Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Suite à la double attaque de samedi dernier, revendiquée par « deux bandes anarchistes », qui a privé d’électricité le festival de Cannes mais aussi le site cannois de Thales Alenia Space, qui produit des satellites à usage civil et militaire, la France va « étendre la surveillance à tous les lieux critiques » a annoncé hier mardi le Premier ministre.. Le sabotage avaient également atteint dimanche la ville de Nice. Ces attaques sont « une mise en cause de l’ordre public extrêmement grave, destinée à impressionner, terrifier ceux qui organisent de tels événements », alors que Nice doit accueillir début juin une conférence de l’ONU sur les océans », a déclaré François Bayrou à l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français. Le chef du gouvernement a souligné que la situation restait « risquée en raison de la multiplication et de la connaissance que ces groupuscules ont visiblement de l’organisation du réseau ».

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pour sa part adressé un télégramme aux préfets leur demandant « de prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer, en lien avec les opérateurs concernés, la sécurité des principaux sites et infrastructres du réseau électrique ».

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Le fisc chinois vient de cibler huit médias indépendants ainsi qu’une vingtaine de journalistes (et leurs proches) mais aussi l’Association des journalistes de Hong Kong – le principal syndicat du secteur. Les autorités assurent qu’il s’agit de contrôles fiscaux aléatoires, mais personne n’est dupe. L’un des journalistes visés se voit, par exemple, sommé de payer l’impôt sur les bénéfices d’une société qu’il n’a jamais dirigée. L’un des médias ciblés fait, lui, l’objet d’un audit sur les bénéfices réalisés l’année précédant sa propre création. Rien ne tient, mais qu’importe, les autorités tentent par là de faire pression sur les quelques médias encore indépendants.

Les médias sont sommés de s’aligner sur le discours officiel. La loi sur la sécurité nationale, élaborée par Pékin en 2020, s’est traduite par une censure accrue : fermetures de médias, licenciement de près d’un millier de journalistes, arrestations de certains d’entre eux pour soi-disant « sédition », retrait de subventions aux sites d’informations trop critiques… Ne manquait plus que le harcèlement fiscal pour mater les récalcitrants. Le harcèlement fiscal et une muselière discrète et efficace. Entre les frais d’avocat et le coût du redressement fiscal lui-même – certains médias, trop fragilisés financièrement, se voient contraints de fermer. Ce type de harcèlement se développe à Hong Kong, mais aussi en Hongrie, en Inde ou au Sénégal.

Après les rassemblements au « village » à Guiscriff et une armada en mer au large de Fouesnant, samedi 24 mai 2025, les manifestants anti-Bolloré avaient rendez-vous dimanche 25 mai, à Ergué-Gabéric (Finistère), où se trouvent plusieurs entreprises appartenant à l’industriel d’extrême-droite. Un petit millier de manifestants s’étaient rassemblés à l’appel du collectif Lever les voiles et les Soulèvements de la terre. Après un pique-nique dans le quartier de Lestonan, le cortège, survolé par un hélicoptère des forces de l’ordre, a tenté de se diriger vers une société du magnat des médias. Certains sont partis à travers champ et forêt pour contourner le cordon de forces de l’ordre (photo). Après une vingtaine de minutes de marche, les manifestant sont tombés sur des CRS qui sont allée au contact. Un groupe de 150 manifestants ont tenté une nouvelle progression mais les CRS leur ont barré leur et ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Mercredi 21 mai, les forces de sécurité indiennes tuaient le secrétaire général du Parti Communiste d’Inde (Maoiste), Nambala Keshava Rao, le « camarade Basavaraju », et 26 autres guérilleros dans la forêt d’Abujhmad, au Chhattisgarh (voir notre article). La famille de Keshava Rao a immédiatement quitté sa ville natale de Jiyyannapet, dans l’Andhra Pradesh, contre l’avis du commissaire de police, pour réclamer le corps. Le frère cadet de Rao, Nambala Ramprasad a été arrêté par la police qui voulait l’empêcher de faire le voyage vers Narayanpur. La famille de Keshava Rao, ainsi que celle Sajja Venkata Nageshwara Rao, ont fini par arriver à l’hôpital et ont saisi la Haute Cour de l’Andhra Pradesh le 24 mai, qui a ordonné la remise des corps aux familles afin que les funérailles puissent avoir lieu dans leurs villes natales.

Les gouvernements de l’Andhra Pradesh et du Chhattisgarh ont dit accepter cette décision après l’autopsie. Cependant, deux jours après l’ordonnance du tribunal, la police a décidé d’incinérer les corps des deux dirigeants en  tant que « corps non réclamés », alléguant que les familles, qui attendaient depuis trois jours à  l’hôpital, n’étaient pas en mesure de prouver leurs liens familiaux ! La police avait demandé à la famille de produire une « photo de famille récente » du dirigeant maoïste qui vivait dans le clandestinité depuis 50 ans… Les autorités du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh ont ainsi fait disparaitre les corps, craignant que la commémoration et la célébration des dirigeants maoïstes ne donnent lieu à des manifestations de sympathie.

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Les faits remontent au 27 février 2023, lorsque l’entreprise Industrias La Peña, a licencié un travailleur, délégué du personnel. La société avait payé un détective privé pour l’espionner, et celui-ci avait prouvé que le salarié avait utilisé ses heures de délégation syndicale à des fins personnelles. En première instance, le licenciement a été déclaré nul par le Tribunal Social de Vitoria-Gasteiz, qui a considéré que les preuves apportées par l’entreprise étaient illégales car l’enquête n’était pas justifiée et ne respectait pas la dignité du travailleur. En appel, le Tribunal supérieur de justice du Pays basque a utilisé le même argument, confirmant la nullité du licenciement, estimant que la société aurait dû établir des soupçons préalables substantiels avant de mettre en œuvre un contrôle aussi intrusif. Mais en dernière instance, le Tribunal suprême espagnol, plus haute juridiction du pays, a jugé que les preuves apportées par le détective étaient recevables. Une entreprise a le droit d’embaucher un détective privé pour surveiller un de ses employés, a tranché le Tribunal suprême espagnol.

Dossier(s): Espagne

Près de 2000 personnes ont participé samedi après-midi à Berne à une manifestation non autorisée contre la guerre à Gaza. Les manifestantes et manifestants se sont rassemblés sur la place de la gare aux alentours de 15h00 et ont assisté à plusieurs prises de paroles. Le cortège s’est ensuite dirigé sans heurts de la place de la gare jusqu’au pont de Kirchenfeld, via la Place fédérale. La police les attendait à l’entrée du pont. Cette dernière a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour empêcher les manifestants de traverser.

Le bloc à l’avant du cortège a répliqué avec des feux d’artifice, lançant divers projectiles contre les forces de l’ordre, et scandant des slogans comme « Free, free Palestine » (libérez la Palestine) et « Switzerland, you can’t hide » (Suisse, tu ne peux pas te cacher). Des façades et autres murs ont en outre été sprayés au long du parcours. Les confrontations avec la police ont été très violentes, les policiers faisant également de coups de matraque et d’autopompe. Une vidéo  montre un policier tirant une balle en caoutchouc à bout portant sur des manifestants, une pratique non réglementaire.

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Sept responsables indépendantistes arrêtés en juin dernier en Kanaky et déportés dans l’Hexagone vont passer en jugement. Un rassemblement solidaire avec ces prisonniers et avec la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) est organisé par l’AISDPK, le CSK et le MKF le mardi 27 mai de 9h à 12h au Parvis du tribunal judiciaire de Paris, au niveau de l’accès de la station Porte de Clichy, sortie tribunal.

L’anarchiste Ruslan Sidiki était jugé pour avoir attaqué une base aérienne militaire avec un drone (et l’aide logistique des services secrets ukrainiens) et fait exploser un train de marchandises dans la région de Riazan, à l’ouest de la Russie, C’est vendredi 23 mai que le juge du Deuxième tribunal militaire du District ouest, lors d’une audience hors site au tribunal militaire de la garnison de Riazan, a condamné Sidiki, de 37 ans, à 29 ans de détention dans une colonie pénitentiaire de haute sécurité. Il purgera les neuf premières années en prison, ensuite il sera transféré dans une colonie à régime strict. Dans sa déclaration finale, Sidiki a une fois de plus affirmé qu’il avait été torturé après son arrestation et il a précisé que son but était de mettre hors d’usage l’infrastructure militaire russe. Le procureur avait requis une condamnation à trente ans, dans une colonie à régime strict.

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