1000 policiers genevois, mais aussi fribourgeois, neuchâtelois et vaudois étaient réunis en nombre hier à Genève. Environ 400 manifestants s’étaient réunis durant l’après-midi à la place des Nations pour dénoncer les exactions du régime d’Erdogan. Le dispositif policier était énorme : camion à eau, blindé « piranha » et des dizaines de fourgons venus de toute la suisse romande. Il y eu de nombreux contrôles préventifs.

Le soir, une manifestation non autorisée a débuté du parc des Cropettes vers 21h05, direction Plainpalais. Environ 150 personnes y participaient. Vers 21h10 et à hauteur de la gare, 3 personnes s’étaient déjà fait arrêter. Le reste des manifestantes ont continué en courant direction bel-air. Vers 21h20 environ 30 personnes se sont fait prendre dans un kessel en face de l’Usine, elles ont toutes été arrêtées et d’autres arrestations ont eu lieu autour des Pâquis et des Cropettes vers 23h. Il y a eu plusieurs passage à tabac et 40 arrestations en tout. La plupart des personnes ont été relâchées dans la nuit, une seule aurait été mise à disposition du ministère public.

Le rassemblement de l’après-midi

Le rassemblement de l'après-midi

Le 9 décembre prochain, le Secours Rouge va inaugurer son local, 54 chaussée de Forest. Baptisé « Sacco-Vanzetti », ce local servira aussi de lieu de réunions et d’activités pour d’autres groupes et collectifs actifs sur le terrain de la solidarité de classe ou de l’action antifasciste. Le nom est celui de deux militants anarchistes, victimes d’un lynchage judiciaire aux USA, et qui ont courageusement fait face à la justice de classe. Il a été retenu parce que les mobilisations pour Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti ont été parmi les premières et les plus importantes campagnes solidaires organisées par le Secours Rouge International dans les années ’20.

Lire le récit de l’affaire Sacco et Vanzetti

Cette salle de réunion et d’activités politiques (permanences, infothèque, conférences, projections, soirées de solidarité) est idéalement placée dans le bas de Saint-Gilles, à la sortie du métro « Porte de Hal » et à deux pas de la Gare du Midi. L’ouverture et l’entretien de ce local implique des charges supplémentaires qui ne sont pas couvertes par les cotisations actuelles. Nous invitons tous ceux et toutes celles désirant soutenir ce projet de local, mais aussi l’activité solidaire générale de notre collectif, à faire un ordre permanent, aussi modeste soit-il, à notre compte: Page Soutien.

ça bossait encore aujourd’hui…

Bruxelles: Le Secours Rouge ouvre son local!
ça bossait encore aujourd'hui...

La tribu sioux de Standing Rock et militants écologistes protestent contre la construction du gazoduc de 1.100 mile au Dakota du Nord depuis plusieurs mois, en disant qu’il menace l’approvisionnement en eau et des sites sacrés. Les policiers locaux ont utilisé des gaz lacrymogènes alors que des centaines de manifestants, majoritairement des amérindiens, tentaient d’arrêter la construction du pipeline Dakota Access, à Standing Rock. 126 manifestants ont été arrêtés le week-end passé dans une série d’affrontements avec la police dans le Dakota du Nord.

Cody Hall, porte-parole du Red Warrior Camp, a déclaré que les tactiques policières utilisées samedi rappelaient celles de l’Occupation de Wounded Knee en 1973 (voir notre article): « Ils essaient de provoquer une réponse, ils essaient de provoquer la violence de notre côté. Nous devons faire face à l’état d’esprit militarisé des fonctionnaires du comté de Morton et du Dakota du Nord ». Le dimanche plus de 800 manifestants de diverses tribus ont bloqué la route principale à Standing Rock. Le bureau du shérif a affirmé que les flèches ont été décochées vers un hélicoptère, et que le même hélicoptère a été contraint de se livrer à des manœuvres d’évitement d’un drone civil, mais le médias indépendant Unicorn Riot a affiché une vidéo montrant deux policiers tirant sur le drone.

Un face à face à Standing Rock

Un face à face à Standing Rock

Voici le bilan de la répression de la manif du 15 septembre selon le groupe de défense collective (Defcol):
« A Paris, le ministère et la préfecture annoncent 4 manifestants blessés pour 8 flics blessés (15 sur toute la France). C’est simplement délirant, quiconque était présent le 15 septembre sait que les flics se sont montrés particulièrement agressifs, que les blessés graves étaient nombreux et qu’un manifestant a perdu un oeil.
Leurs fouilles, leurs intimidations, leurs coups de matraques, leurs tirs de grenades et de flash ball se sont conclus par des arrestations. D’après eux 17 personnes ont été interpellées à Paris, 62 sur toute la France.
À notre connaissance, huit manifestants sont passés en comparution immédiate, un mineur a été présenté devant un juge des enfants et une personne à qui une CRPC a été proposée (Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) l’a refusée. Cette dernière est donc convoquée à une date ultérieure.
Concernant les huit comparutions immédiates :
– Le renvoi du procès a été demandé dans cinq cas. Tout le monde comparaîtra libre à la barre, avec un contrôle judiciaire pour 2 d’entre eux plus une interdiction de Paris pour l’un deux.
– Deux manifestants ont été condamnés pour des jets de projectiles et rébellion. L’un à 6 mois ferme sans mandat de dépôt alors qu’il nie les faits, l’autre à 1 500 euros d’amende dont 1 000 avec sursis.
– Enfin, un dernier a été relaxé. De l’aveu même de la proc, l’infraction n’était pas caractérisée, en gros les flics se contredisaient eux-même dans leur procès-verbal.
S’agissant du mineur, la juge a décidé son placement sous le statut de témoin assisté. »

Le syndicaliste éborgné par la police

Le syndicaliste éborgné par la police

Les combats se poursuivent au Kurdistan Nord entre les forces turques et les guérillas du PKK. Un total de 22 soldats turcs ont été tués dans plusieurs affrontements. Samedi 3 septembre, trois soldats turcs ont été tués dans la province de Hakkari, au sud-est. La veille, huit militaires turcs et treize combattants kurdes avaient été tués dans la province orientale de Van, à la frontière avec l’Iran. Dans une autre opération, vendredi, deux soldats et un « gardien de village » (une milice anti-guérilla) ont été tués à Mardin. Trois autres gardiens ont également été blessés.

En représailles, l’aviation turque a bombardé dix objectifs présentés comme des positions du PKK dans l’est du pays. Les avions turcs auraient frappés quatre positions du PKK près de Cukurca, dans la province de Hakkari, près de la frontière irakienne. Six autres objectifs ont été bombardées dans la région du Mont Tendurek, entre les provinces de Agri et Van.

Un militaire turc blessé dans les affrontements de samedi

Un militaire turc blessé dans les affrontements de samedi

Cet été, pour la quatrième année de suite, le site du Secours rouge vous a proposé un feuilleton, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. C’est l’occasion de faire le point sur les épisodes de ces quatre années.

2e épisode 2016: l’histoire du

2013
1. Louise Michel déportée et les Canaques insurgés
2. ACAB
3. « Free Angela Davis ! »
4. Les martyrs de Haymarket
5. Février 1958 : parution de « La Question »
6. L’assassinat de Rosa Luxemburg
7. « En el pozo María Luisa »
8. La grève de la faim en Irlande du Nord
9. L’arrestation de Nelson Mandela
10. « Le Sel de la terre »
11. L’exécution de Francisco Ferrer
12. Les chansons de Jean-Baptiste Clément
13. Le massacre des prisonniers politiques iraniens (1988)
14. Le street art antirep
15. La défense « de rupture »
16. L’insurrection de Buchenvald
17. L’affaire Sacco-Vanzetti

2014
1. Le Bloody Sunday
2. Le masque de Guy Fawkes
3. La grande évasion de Santiago
4. « Z »
5. Rubin « Hurricane » Carter
6. Le massacre des communistes indonésiens
7. « Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression » de Victor Serge
8. L’Opération Condor
9. Auguste Blanqui « L’Enfermé »
10. « Le Mur »
11. Le bagne de Poulo Condor
12. « Écrit sous la potence »
13. L’exécution d’Auguste Vaillant
14. « Per i morti de Reggio Emilie »

2015
1. L’Agence Pinkerton à Homestead
2. La défenestration de Guiseppe Pinelli
3. Le « Konzert für Chile » de 1974
4. La détention de Netchaiev
5. Reagan licencie 11.359 contrôleurs aériens
6. Le boycott
7. Le « Chant des marais »
8. Les camps de concentration finlandais
9. L’assassinat de Pierre Overney
10. « La Condition humaine »
11. Les photos de Tina Modotti
12. L’école française de contre-insurrection

2016
1. L’assassinat de Lumumba
2. Le « pepper spray cop »
3. Le massacre des bananeraies dans « Cent ans de solitude »
4. La prison de Khiam
5. L’enlèvement de Peter Lorenz
6. La commémoration Tayenne
7. « La Justice » de Breughel l’Ancien
8. Le procès de la Moncada
9. Le black bloc
10. Le siège de Wounded Knee (1973)
11. La fin de Vienne-la-rouge
12. Le manuel d’interrogatoire de la CIA (1ère partie)
13. Le manuel d’interrogatoire de la CIA (2e partie)
14. La barricade des « Misérables »
15. L’invention des gaz lacrymogènes
16. Les poèmes de prison de Ho Chi Minh
17. L’architecture contre-insurrectionnelle en Irlande du Nord

Un soldat a été tué et trois autres ont été blessés dans une embuscade à l’IED contre un véhicule militaire blindé dans la province de Sanliurfa. La bombe a explosé au moment du passage d’un véhicule militaire sur une route, dans le district de Viransehir, du sud de la province de Sanliurfa. Des policiers et ambulances ont été immédiatement dépêchés sur les lieux. Un commando du PKK a attaqué hier lundi la gendarmerie du district de Nazimiye à Tunceli, en s’infiltrant dans le dispositif de sécurité à bord d’un utilitaire. Un gendarme a été tué et trois autres blessés. Une opération a été lancée dans la région pour essayer d’intercepter le commando. Plus de 600 membres des forces de sécurité turques ont été tués dans des affrontements au Kurdistan nord depuis juillet 2015.

La gendarmerie de Nazimiye après l’attaque

La gendarmerie de Nazimiye après l'attaque

À Hasaka, l’une des deux villes du Rojava restée partagée avec le régime d’Assad, les YPG ont lancé tôt ce lundi une opération contre les forces loyalistes qui opèrent dans la ville (les milices NDF). Des tracts ont été distribués et les hauts-parleurs se sont allumés demandant aux milices « de rendre leurs armes ou de se compter pour mort », « à tous les éléments du régime, vous êtes là cible de nos unités ». Au cours de la nuit, les Asayish (forces de sécurité du Rojava) ont pris le contrôle de Ghwairan, un quartier arabe du régime. Ils s’apprêtent à présent à prendre le contrôle de Nashwa, au sud-est de la ville, où se trouve un complexe sécuritaire du régime.

Bataille de Hasaka

Bataille de Hasaka

La police de l’état du Chhattisgarh a récupéré 1.250 détonateurs électroniques, 1.838 bâtons d’explosif-gélatine, 150 kg de nitrate d’ammonium (un puissant explosif réalisé à base d’engrais), du câblage et d’autres composants d’IED. La saisie a été opéré dans les environs de Nagarnar, à la frontière des états du Chhattisgarh et de l’Odisha. Deux personnes ont été arrêtées: Niranjan Das et Durjati Mahangkodo, tous deux résidents du district de Koraput dans l’Odisha. Les explosifs étaient destinés à la guérilla maoïste dirigée par le commandant Vinod, qui opère dans la région du Chandameta.

Sabotage maoïste dans le Chhattisgarh (image d’archive)

Sabotage maoïste dans le Chhattisgarh (image d'archive)

Des militants du mouvement No Tav, masqué, a approché la nuit entre vendredi et samedi, peu après deux heures, la partie du chantier du TAV situé à Chiomonte, débordant les forces policiers, et tirant de nombreux engins pyrotechniques. Des renforts de la police, de l’armée et de la DIGOS (police politique) sont intervenus et les militants se sont retirés. Deux policiers ont été blessés dans les affrontements.

Les affrontements à Chiomonte

Les affrontements à Chiomonte