Domenico et Alexandro ont été arrêtés le 19 mai lors des manifestations étudiantes de Turin. Domenico, un ouvrier turinois, est accusé de possession, fabrication et port d’explosifs et de matières inflammables (un cocktail Molotov), et Alexandro, étudiant à l’université de Milan, est accusé de résistance et de violence à agents de la fonction publique et de port d’objets contondants. Le 22 mai, leur détention avait été confirmée. Le procès avait lieu aujourd’hui à Turin.

Les arrestations ont eu lieu dans le contexte de la mobilisation étudiante contre le G8 dans le cadre des universités de Turin, qui ont été marquées par des affrontements entre manifestants et policiers. Les jours suivants, ce sont les travailleurs de FIAT qui avaient manifesté. Les médias et les politiciens n’ont manqué de parler de ‘terrorisme’. Le 19 mai Il Giornale, a même publié un article où il présente Vincenzo Sisi, révolutionnaire turinois détenu pour son appartenance au Parti Communiste Politico-Militaire comme le chef d’orchestre des protestations radicales des étudiants et ouviers turinois! Domenico avait participé à toutes les mobilisations de l’association des parents et d’amis des personnes arrêtées sur le 12/02/07, parmi lesquelles Vicenzo Sisi.

Les camarades pour un Secours Rouge en Italie ont organisé une présence solidaire dès 9h devant le palais de justice du Corso Vittorio.

Le 26 mai à l’aube, des policiers, sur ordre de la section anti-terroriste du parquet de Paris, ont mené une perquisition à Mulhouse, arrêtant deux jeunes de 21 et 22 ans, d’origine kurde, immédiatement transférés dans les locaux de la sous-direction anti-terroriste à Levallois-Perret, en région parisienne. Les policiers ont saisi lors de la perquisition un portrait d’Abdullah Ocalan ainsi qu’un drapeau kurde. Les jeunes ont été mis en liberté provisoire aujourd’hui dimanche. Ils sont accusés d’avoir jeté des cocktails Molotov contre un bâtiment de la Délégation permanente turque au Conseil de l’Europe en octobre 2008 et d’être été impliqués dans des actions similaires dans le sud de la France.

Jeudi 28, le tribunal correctionnel de Paris a également condamné quatre jeunes d’origine kurde à des peines allant de deux ans d’emprisonnement ferme à dix mois avec sursis, pour avoir jeté des cocktails Molotov en juin 2006 sur des cibles turques en région parisienne.

Détenu depuis six mois dans l’affaire des sabotages SNCF, Julien Coupat a été remis en liberté jeudi. Coupat s’est vu imposé un contrôle judiciaire qui comporte notamment le versement d’une caution de 16.000 euros et impose qu’il demeure chez lui à Montreuil (Seine-Saint-Denis) ou chez ses parents à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Le contrôle judiciaire lui interdit en outre de sortir d’Ile-de-France et lui impose d’aller pointer une fois par semaine au commissariat de Montreuil où il devra laisser ses papiers d’identité. Enfin Julien Coupat n’aura pas le droit d’entrer en relation avec les huit autres mis en examen et les témoins du dossier.

Leonard Peltier, indien Anishinabe/Lakota-Sioux, est incarcéré depuis 1976 aux USA. Amnesty International le considère comme un prisonnier politique, qui ‘devrait être libéré immédiatement et sans condition.’ Il est une des victimes de la guerre cachée menée par le gouvernement américain et le FBI contre l’American Indian Mouvement (Mouvement Indien Américain – AIM).

Au début des années 1970, le FBI utilisant son programme de contre-espionnage interne (le COINTELPRO) entreprend de déstabiliser et de neutraliser l’AIM, dont Leonard Peltier est l’un des leaders. Le 26 juin 1975, une fusillade éclate, après l’intrusion illégale de deux agents du FBI, sur une propriété de la réserve de Pine Ridge (Sud Dakota), où se trouve un campement de l’AIM. Les deux agents ainsi qu’un jeune amérindien membre de l’AIM trouvent la mort. Leonard Peltier est arrêté, inculpé des meurtres des agents et condamné à deux peines de prison à perpétuité alors qu’il n’existe aucune preuve de sa culpabilité. Depuis 1976, Leonard Peltier clame son innocence. En 1981, grâce à la Loi de Liberté d’Information, sur 18.000 pages détenues par le FBI, ses avocats obtiennent la déclassification de 12.000 d’entre elles. Dans ces pages se trouvent de nombreuses preuves des malversations du FBI dont un rapport ballistique stipulant que l’arme attribuée à Leonard Peltier n’est pas l’arme du crime. Au vu de ces nouveaux éléments, une demande pour l’obtention d’un nouveau procès est déposée. Le gouvernement américian reconnaît alors qu’il ‘ne peut pas prouver qui, en particulier, a tué les agents.’ Malgré cela, à cause d’une ‘technicité judiciaire’, la demande d’un nouveau procès est rejetée.

Léonard Peltier

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Léonard Peltier

Yasar İldan a été arrêté par la police espagnole de Majorque le 18 mai 2009. Il est actuellement incarcéré dans une prison de l’île de Majorque à la suite d’un mandat d’arrêt international lancé par les autorités turques auprès d’Interpol. Il risque d’être extradé vers la Turquie. Yasar İldan est un réfugié politique reconnu en Allemagne: militant politique, il a été arrêté plusieurs fois par la police turque et a passé de nombreuses années dans les geôles turques.

Actuellement, deux membres du Congrès National du Kurdistan, Remzi Kartal et Eyyup Doru sont sous contrôle judiciaire en Espagne. Remzi Kartal, membre du Conseil exécutif du KNK, a été interpellé à la demande de la Turquie, via l’Interpol le 24 mars 2009 à Madrid, où il s’était rendu pour participer aux célébrations du Newroz, et, suite à la décision de la Cour, a été mis en garde à vue. Remis en liberté le 28 mars, il est assigné à résidence à Madrid où il est toujours sous contrôle judiciaire. Le 26 mars, un autre membre du KNK, Eyyup Doru, subissait le même sort: arrêté et relâché le même jour, il est assigné à résidence, sous contrôle judiciaire; obligation lui est faite de se présenter deux fois pas semaine et il lui est interdit de quitter le territoire espagnol. Une mobilisation tente d’éviter la livraison par l’Espagne de ces militants de la cause kurde au régime fasciste d’Ankarra.

Les syndicalistes d’ErDF-GrDF (filiales distribution d’EDF et GDF) interpellés jeudi ont été libérés. Les principaux responsables des syndicats CGT de l’Energie en Ile-de-France figuraient parmi les 74 personnes interpellées. Des salariés d’ErDF et GrDF ont, selon la police, commis des dégradations dans les bureaux de l’Association française de gaz (AFG), qui regroupe les grandes entreprises du secteur du gaz, hébergée au siège de l’Union nationale des employeurs de l’industrie gazière (Unemig) rue de Courcelles dans le 8e arrondissement parisien. Selon la préfecture de police de Paris, les responsables du siège de rue de Courcelles ont déposé trois plaintes, l’une pour ‘dégradations volontaires’, la seconde pour ‘violences’, la troisième pour ‘menaces’.

A Chambéry, le 30 avril, l’explosion d’une bombe artisanale dans une soierie désaffectée a coûté la vie à Zoé Aveilla, une jeune squatteuse de 24 ans et gravement blessé son ami, Michaël Dupanloup, 25 ans. Deux autres personnes, qui logeaient (avec un vingtaine d’autres occupants) dans le même squat ‘les Pilots’ (photo ci-dessous) ont été mis en examen les 8 et 15 mai pour ‘association de malfaiteurs à visée terroriste‘ et ‘destruction de preuves‘, et écroués. Les magistrats saisis de l’affaire sont les mêmes que pour l’affaire de Tarnac. Les enquêteurs sont les mêmes. Le vendredi 8 mai a eu lieu une manifestation sauvage d’environ 200 personnes dans les rues de Chambéry, en soutien aux Pilots menacés, et en soutien aux emprisonnés.

Squat à Chambéry

Squat à Chambéry

130 personnes ont assisté au meeting de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah ce vendredi 15 mai à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Georges Abdallah, détenu en France depuis 25 ans s’est vu confirmer, ce 5 mai 2009, le rejet de sa demande de libération conditionnelle déposée en octobre 2007. Arrêté en 1984, Georges Abdallah n’a jamais renié son engagement révolutionnaire aux côtés de la résistance palestinienne et c’est ce qui lui vaut cet acharnement judiciaire. Une délégation de notre Secours Rouge avait fait le déplacement pour assurer une présence solidaire et tenir un stand d’information.

Le meeting était animé par le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Y sont intervenus Abdallah ABDALLAH (Union des jeunes progressistes arabes), Jean-Pierre BASTID (écrivain), Alima BOUMEDIENE (les Verts), Youssef BOUSSOUMAH (Les indigènes de la république), Patrick BRAOUEZEC (Communistes Unitaires), Vanina GIUDICELLI (Nouveau Parti Anticapitaliste), Gabi MOUESCA (Observatoire international des prisons) et Nicolas SHAHSHAHANI (CAPJPO – EuroPalestine).

Tribune du meeting pour G.I. Abdallah

Stand du SR au meeting pour G.I. Abdallah

Tribune du meeting pour G.I. Abdallah
Stand du SR au meeting pour G.I. Abdallah

74 syndicalistes de GrDF, filiale de distribution de GDF-Suez, ont été interpellés jeudi soir à Paris après avoir fait irruption au siège de l’Unémig (Union nationale des employeurs de l’industrie gazière), l’organisation professionnelle de leur secteur en marge d’une manifestation à l’appel de Sud et la CGT. Ils ont été placés en garde à vue dans différents commissariats de Paris. La police leur reproche des coupures de gaz dans un local technique, et des dégradations dans le bâtiment de l’Association française du gaz, où ils avaient fait irruption dans l’après-midi. Mais les directions d’ERDF et GrDF précisent ce soir qu’il n’y avait ‘pas eu de dégradations sur le site’ et qu’elles n’avaient pas demandé les interventions policières. Parmi les agents interpellés figurent les principaux responsables des syndicats CGT de l’Energie en Ile-de-France, a indiqué la CGT dans un communiqué.

Quelque 200 personnes se sont rassemblées vendredi 15 mai devant le siège du patronat du gaz, à Paris pour protester contre le traitement infligé aux 74 personnes mises en garde à vue jeudi, soupçonnées de dégradations en marge d’une manifestation. Les manifestants étaient rassemblés devant le siège de l’Unémig , rue de Courcelles.

Action des syndicaliste GDF-Suez

Action des syndicaliste GDF-Suez

La police des frontières bulgares a arrêté lundi matin sur un ferry navigant entre la Roumanie et la Bulgarie un militant présenté comme un des co-fondateur du Parti-Front Révolutionnaire de Libération du Peuple (DHKP-C). Recherché par Interpol, ce militant avait été condamné par contumace par un tribunal turc à sept années de prison en 2007.