Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre, plus de 300 militantes ont collé sur les murs des tribunaux de plusieurs villes de France pour dénoncer l’inaction de l’état français face aux féminicides. Quatre d’entre elles ont été arrêtées à  Lyon et sont convoquées aujourd’hui par la police. Les militantes défendent la légitimité de leur action malgré son illégalité. Depuis le début de l’année, 127 femmes en France ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-compagnon.

Collage de la cour d'assise de Lyon contre le féminicides

Collage de la cour d’assise de Lyon contre le féminicides

Le 31 octobre 2019, la police et l’armée ont arrêté 57 personnes, dont des mineurs, lors d’un raid sur les organisations progressistes Gabriela, Bayan Muna et deux syndicats philippins à Bacolod City aux Philippines. Cette procédure s’inscrit dans les opérations de contre-guérilla contre la New People’s Army (branche armée du Parti Communiste des Philippines) active dans la région.
Une campagne de solidarité internationale a été lancée avec les hashtags #ReleaseNegros57 #DefendNegros, #ActivismIsNotACrime et #StopTheAttacks.

Le groupe « Support Your Local Antifa » appelle à soutenir plusieurs militant·e·s antifascistes de Bristol qui ont été à plusieurs reprises pris·e·s pour cibles par la police. Une amende particulièrement lourde de 1 500 £ a été infligée à un antifasciste, un homme de couleur, qui a également été victime d’intimidation et de harcèlement de la part de policiers locaux. Trois antifascistes font actuellement face à de fausses accusations suite à une opération « totale de maintien de l’ordre », une opération destinée à empêcher les mobilisations en opposition à une manifestation d’extrême droite à Dewsbury le 12 octobre. Le groupe demande de l’aide pour pouvoir payer leurs frais de justice ainsi que les amendes imposées. Leur objectif est de récolter 1 000 £.

Le lien vers la collecte de fond.

Campagne de don pour soutenir des antifascistes réprimé·e·s à Bristol

Campagne de don pour soutenir des antifascistes réprimé·e·s à Bristol

Jeudi 17 octobre, Sophia Huang Xueqina, une journaliste et militante féministe, était convoquée par la police de Canton, dans le sud de la Chine. Elle devait récupérer son passeport, confisqué pendant l’été. Sa famille ne l’a plus revue depuis. Elle est toujours en détention, vraisemblablement pour «trouble à l’ordre social» probablement suite à participation au mouvement à Hongkong. Sophia Huang Xueqin est connue pour être l’une des initiatrices de #Metoo en Chine qui a éclaboussé plusieurs hommes très en vue. Notons que les autorités chinoises ferment sites et comptes féministes, censurent le hashtag #MeToo ce qui oblige beaucoup de féministes à militer de manière clandestine en utilisant notamment des moyens de communication sécurisés.

Sophia Huang Xueqin

Sophia Huang Xueqin

 

Ceren Güneş, membre du comité central du DKP/BIRLIK (Parti Communard Révolutionnaire/Unité) et commandante du Bataillon International de Libération (IFB), est tombée au combat le 3 Novembre 2019 lors d’une opération militaire contre l’intervention militaire turque au Rojava. Elle était l’une des coordinatrices des volontaires internationaux de l’IFB, une femme courageuse qui luttait résolument contre le patriarcat et une combattante intrépide qui se battait au Rojava depuis 4 ans.

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Une nouvelle audience avait lieu aujourd’hui à Munich en Allemagne contre Müslüm Elma dans le cadre de la procédure contre l’ATIK – Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe (voir notre précédent article). Un rassemblement regroupant plusieurs dizaines de personnes avait lieu durant l’audience devant le tribunal ce qui fut l’occasion de lancer la campagne pour la libération de Müslüm Elma. À Bruxelles, le Secours Rouge et l’ATIK organisent un rassemblement le 15 novembre de 17h à 18h devant l’ambassade d’Allemagne, au 8-14 rue Jacques de Lalaing à 1040 Bruxelles (dans le quartier européen).

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Dimanche 3 novembre, Partizan a organisé une commémoration à la Maison de la culture sociale d’Erevan à Almelo en hommage à Nubar Yalim. Ses amis et camarades l’ayant connu à l’époque ont échangé sur leurs souvenirs et ont appelé à poursuivre son combat.

Nubar Yalim était un maoïste arménien membre du TKP/ML TIKKO en Turquie. Il eut un rôle très important dans les luttes révolutionnaires en Turquie puis dans les Pays-Bas après son exil en 1978. Il sera assassiné par les services secrets turcs le 5 novembre 1982 à Utrecht (Pays-Bas). Des manifestations de masse regroupant des milliers de personnes auront lieu partout en Europe pour dénoncer ce crime de l’État fasciste turc.

Voici les initiatives prises lors du mois d’agitation pour Georges Abdallah: 30/10: Affichages en Seine-Saint-Denis ; 29/10: Tags à Bruxelles ; 29/10: Rassemblement à La Haye ; 29/10: Stand d’information à Paris ; 28/10: Initiative à Saïda ; 28/10: Affichages à Milan ; 27/10: Rassemblement à Beyrouth ; 26/10: Manifestation et tags à Lille ; 26/10: Rassemblement à Montréal ; 24/10: Rassemblement à Athènes ; 24/10: Tags à Clermont-Ferrand ; 24/10: Initiative à Toulouse ; 24/10: Rassemblement à Patra (Grèce)21-22-23/10: Trois journées solidaires à Bir-Zeit23/10: Soirée de soutien à Montréal23/10: Affichages à Paris et en Seine-Saint-Denis23/10: Rassemblement à Milan22/10: Initiative à Alger20/10: Intervention à Thessalonique20/10: Initiatives à Tripoli ; 19/10: Initiative à Göteborg ; 19/10: Soirée de soutien à Genève ; 19/10: Rassemblement et tags à Tunis ; 19/10: Initiatives à Beyrouth ; 19/10: 500 manifestants à Lannemezan ; 19/10: Initiative à Rafah ; 19/10: Rassemblement à Istanbul.

18/10: Tags à Milan ; 18/10: Grande soirée de soutien à Toulouse ; 18/10: Affichages et stickers à Zürich ; 17/10: Initiative à La Corogne ; 17/10: Soirée de soutien à Hambourg15/10: Stand d’information à Toulouse14/10: Tags à Genève14/10: Initiative à l’ambassade de France à Beyrouth13/10: Nouvelle vidéo “Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier des raisons d’Etats”12/10: Soirée de soutien à Montpellier11/10: Rassemblement à Bruxelles11/10: Soirée de soutien à Bordeaux11/10: Salut solidaire de Gaza10/10: Conférence à Nanterre9/10: Débat à Toulouse9/10: Intervention à Bruxelles6/10: Stand et expo à Charleroi5/10: Intervention à Zürich5/10: Rassemblement à Göteborg4/10: Banderole et fumi à Liège3/10: Soirée solidaire à Toulouse2/10: Tag géant et collages à Toulouse01/10: Manifestation à Zürich29/9: Brunch à Toulouse26/9: Conférence à Genève24/9: Stand d’information à Toulouse21/9: Collage géant à Bruxelles21/9: Conférence à Bruxelles.

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah à Lannemezan

Lire l’appel au mois d’agitation

Ce vendredi 1er novembre, est entrée en vigueur en Russie la loi visant à créer un « internet souverain », capable de fonctionner seul, indépendamment des serveurs étrangers. Concrètement, le texte prévoit la création d’une infrastructure permettant d’assurer le fonctionnement des ressources internet russes en cas d’impossibilité pour les opérateurs russes de se connecter aux serveurs internet étrangers. Les fournisseurs russes d’accès à internet devront également s’assurer désormais de la mise en place sur leurs réseaux de « moyens techniques » permettant un « contrôle centralisé du trafic » pour contrer les menaces éventuelles. La loi a été critiquée comme une tentative de contrôler les contenus, voire d’isoler progressivement l’internet russe, l’un des derniers espaces de liberté pour l’opposition et les voix critiques du pouvoir (voir notre article).

La loi s’inscrit dans la tendance observée depuis sept ans : un mouvement en faveur d’une réglementation stricte de l’espace Internet. La Russie pourra aussi décider de couper internet dans une région, voire dans le pays tout entier. Le gouvernement peut maintenant directement censurer du contenu ou même transformer l’internet russe en système clos sans informer le public sur ce qu’il fait ou pourquoi. Les autorités russes n’ont cessé de serrer la vis ces dernières années sur le réseau internet national, bloquant des contenus et sites liés à l’opposition, mais aussi des services qui refusaient de coopérer avec elles tels que la plateforme vidéo Dailymotion, le réseau social LinkedIn et la messagerie Telegram.