Lundi 10 juin, les Mossos (la police catalane) ont arrêté un jeune homme qui recherchaient depuis plus de deux mois parce qu’il ne s’était pas présenté devant le tribunal d’instruction n °4 de Gérone lorsqu’il l’avait cité pour les manifestations de l’anniversaire du 1-O, le réferendum d’indépendance. Il a été arrêté alors qu’il collait des autocollants sur l’Audiencia de Girona (un tribunal de la ville).

Il est accusé d’attaque contre un agent de l’autorité, de troubles de l’ordre public et de dégradation. Il est le dernier de tous les accusés qui ont dû passer devant les tribunaux dans le cadre de l’occupation des voies du TGV (voir notre article). Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées ce lundi après-midi devant le commissariat de police d’Esquadra, dans le quartier de Vista Alegre de Girona, pour soutenir le militant prisonnier.

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

A Haïti, des dizaines de milliers de manifestants ont gagné les rues de la capitale Port-au-Prince et de plusieurs villes de province, notamment Cap-Haïtien, Gonaïves, Saint-Marc, Miragoåne, Cayes et Jérémie, ce dimanche. Cette mobilisation ont pour objectif principal est de parvenir à la démission du président Moïse, accusé de détournement de fonds dans un rapport de la cour des comptes sur PetroCaribe.

A Port-au-Prince, la situation a été particulièrement tendue au Champ de Mars à partir de midi. Alors que le cortège qui suivait le parcours officiel atteignait Pétion-ville, un autre groupe se trouvait déjà dans les parages de cette place publique. Des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants quand des manifestants ont tenté de s’attaquer à des véhicules se trouvant dans le parking de la Direction départementale de l’Ouest de la police nationale. Les locaux de plusieurs institutions publiques ont été pris à partie. Le bilan officiel est de 2 morts par balle et 4 blessés dans le département de l’Ouest.

Les manifestations de ce dimanche à Haïti

Les manifestations de ce dimanche à Haïti

Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Hong Kong (entre 5 et 10% de la population), dans ce qui pourrait être la plus grande manifestation de l’histoire de la ville pour protester contre un nouveau traité d’extradition devant être passé avec la Chine continentale. La marche de protestation a débuté dimanche après-midi avec des manifestants vêtus de blanc afin de représenter la justice et la lumière.

A l’issue de la marche, les manifestants ont utilisé des bouteilles et des barrières métalliques pour attaquer la police qui tentait de les repousser, avec des matraques et du gaz au poivre, devant le siège du Conseil législatif. Il y a eu des blessés et des arrestations.

La manifestation de dimanche

La manifestation de dimanche

Dimanche 9 juin, les organisations de l’opposition ont appelé à la désobéissance civile et à la grève générale. Des manifestant·e·s ont alors construit de nouvelles barricades à Khartoum, les précédentes ayant été démantelée dans le cadre de la répression subie par le mouvement le 3 juin (voir notre article). Les policiers anti-émeutes sont rapidement intervenus et les ont dispersé avec des tirs de gaz lacrymogènes et des coups de feu en l’air. Plus tard, une fois les policiers partis, les militant·e·s ont à nouveau remonté des barricades.

Au total, la répression du mouvement populaire soudanais a fait entre 118 et 61 morts ainsi que des centaines de blessés, en majorité le3 juin lors de la dispersion du sit-in devant le siège de l’armée à Khartoum.

Barricade au Soudan

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La grève de la faim pour la fermeture de la section AS2 (« Haute Surveillance 2 ») de la prison d’Aquila, lancée par les prisonnières anarchistes Anna Beniamino et Silvia Ruggeri le 29 mai (voir cet article) se poursuit et s’étend. Les prisonniers anarchistes Salvatore Vespertino, Giovanni Ghezzi, Alfredo Cospito, Marco Bisesti et Luca Dolce ont rejoint la grève de la faim.

Anna et Silvia AS2

Anna et Silvia AS2

Les autorités israéliennes viennent de renouveler la détention administrative de Ghassan Zawahreh pour une durée de 6 mois renouvelable parce qu’il « constitue une menace pour la sécurité de la région dans laquelle il vit et qu’il est un responsable du Front populaire de libération de la Palestine ». Ghassan Zawahreh, 34 ans, est un résident du camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem, il a passé près de dix ans en détention à la suite d’arrestations multiples. Sa main droite est handicapée après avoir été battu lors d’une précédente arrestation par les forces d’occupation israéliennes. Il a également été blessé à la jambe et au genou gauche après avoir été battu lors de sa première arrestation en 2002, pour laquelle il s’est vu refuser un traitement pendant trois ans.

Arrêté le 4 août 2014, il a été envoyé en détention administrative, qui a été renouvelée trois fois. Après 40 jours de grève de la faim, ses camarades et lui-même ont mis fin à leur grève avec un accord de libération le 30 novembre 2015. Pendant son séjour en prison, son frère Moataz a été abattu par les forces d’occupation israéliennes alors qu’il participait à une manifestation dans le camp de Dheisheh. Ghassan Zawahreh a de nouveau été arrêté le 19 juillet 2016.

Ghassan Zawahreh

Ghassan Zawahreh

Des propositions demandant une interdiction de vendre sa technologie de reconnaissance faciale aux forces de l’ordre, ainsi qu’une étude indépendante sur les usages de la technologie Rekognition, ont été rejetées lors de l’assemblée générale d’Amazon. Ces motions présentées par des actionnaires inquiets des menaces possibles pour la vie privée et les droits civiques liées à cette technologie. Ils faisaient notamment valoir que plusieurs services de police testent ce système qu’Amazon aurait proposé à la police aux frontières, susceptible de s’en servir pour surveiller les migrants.

L’an dernier, dans une lettre ouverte, plus de 30 groupes militants dirigés par l’American Civil Liberties Union (ACLU) avaient exhorté Amazon à cesser de fournir sa technologie de reconnaissance faciale à la police. Des travailleurs d’Amazon avaient fait la même demande (voir notre article)Des enquêtes ont montré que de tels programmes sont sujets à erreur, en particulier lorsqu’il s’agit d’identifier des personnes non blanches. Les militants arguent en outre du fait que ces systèmes permettent de constituer une importante base de données d’informations biométriques qui peuvent être utilisées de façon abusive.

San Francisco est devenue la semaine dernière la première ville des Etats-Unis à interdire l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par la police et d’autres agences gouvernementales.

Les performances de Rekognition

Les performances de Rekognition

Samedi 8 juin, la mobilisation des Gilets Jaunes a rassemblé près de 10.500 manifestants selon la police, plus de 19.500 selon les Gilets Jaunes. La plus grosse mobilisation s’est tenue à Montpellier, où des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre, qui ont usé massivement des gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les manifestants. Selon la préfecture, la journée s’est soldée par une dizaine de blessés légers parmi les manifestants et les forces de l’ordre ainsi que seize interpellations.

En banlieue parisienne, un millier de personnes ont participé à la manifestation « Les gilets jaunes en banlieue, Acte I », partie de Saint-Denis à Bobigny. La marche s’ouvrait avec une banderole « ni oubli ni pardon 2005-2019 » en référence à la date de la mort de Zyed et Bouna, décédés dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois en 2005 alors qu’ils fuyaient la police. Des échauffourées ont éclaté à Drancy et à l’approche de la préfecture à Bobigny.

Affrontements à Montpellier lors de l'Acte 30 des Gilets Jaunes

Depuis quelques jour, l’armée turque mène des bombardements aériens et des parachutages dans la région kurde de Khakurk au Sud-Kurdistan (Irak). Selon le commandement des Forces de Défense du Peuple (HPG), l’attaque de Khakurk serait une tentative d’occupation. Selon Murat Karayilan membre du comité exécutif du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et commandant du quartier général des HPG, cette les opérations militaires turques se mènent avec le soutien de l’OTAN et plus particuliérement des États-Unis. Il a également annoncé que les guérilleros aller donner la réponse nécessaire à cette tentative d’occupation et mettre en place la résistance nécessaire.

Plus d’infos ici

Murat Karayilan, membre du Conseil exécutif du PKK

Murat Karayilan, membre du Conseil exécutif du PKK

Cette semaine un groupe de militants opposé à la construction d’un nouveau centre d’internement d’immigrants à Laval a revendiqué la dégradation d’un véhicule de la société Englobe. Cette société participe, en effet, à ce projet de future prison pour migrant. C’est au moins la troisième fois en un peu plus d’un an que des entreprises participant au projet sont attaquées.

Ainsi la firme d’architecture Lemay, qui a conçu les plans de la future prison, a vu des militants lâcher des criquets vivants à l’intérieur de son siège social. Les locaux de l’entreprise d’excavation Loiselle, qui s’est pour sa part chargée de décontaminer l’emplacement, ont également été dégradés en février dernier. Le Service de police de la Ville de Montréal a confirmé vendredi qu’il menait une enquête sur ces actions.

D’autres actions publiques sont également menées contre ce projet. Deux manifestations contre le projet se sont ainsi déroulées coup sur coup les 17 et 20 février derniers. De plus, une cinquantaine d’organismes ont annoncé le mois dernier qu’ils s’engageaient à faire front commun pour bloquer la construction de la future prison. Enfin, l’organisme au cœur de la contestation, « Ni frontières, ni prisons », a soutenu les actions de sabotage menées contre les trois entreprises.

Le lieu de la future prison pour migrants

Le lieu de la future prison pour migrants