Ce 12 septembre 2019, cela fera un an que le militant politique argentin et dirigeant syndical des travailleurs du pétrole, Daniel Ruiz, a été arrêté par le gouvernement de Macri pour avoir participé activement à la lutte contre la réforme des pensions. Depuis un an, il est emprisonné sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui (voir notre article).

Demain jeudi 12 septembre 2019, à 18h, un rassemblement sera organisé devant l’ambassade d’Argentine, avenue Louise 225 à Bruxelles.

Daniel Ruiz

Le 7 septembre, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné sept militant.e.s syndicaux.ales à 117 ans de prison et 74 coups de fouet à la suite des manifestations des employés de l’usine de canne à sucre Haft Tappeh, en novembre dernier (voir nos articles ici et ici). Ismail Bakhshi, accusé de « rassemblement et collusion dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale », « insulte du Guide », « publication de mensonges », « propagande contre l’État » et « perturbation de l’ordre public », a été condamné à 14 ans de prison et 74 coups de fouet. Mohammad Khanifar, accusé de « rassemblement, collusion et propagande contre l’État », a été condamné à six ans de prison. Les journalistes Sepideh Qolian, Amir Amirqoli, Asal Mohammadi, Amir Hossein Mohammadi Fard et son épouse Sanaz Allahyari ont été condamnés à 18 ans de prison. Ils ont été inculpés de « rassemblement et de collusion dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale », d’ « appartenance au Gam » (une publication pour laquelle ils avaient écrit), de « propagande contre l’État » et « publication de mensonges ».

Au moins 40 travailleurs de l’usine de sucre Hafteh Tappeh ont été arrêtés au cours des derniers mois pour avoir protesté contre des salaires non-payés par l’usine. Le 13 août, sept travailleurs de l’usine de canne à sucre Haft Tappeh ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis et à 30 coups de fouet chacun. Le 14 août, neuf autres employés ont été condamnés à huit mois de prison et à 30 coups de fouet, tandis qu’un autre travailleur a été acquitté.

Sept militant.e.s condamné.e.s à 117 ans de prison

Le 16 septembre débutera le procès de 47 personnes accusées de « participation active à une organisation terroriste ». Les inculpé.e.s sont lié.e.s à l’action, légale et sociale, pour la défense des droits des détenu.e.s politiques basques. Tou.te.s sont accusé.e.s de faire partie du “front des prisons” (voir notre article). Le bureau du procureur demande de huit à vingt ans d’emprisonnement, sous les accusations de participation active à une organisation terroriste, de financement du terrorisme… Les accusé.e.s sont, d’une part, des avocat.e.s de prisonnier·ère·s de l’ETA et des personnes, partis et associations de la société civile basque et, d’autre part, les membres des groupes Herrira, Jaiki Adi et Etxerat. Jaiki Adi est une association de professionnels de la santé assistant des personnes touchées par les violences en Espagne et en France qui offrent, entre autre, une assistance psychologique aux prisonniers et un traitement aux personnes qui ont été torturées. Etxerat est défini comme une organisation composée d’ami.e.s et de parents de prisonnier·ère·s, de déporté.e.s et d’exilé.e.s. Et Herrira est une organisation créée pour dénoncer les mauvaises traitements dans les prisons espagnoles à l’encontre des prisonnier·ère·s basques.

Un rassemblement de soutien sera organisé le 14 septembre à Bilbao.

Les inculpé.e.s du procès du "Front des prisons"

Une enquête est ouverte par la police de la zone de Bruxelles-Capitale/Ixelles afin d’identifier les auteurs de jets de peinture et de tags sur le bâtiment de l’ambassade du Brésil à Bruxelles la nuit de mercredi à jeudi. Une inscription « Bolsonaro=ecocide » a été taguée sur la façade de l’ambassade et la façade a été couverte d’empreintes de mains à la peinture rouge, comme ensanglantées. Ces tagues sont a mettre en lien avec les graves incendies qui ravagent la forêt amazonienne au Brésil. Le président brésilien, Jair Bolsonaro, est accusé d’être en partie responsable de la destruction de cet écosystème.

L'ambassade brésilienne à Bruxelles taguée

L’ambassade brésilienne à Bruxelles taguée

Des militant·e·s en Suisse ont attaqué AMAG à Berne-Wankdorf, le premier importateur de véhicules Volkswagen (VW) du pays, par solidarité avec le Rojava. Plusieurs véhicules ont été incendiés. Cette attaque a lieu à un moment où VW est sur le point de signer un contrat pour construire une nouvelle usine en Turquie près d’Izmir, attestant du soutien que l’Allemagne apporte au régime turque alors que celui-ci menace d’envahir le Rojava. Cet investissement a été décidé malgré le climat économique instable en Turquie, et témoigne d’autant plus fortement de l’alliance politique entre l’Allemagne et la Turquie. Dans un communiqué revendiquant l’attaque, les militant·e·s déclarent que cette attaque au feu vise à dénoncer le soutien que reçoit la Turquie en Europe et à manifester la solidarité internationale avec le Rojava.

Voitures incendiées chez AMAG, premier importateur de VW en Suisse

Voitures incendiées chez AMAG, premier importateur de VW en Suisse

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Le Comité exécutif de HBDH a publié une déclaration sur les actions des deux derniers mois et revendiqué 20 actions depuis juillet 2019. Ces actions sont menées dans la lutte contre la politique du gouvernement turc AKP-MHP en Turquie à l’encontre des femmes, des travailleurs et de la population kurde de Turquie et du Rojava.

1 juillet : Sabotage des émetteurs de télévision à Datça (Palmutbükü),
2 juillet: Sabotage du Grand Hôtel et des hôtels avoisinants à Izmir,
26 juillet : Action de sabotage des yachts de luxe à Ataköy Marina et à Pendik Marina (Istanbul),
26 juillet : Action à l’encontre des installations de stockage et de production de palettes dans la région d’İzmir (Pınarbaşı, district de Bornava),
27 juillet : Action contre un hors-bord à Bodrum,
28 juillet: Action au port d’Ambarli à Istanbul,
30 juillet: Attaque de l’usine d’armes de Konya Beyşehir,
30 et 31 juillet : Action contre le dépôt du ministère de la justice, à Denizli et à İzmir,
1er août: Action contre la fabrique de Cem Boyner et de la famille Ali Kurşat à Ayvalık, Balıkesir,
4 août : Action contre la zone industrielle de Denizli,
5 août : Action contre l’école d’infanterie de Tuzla,
6 août : Action au Centre scientifique d’Üsküdar,
6 août: Attaque de l’usine appartenant à la famille Ercal, dans le district d’Alapli à Zonguldak,
9 août: Attaque de l’usine de production de peinture de Tuzla,
10 août : Attaque de la zone industrielle de Çiğli, Izmir,
10 août : Attaque contre un convoi militaire chargé de munitions à Konya Aksehir,
10 août : Sabotage du dépôt de munitions militaires à Reyhanli, Hatay,
12 août : Attaque contre l’usine qui produit des conteneurs à Bornova, Izmir.

Déclaration du comité exécutif du HBDH (en turque).

Mardi 27 août 2019, le combattant palestinien Rafiq Odeh a été libéré après 18 ans dans les prisons de l’occupation israélienne. Il est originaire de Beit Hanoun, dans le Nord de Gaza, et militant au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Il avait été la cible de l’armée d’occupation pour son implication dans la Seconde Intifada au début des années 2000. Suite à l’assassinat du secrétaire général du FPLP Abu Ali Mustapha en août 2001, il avait revendiqué une action contre l’armée d’occupation.
Brassart d'un·e combattant·e du FPLP

En marge du G7, trois ressortissants allemands ont été interpellés et condamnés par la justice dans la foulée. Les trois jeunes hommes étaient jugés par le tribunal correctionnel de Bayonne (sud-ouest de la France), pour détention d’armes et participation à un groupement en vue de la préparation de violences volontaires ou de dégradations. Ils avaient été arrêtés – le conducteur de 22 ans et deux passagers de 18 et 22 ans – dans un véhicule immatriculé en Allemagne le mercredi avant le sommet du G7. Lors de la fouille du véhicule, les enquêteurs ont trouvé des cagoules, une bombe lacrymogène, un marteau brise-glace, des clés à molette, ainsi que des documents « relatifs à l’extrême gauche », selon le substitut du procureur de la République, Sébastien Baraldi. Les trois jeunes, sans mention à leur casier judiciaire en Allemagne, faisaient l’objet de fiches « actives » pour appartenance à un mouvement considéré comme violent.

Ils étaient les premiers à comparaître à Bayonne dans le cadre du dispositif judiciaire exceptionnel déployé durant le sommet du G7, avec 70 avocats, 17 procureurs mobilisés, et plus de 300 places de cellule pour d’éventuelles gardes à vue. Relaxés du chef de détention d’armes, les prévenus ont été reconnus coupables de participation à un groupement en vue de violences, et condamnés à trois mois ferme pour les deux de 22 ans, deux mois pour celui de 18 ans, et cinq ans d’interdiction du territoire français pour les trois. Ils ont été écroués à l’issue de l’audience.

Des policiers français et espagnols contrôlent les abords de Biarritz, à la veille du sommet du G7

Depuis un mois, les travailleurs miniers de la Cloverlick Mine à Harlan County (Kentucky) bloquent un train transportant du charbon d’une valeur d’un million de dollars, en occupant les rails, pour exiger des salaires non payés. Les travailleurs avaient appris fin juillet que leur employeur, l’entreprise Blackjewel, avait fait faillite et qu’ils étaient licenciés avec effet immédiat. Presque 1700 travailleurs licenciés n’ont pas été payés pour les trois dernières semaines de travail. L’occupation qui dure 24h/24h depuis 30 jours a pris la forme d’un camp de protestation, par lequel les travailleurs essayent de forcer l’entreprise à leur verser les salaires et cotisations dus. Le camp jouit d’un fort soutien local dans ce bassin minier qui est réputé pour ses luttes sociales.

Camp de protestation des miniers et de leurs familles à Harlan County, Kentucky

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Les forces du HBDH ont mené 6 actions les 20 et 21 août en réponse au limogeage des 3 co-maires de Diyarbakir, Madrin et Van et à la répression qui a suivi (voir nos articles ici et ici).
1. Un commando a incendié l’entrepôt «Jolly Textile Military Products» à Istanbul, qui fabrique des vêtements pour l’armée rendant le bâtiment et l’ensemble de ce qui s’y trouvait inutilisables.
2. L’usine de cosmétiques de la zone industrielle de Küçükcekmece a été détruite.
3. Un commando a incendié l’usine de produits chimiques située dans la zone industrielle de Küçükcekmece.
4. Une usine de cosmétiques de trois étages située dans la zone industrielle de Başakşehir a été détruite.
5. Environ 500 voitures ont été détruites sur un parking du district de Şirinevler, à Yıldırım.
6. Une usine de recyclage dans le district de Çorlu, à Tekirdağ, a été réduite en cendres.

Lire le communiqué en anglais.

Lire le communiqué en turc.

Action du HBDH