Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

George Habash est l’un des fondateurs du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), organisation de la gauche palestinienne. Le livre « Rien n’est plus précieux que la liberté » est un recueil de textes et entretiens, la plupart inédits en français et rédigés entre 1970 et 1990, qui témoignent de la ligne politique du FPLP. Alors que le génocide en cours en Palestine se poursuit grâce au soutien de l’impérialisme occidental, ce livre se propose d’être un outil pour le mouvement anti-impérialiste et antisioniste d’aujourd’hui.

Soirée de présentation du livre « Rien n’est plus précieux que la liberté » à 19H à la Chapelle (36 rue Danielle Casanova) avec Tom Martin, militant anti-impérialiste et antisioniste. Suivie d’une lecture de poésies par le collectif Sumud.

Événement co-organisé par le Comité de soutien à la Palestine, le Secours Rouge Toulouse, Tsedek ! et les Editions Premiers Matins de Novembre.

Samedi le 14 Juin, plus de 6 000 personnes se sont rassemblées à Iéna pour manifester leur solidarité avec les antifascistes emprisonnés et persécutés. L’attention était principalement portée sur l’antifasciste Maja, en grève de la faim à l’isolement depuis le 5 juin en Hongrie . Elle fait partie des militants antifascistes arrêtés dans l’affaire des « antifas de Budapest » (voir notre article). Lina E., une autre militante de l’affaire des antifas de Budapest, a également adressé des salutations de son emprisonnement de solidarité à l’égard de Maja. Maja se retrouve dans une situation bien plus difficile que ses camarades emprisonnés en Allemagne, puisqu’elle est emprisonnée en Hongrie où les conditions sont bien pires. Le père de Maja était présent à la manifestation et a prononcé un discours sur les conditions de vie de Maja en prison, malgré la chaleur intense. Les manifestants ont également demandé la libération des prisonniers antifascistes et socialistes en Turquie (voir notre article).

Samedi 14 juin, le Secours Rouge International était présent à la grande marche pour la libération de Georges Abdallah et de la Palestine organisée à Paris avec la participation de délégations venant de France, de Belgique, de Suisse et d’Italie (voir notre appel). Dans un bloc internationaliste réunissant des centaines de personnes co-organisé par plusieurs organisations (Samidoun, Kifah, Libérons Georges Abdallah 38, CMPK, Collectif Vietnam Dioxine, Young Struggle, Comité de soutien à la Palestine 31, Charleroi pour la Palestine, CSRP, GPI, etc.), nous avons réaffirmé la centralité du combat pour la libération de Georges Abdallah pour la gauche révolutionnaire en Europe. Par ailleurs, plusieurs actions ont eu lieu durant la marche en soutien aux luttes anticolonialistes comme en Kanaky ou aux prisonniers de la cause palestinienne en Europe.

Au cours des 40 dernières années, Georges Abdallah a été un exemple puissant de la connexion et du développement des luttes – de la lutte pour la libération de la Palestine à la lutte contre l’impérialisme, de la lutte contre l’impérialisme à la lutte pour la révolution. Par sa constance, il est devenu un symbole important pour les futures générations de militants. Il représente la continuité du combat, il avance là où d’autres reculent. Alors qu’une audience décisive pour sa libération aura lieu le 19 juin prochain, de nouvelles initiatives solidaires sont annoncées à Paris, Toulouse ou encore Bordeaux.

Chaque année depuis 2010, le 11 juin est une Journée internationale de soutien à Marius Mason et aux prisonniers anarchistes de longue durée (voir notre article). À cette occasion, de nombreuses initiatives ont eu lieu dans le monde, notamment des soirées de solidarité (Philadelphie, Cincinnati, Santiago, Valparaíso, Blue Ridge, Rivanna, New-York, Saint-Amoux, etc.) mais aussi des actions de sabotage comme devant une prison en Indonésie (voir le site dédié).

A Toulouse, le Secours Rouge a participé à l’émission de radio de L’Envolée (à écouter ici), réalisé une fresque (voir ici) et organisé une soirée de solidarité le 11 juin au Chat Noir. Après la projection d’un film sur la lutte d’Alfredo Cospito, nous avons poursuivi la soirée par un atelier d’écriture à Marius Mason, Alfredo Cospito, Nikos Maziotis ou encore Michael Kimble. Nous avons souligné l’importance de soutenir les prisonniers anarchistes en tant que protagoniste de la lutte révolutionnaire contre le capitalisme et toutes les oppressions. De la même manière, nous avons rappelé la nécessité de soutenir la prisonnière antifasciste Maja détenue en Hongrie tout comme le militant anarchiste Paolo Todde qui sont actuellement en grève de la faim contre leur condition de détention (voir nos articles ici et ici).

Lors des manifestations des 5 et 6 juin à Lomé (voir notre article), au moins 81 manifestant⋅es – dont certain⋅es défenseur⋅es des droits humains et un mineur – ont été arbitrairement arrêté⋅es et transféré⋅es au Commissariat central, à la Gendarmerie nationale, dont le Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC), et à la brigade Antigang de Djidjolé, afin d’être placé·es en garde à vue. Six ont comparu devant un juge le 10 juin, sans avoir connaissance des charges qui pesaient contre elles et eux. Trois ont été inculpés pour « troubles aggravés à l’ordre public ».

Lors des manifestations des gendarmes de la brigade Antigang et des militaires ont battu des manifestant·es à coups de poing, de pied et de matraques, des Officiers de police judiciaire (OPJ) ont aspergé d’eau, frappé avec des cordelettes et giflé les manifestant·es placé·es en garde à vue. Les manifestant⋅es arrêté.es  n’ont pas été autorisé·es à communiquer avec leur famille, n’ont pas eu accès à un médecin, l’un des avocats s’est vu refuser l’accès à ses clients par les OPJ, malgré l’autorisation du Procureur de la République et les hommes, les femmes, et le mineur n’ont pas été strictement séparé·es pendant leur garde à vue. Une journaliste de TV5 Monde qui couvrait les manifestations le 6 a été intimidée par des gendarmes qui l’ont emmenée au Commissariat de Djidjolé et l’ont obligée à supprimer les images des manifestations de son appareil photo.

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Le comité du PCI (maoïste) du Telangana a appelé à une grève dans le Telangana et l’Andhra Pradesh pour le 20 juin pour protester contre l’opération anti-maoïste « Kagar » qui s’est soldée par la mort de nombreux militants et présumés militants.

Cinq grands partis de gauche, le Communist Party of India (Marxist), le Communist Party of India, le Communist Party of India (Marxist-Leninist) Liberation, le Revolutionary Socialist Party, et le Forward Block ont écrit une lettre commune, lundi 9 juin, au Premier ministre indien Narendra Modi, exigeant son intervention immédiate pour mettre fin aux exécutions extrajudiciaires en cours dans le centre de l’Inde, et perpétrées sous prétexte de combattre l’insurrection maoïste. Ils ont également exigé le rétablissement de l’État de droit dans la région et la fin du pillage des ressources naturelles.

L’État du Chhattisgarh, dans le centre de l’Inde, et la région environnante, où se produisent la majorité de ces exécutions, possèdent de vastes zones forestières et sont riches en minéraux. La région abrite aussi une grande partie de la population autochtone indienne. Depuis des décennies, la région sert de base au mouvement de résistance armée contre l’État indien, mené par le PCI (maoïste). Ces partis exigent dans leur lettre que le gouvernement central engage des négociations avec le PCI (maoïste), interdit, et trouve une solution politique au conflit, au lieu de poursuivre sa « politique inhumaine de meurtres et d’extermination », à mettre fin à la militarisation de la région et à respecter les droits des Adivasis (peuples autochtones de l’Inde) inscrits dans la cinquième annexe de la Constitution indienne.

Los Angeles, une manifestation se tenait dans le cadre de la journée nationale de contestation « No Kings » ce samedi 14 juin. Pendant plusieurs heures, des milliers de personnes ont affiché dans le calme et en musique leur défiance envers Donald Trump, avant que la police n’intervienne pour disperser les manifestants. La journée avait commencé par des danses amérindiennes devant la mairie, des manifestants jouaient des percussions sur les barrières de sécurité, et des vendeurs ambulants répandaient dans l’air une odeur d’oignons frits. Sous un ballon géant représentant le président américain en bébé portant une couche, les manifestants ont défilé dans le centre-ville. De nombreuses pancartes comportaient le nom de Trump suivi de divers jurons étaient brandies, d’autres montraient des caricatures du président sous les traits du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Les manifestants flânaient dans l’après-midi sous le soleil, c’est alors que la police a soudainement commencé à repousser la foule de la zone, provoquant confusion et colère parmi les manifestants. La police montée a repoussé les contestataires, d’autres unités des forces de l’ordre tiraient des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, alors que le couvre-feu n’entre en vigueur qu’à 20 heures. Des manifestants ont riposté aux lancés de gaz lacrymogènes par des jets de pierres, bouteilles et autres projectiles. Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs arrestations, le nombre total d’interpellations n’est pas communiqué.

Alors que les bombardements croisés entre Israël et l’Iran font la une, le génocide ne cesse pas à Gaza. Depuis le 7 octobre, les bombardements israéliens ont tué 55.362 et blessé 128.741 habitants de Gaza. Gaza avait une population de 2.143.000 habitants. Rapporté au nombre d’habitants, ce génocide aurait tué 1.773.000 hommes, femmes et enfants en France, 305.900 en Belgique, et 170.000 en Suisse. Avec à chaque fois plus du double de personnes gravement blessées et souvent mutilées.

Les opérations continuent aussi en Cisjordanie où les forces d’occupation ont lancé samedi 14 juin au soir une vaste campagne d’arrestations et d’interrogatoires qui s’est poursuivie jusqu’à dimanche 15 juin. Au moins 40 personnes dont des enfants et des anciens prisonniers ont été arrêtées. La majeure partie des arrestations et des interrogatoires ont eu lieu dans le gouvernorat d’Hébron suivi des gouvernorats de Naplouse, Ramallah, Bethléem et Jérusalem. 17.500 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023. A Gaza, les arrestations se comptent par dizaines de milliers.

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Huit guérilleros maoïstes dont une commandante recherchée ont été capturés vendredi 13 par l’armée dans les villages de Bunawan Brooke et San Teodoro (Bunawan, Agusan del Sur). Ce sont les militaires de la 10e Division d’infanterie qui ont capturé Charisse Bernadine Bañez, alias « Nikki », secrétaire du Comité régional du sud de Mindanao du NPA. Elle a été appréhendée avec Ronnie Igloria (alias Gideon), un commandant adjoint ; Louvaine Erika Espina (alias Pam), l’infirmière de l’unité ; Sinag Lugsi (alias Jomilyn) ; Larry Montero (alias Laloy) ; Daryl Man-Inday (alias Tonton) ; Arjie Guino Dadizon (alias Ronron) ; et Grace Niknik Man-aning (alias Jelyn).

La Global March to Gaza (Marche mondiale vers Gaza) a été contrecarrée par les autorités égyptiennes qui ont bloqué le convoi à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, procédant à de nombreuses arestations. Plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture vendredi pour se diriger vers la ville d’Ismaïlia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale. Ils ont été interceptés et bloqués, passeports confisqués, parfois molestés, avant d’être embarqués de force dans des bus. La Global March comptait traverser en bus le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d’al-Arich, à quelque 350 km à l’ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.