Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 22 mai, la coordination de la jeunesse du sud pour la Palestine et les étudiants d’AMU, ont entamé l’occupation du grand amphithéâtre de la faculté Saint-Charles à Marseille en soutien à la Palestine et aux Kanak. Le premier soir environ 80 personnes y sont passées. Durant la journée du 23, un groupe de quelques policiers en civil sont passé pendant la journée pour regarder et filmer près de l’amphithéâtre. En fin d’après midi 50 gendarmes sont arrivés, et on commencé a nasser les occupants, par la suite 50 autres gendarmes sont intervenus, les occupants n’étaient plus que 40. Les gendarme on commencer par charger (taclé puis plaqué aux sol, marché sur les main) des occupants qui assuraient la surveillance. Ils les ont ensuite réunis dans une salle. Les policiers ont ensuite la police récupéré les personnes les plus isolées du groupe pour les frapper, pousser, insulter et tout en leurs posant des questions. les identité d’une bonne partie du groupe. L’occupation a été évacuée.

Vers 7h du matin le jeudi 23 mai, des policiers ont fait irruption dans deux domiciles d’anarchiste à Bruxelles. Après avoir fouillé les lieux pendant environ trois heures, ils ont saisi du matériel informatique (ordinateur, disques durs, clés usb, téléphones, caméras), de l’outillage et des écrits anarchistes. Aucune personne présente n’a été arrêtée. Les perquisitions sont à l’initiative de la justice allemande en lien avec l’incarcération d’un anarchiste en Suisse.

La justice iranienne a condamné à six ans de prison le père d’un jeune homme exécuté l’an dernier dans une affaire liée aux manifestations de 2022, et qui avait mené une campagne pour sauver la vie de son fils. Son fils, Mohammad Mehdi Karami, avait été exécuté en janvier 2023 (voir notre article) après avoir été reconnu coupable du meurtre d’un membre de la milice répressive des Bassidji liée au Corps des Gardiens de la Révolution islamique en novembre 2022. L’Iran était alors secoué par des manifestations déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune femme kurde arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique. Karami avait diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos implorant pour que la vie de son fils soit épargnée, et après sa mort, avait publié des images montrant sa tombe et des proches du jeune homme en deuil. Il a été arrêté en août 2023. Mashallah Karami a été condamné par un tribunal révolutionnaire de Karaj, près de Téhéran, pour organisation illégale de rassemblements et collecte de dons. Son avocat  a annoncé qu’il ferait appel.

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Samedi 18 mai, peu après minuit, des attaques coordonnées ont été menées contre les policiers du MAT (anti-émeute) qui protègent le site de construction du métro sur la place Exárcheia. Ils ont été attaqués en même temps depuis trois rues différentes : Themistokleous, Solomou et Metaxas. Les policiers se sont enfuis paniqués, en essayant de s’éloigner des incendies. Cette action est intervenue à un moment où les clôtures métalliques du chantier s’élargissent, où le gouvernement prépare le terrain pour de nouvelles mesures encore plus répressives, tant dans les universités que plus largement dans les quartiers, en profitant comme d’habitude de la saison estivale, quand les possibilités de résistance organisée et de masse sont réduites. Cette attaque est une réponse à cela et hommage à l’anarchiste chilien Mauricio Morales.

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Au surlendemain de la visite d’une journée du chef de l’État, les opposants à la réforme électorale qui a provoqué les émeutes à partir du 13 mai restent déterminés à obtenir son retrait définitif. Emmanuel Macron s’était félicité jeudi de la retenue des forces de l’ordre. Il soulignait devant des journalistes calédoniens que « nos gendarmes et nos policiers n’ont tué personne ».  Dès le lendemain après-midi, les faits l’ont démenti. Un policier a tué un homme, à Dumbéa à côté de Nouméa. Macron avait à peine décollé pour Paris que des incendies d’envergure se déclaraient dans le quartier de Kaméré, à Nouméa. Trente-cinq personnes ont dû être évacuées par voie maritime. Dans les secteurs et quartiers où les indépendantistes hostiles à la réforme électorale sont les plus nombreux et les mieux organisés, les axes de communication restent couverts de barricades.

Cinq guérilleros communistes présumés ont été tués au cours de deux affrontements distincts avec les troupes gouvernementales dans le centre et le sud des Philippines cette semaine. Parmi eux Zaldy Galamiton (également connu sous les noms de Shaggy et Poldo), le était secrétaire du comité sous-régional 1 de la Nouvelle armée du peuple (NPA) et Jhonjhon Ayuma Ramos (également connu sous le nom d’Erbing) était le commandant des Aigles du SRSDG (Sub-Regional Sentro De Gravida) du groupe rebelle, selon l’armée. Les deux hommes ont été tués par des troupes du 29e bataillon d’infanterie près de la ville de Gingoog, dans la province méridionale de Misamis Oriental. Un troisième rebelle de la NPA, Berto Dayong, est mort dans un échange de coups de feu avec les troupes du 29e bataillon d’infanterie lundi. Deux autres maoïstes ont été tués dans des fusillades à Negros Occidental mardi et mercredi par des militaires du 79e bataillon d’infanterie.

Guérilleros maoïstes de la NPA

Plusieurs centaines d’habitants ont manifesté jeudi soir contre le défilé de la marque Louis Vuitton au Parc Güell à Barcelone. Convoqués par plusieurs associations de quartier, ils se sont rassemblés autour du site moderniste, ont bloqué la Travessera de Dalt, artère principale du quartier pendant une heure et ont bloqué la circulation des véhicules se dirigeant vers l’événement. Au cours de la manifestation, des moments de tension ont eu lieu entre les participants et les Mossos d’Esquadra, qui n’ont pas hésité à faire usage de leurs matraques. Lors de ces affrontements, les policiers catalans ont arrêté une personne. En raison de ce défilé, le Parc Güell, œuvre de l’architecte de génie Antoni Gaudí avait été entièrement fermé au public pendant plusieurs jours. Lors de la dernière casserolade, on pouvait entendre scander : « Les quartiers ne sont pas un podium pour votre défilé » et lire sur des banderoles des messages tels que « Barcelone n’est pas à vendre » ou « Votre luxe est notre misère ».

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L’Université de Gand (UGent) a décidé de faire cesser l’occupation par plus de 300 activistes pro-palestiniens de l’un de ses bâtiments et des alentours du rectorat. Sur demande de l’université, la police est intervenue pour faire sortir les manifestants du bâtiment mais ceux-ci ont refusé de coopérer. Une dizaine d’entre eux ont été interpellés. Plusieurs centaines d’étudiants et autres militants occupent depuis le 6 mai le bâtiment UFO à Gand et demandent à l’université de rompre tous ses liens académiques avec Israël. L’UGent entretient une vingtaine de collaborations avec des universités et des instituts de recherche israéliens. Auparavant, l’Université de Gand avait mis un terme à trois collaborations avec des institutions impliquées dans le conflit en Israël, sous la pression des activistes. Mais le boycott académique général auquel appellent les manifestants ne s’est pas concrétisé.

L’armée turque et ses troupes de mercenaires djihadistes ont de nouveau eu recours à l’incendie de champs de céréales dans la région autonome du Nord et de l’Est de la Syrie par des bombardements ciblés, détruisant ainsi les récoltes. L’État turc utilise systématiquement cette méthode depuis l’occupation d’Afrin en mars 2018 et celle de Serêkaniyê (Ras al-Ain) et Girê Spî (Tal Abyad) en octobre 2019 afin d’affamer et de chasser la population. 200 hectares de terres agricoles et 3 000 oliviers ont brûlé dans la seule région de Manbij à la suite des dernières attaques contre la région. Les forces turques d’occupation et les mercenaires positionnés sur la ligne frontalière à l’ouest de la ville de Zirgan ont mis le feu aux cultures qui n’ont pas encore été récoltées.

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Alors que le génocide se perpétue à Gaza avec un total de 35.800 morts et 80.011 blessés, un raid israélien, qui a débuté mardi matin sur la ville de Jénine en Cisjordanie, a déjà fait onze morts. La journée de mardi avait été rythmée par le bourdonnement de drones et le bruit de détonations, des explosions et des coups de feu retentissaient à nouveau mercredi à l’intérieur du camp de réfugiés de cette ville du nord de la Cisjordanie occupée. Des troupes israéliennes appuyées par des blindés, des bulldozers et des hélicoptères se sont affrontés à des membres de la résistance, mais elles ont aussi tiré sur une ambulance et tué des civils (dont un chirurgien et un instituteur) dont quatre enfants.  Depuis le 7 octobre, au moins 517 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie. Depuis cette même date, 12 Israéliens au moins ont été tués en Cisjordanie.

 

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