Les mesures envisagées par le gouvernement Arizona visent à «renforcer» la présence et «l’efficacité» policières, la surveillance et l’approche répressive. l’Arizona annonce comme «priorité absolue», une politique de sécurité claire et intégrée. 445 millions d’euros supplémentaires pour l’Intérieur. Certaines tâches policières seront attribuées à des sociétés privées. Mise en place d’une évaluation récurrente de l’efficience de la police fédérale. Fusion «volontaire» des zones de police.
Les cibles de ces mesures: les vendeurs et consommateurs de stupéfiants, la jeunesse, avec la mise en place d’une «politique ferme à l’encontre de la délinquance juvénile», les personnes sans droit de séjour, « les émeutiers » et les ASBL «suspectes» ou «radicales dangereuses», et citent en exemple Samidoun, un réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens. Ils renforcent le contrôle et la répression du monde associatif, en collaboration avec les CSIL (Cellules de Sécurité Intégrales Locales), ils veilleront à ce que les communes puissent surveiller les ASBL ou les associations suspectes actives sur leurs territoires.
Ils mettront en place un cadre juridique permettant d’interdire les organisations radicales «dangereuses», ils citent une nouvelle fois l’organisation Samidoun. Retour de l’interdiction judiciaire de manifester, abandonnée sous le gouvernement précédent. L’élargissement légales de la surveillance et de l’usage de caméras intelligentes. Bafouant le droit à la vie privée et à l’intégrité des individus, la possibilité de tracer les messages dans des groupes fermés. Les autorités locales pourront demander à la police de la zone d’organiser des fouilles préventives ciblées dans le temps et dans l’espace. Ils mettent aussi en place, le renforcement des politiques de sanction immédiate, sans passage par la justice, une optimisation du recours à la législation SAC (Sanction Administrative Communale) et notamment la mise en place de SAC pour les mineurs dès 14 ans.
Ils élargiront le concept de «secret professionnel partagé» à des fins sécuritaires entre police, justice et assistance. Ils visent la mise en place d’une criminalisation accrue des réfugiés, avec présomption de «terrorisme». Tout étrangers qui auront commis des délits, délits non décrits dans le texte, ou qui représentent un danger pour l’ordre public ou à la sécurité nationale perdront leur droit de séjour et seront rapatriés de force.
