Après la manifestation de plusieurs milliers de personnes hier, à Paris, qui a été chargé par la police (voir ici), plusieurs autres manifestations ont été interdites pour ce vendredi. A Toulouse, malgré l’interdiction et l’annulation par les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne à Toulouse, un rassemblement s’est tenu qui a été dispersées par des gendarmes mobiles à l’aide de gaz lacrymogènes. A Saint-Nazaire, des manifestants se sont rendue au point de rassemblement quadrillé par un dispositif policier; deux d’entre elles ont été verbalisées pour « participation à une manifestation interdite ». La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a saisi le parquet après le maintien de deux manifestations pro-palestiniennes ce mardi (photo) et ce mercredi à Marseille qui étaient interdites. Mercredi, un organisateur et une manifestante avaient été arrêtés. Malgré les interdictions, d’autres manifestations ont eu lieu comme à Rennes, à Bordeaux ou à Lille, où il y a eu dix interpellations pour « rébellion » et « refus de se disperser ».

Des ouvriers du bâtiment travaillant sur le site de construction de la Finance Central Bank, affilié au Limak Holding, ont protesté en bloquant l’entrée du site de construction parce qu’ils n’ont pas pu recevoir d’indemnités de licenciement et d’heures supplémentaires. La manifestation était organisée par le Syndicat des travailleurs de la construction (İnşaat İş), Devrimci Yapı, le Syndicat de la construction et des routes (Dev Yapı İş) a été attaquée par des gardes de sécurité privés sur le site de construction. La police est ensuite intervenue et a maltraité, traîné sur le sol et mis en détention six travailleurs ainsi que le secrétaire général de Dev Yapı İş, Nihat Demir, et le secrétaire général du syndicat des travailleurs de la construction, Yunus Özgür.

Comme tous les ans, une marche pour la Journée de la résistance indigène a eu lieu dans les rues de Santiago. Différents groupes sont arrivés hier matin sur la place Baquedano pour exiger la libération des prisonniers politiques mapuches. Sous le slogan « Ñielay ke malal taiñ weixan », « il n’y a pas de limites à notre résistance », les manifestants ont dénoncé la loi d’usurpation, la militarisation de la Macrozone Sud, les entreprises forestières et tous les projets extractivistes du territoire mapuche. Il y a eu plusieurs affrontements entre les manifestants et les carabiniers. Quatre manifestants ont été arrêtés.

Début juillet, la commission de la Justice avait donné son aval au projet de loi du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne concernant entre autre l’interdiction judiciaire de manifester. Celle-ci donne aux juges la possibilité d’interdire aux émeutiers, aux “casseurs”, de manifester pendant un certain temps (voir ici). Les syndicats et d’autres organisations sociales et politiques redoutent qu’elle puisse devenir un levier pour restreindre également les manifestations pacifiques. Le front commun syndical a appelé aujourd’hui à la grève nationale et à une manifestation pour protester contre le projet de loi.

Mardi 3 octobre, plusieurs marches et manifestations ont eu lieu dans la ville de Bogota, perturbant la mobilité dans la capitale du pays. Les différentes marches qui ont eu lieu dans l’après-midi de ce mardi ont provoqué des fermetures des voies du TransMilenio, des embouteillages sur l’Avenida El Dorado et la Carrera 103. Les manifestants qui travaillent pour l’Aéronautique Civile ont également bloqué les routes. A proximité de l’université nationale, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants cagoulés et des membres des forces de sécurité.

Au Sistan-et-Baloutchestan, des habitants de Zahedan, Soran et Rask ont manifesté à l’occasion du premier anniversaire du « vendredi sanglant de Zahedan », en scandant des slogans antigouvernementaux. Les autorités ont coupé les communications de la ville. Les forces de sécurité ont tiré des coups de feu: 32 personnes auraient été blessées et il y aurait eu de nombreuses arrestations. Lors de l’attaque des forces de sécurité à Zahedan insurgée, le 30 septembre de l’année précédente, au moins 105 personnes avaient été tuées et plus de 300 autres ont été blessées dans ce qui avait été appelé le « vendredi sanglant de Zahedan ».

Ce samedi 30 septembre, plus de 200 policiers berlinois ont encerclé un rassemblement en solidarité avec Kayed Fasfous, en grève de la faim depuis plus 60 jours, et en soutien à Zaid Abdulnasser, coordinateur de Samidoun en Allemagne qui est menacé de se voir retirer son titre de séjour en Allemagne en tant que réfugié palestinien de Syrie en raison de ses activités politiques en faveur de la Palestine. Les policiers ont nassé les manifestants qui s’étaient rassemblés dans la Sonnenallee, près de la Hermannplatz. Les policiers ont inspecté chaque image et chaque texte, employant un traducteur pour traduire le texte arabe, y compris les calligraphies décoratives sur les sacs ou les t-shirts des participants. Ils ont successivement exigé que les drapeaux de Samidoun ne soient pas hissés, que les drapeaux et les pancartes à l’effigie de Georges Ibrahim Abdallah soient retirés. La police a ensuite menacé d’annuler le rassemblement si les participants chantaient “Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre”. Les manifestants ont refusé de céder. Après de nombreux chants, la police a dispersé le rassemblement et arrêté six manifestants, leur donnant des amendes et les relâchant peu après, pour avoir chanté “De la rivière à la mer, la Palestine sera libre”.

 

Les commémorations du 11 septembre au Chili, 50 ans après le coup d’État, ont donné lieu à plus de 360 cas de démonstrations dans le pays, parmi lesquels on trouve des dizaines de barricades, d’actions directes, des jets de cocktails Molotov et des feux d’artifice et aussi, à certaines endroits, des réappropriation (pillages), des rafales de coups de feu contre les policiers et des bus brûlés. Des actions qui se sont produites surtout à Santiago dans les quartiers emblématiques de Villa Francia, Lo Hermida, Cerro Navia, La Victoria, San Bernardo, La Pincoya et Recoleta. Mais des actions ont été constatées aussi à Puente Alto, Maipú, Melipilla, La Granja, La Pintana, Ñuñoa, Lo Espejo, Valparaíso et Concepción, parmi beaucoup d’autres endroits. 14 policiers ont été blessés, 8 commissariats attaqués, 7 bus incendiés, 5 véhicules des forces répressives endommagés. 108 personnes ont été interpellées, pour la plupart en lien avec des troubles à l’ordre publique, 21 personnes devront faire face à des poursuites judicaires. Une manifestantes a été blessée à l’œil par des chevrotines tirés par la police. Au moins six 6 autres personnes ont été blessées.

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Hier jeudi, deux jeunes palestiniens ont été touchés par balles de guerre tirées par les forces d’’occupation lors de heurts entre les soldats israéliens et les civils palestiniens dans une localité au nord de la ville d’Hébron. Les forces israéliennes ont fait une descente dans une localité près de la colonie illégale ‘Krmi Tsur’ construite sur les terres des citoyens. Des affrontements ont éclaté entre l’armée israélienne et les jeunes palestiniens. Deux jeunes palestiniens ont été blessés par balles à la jambe et ont été transférés à un hôpital pour les soins nécessaires.

Des affrontements ont eu lieu à l’occasion de la marche de mardi en faveur des 43 normalistes d’Ayotzinapa disparus en 2014. La police a fait usage de gaz contre les manifestants qui ont attaqué quelques commerces. Les affrontements ont eu un coût de 50 millions de pesos selon la Chambre nationale de commerce, services et tourisme de Mexico.