Une plainte collective constituée de cinq plaignants (sans compter l’étudiante) tous blessés à la suite des moyens utilisés par la police a été déposée pour usage disproportionné de la force, sur base notamment de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Le simple constat qu’une manifestation n’est pas non autorisée n’habilite pas à recourir aux moyens spécifiques utilisés mardi par la police – à savoir gaz lacrymogène et canons à eau.