Un procès important est en train de s’achever à Stammheim-Stuttgart. Mustafa Atalay, Ahmet Düzgün Yüksel, Ilhan Demirtas, Devrim Güler et Hasan Subasi, cinq militants révolutionnaires sont accusés ‘d’appartenance à une organisation illégale étrangère‘ selon le paragraphe 129b, à savoir le DHKP-C (Parti-Front Révolutionnaire du Peuple de Turquie). Le témoin de l’accusation est Hüseyin Hiram, un ex-agent double des services secrets turque et allemand, qui selon les psychologues souffre de schizophrénie et a des hallucinations…

Le cas de Mustafa Atalay est particulièrement dramatique. Il avait été arrêté en Turquie en 1980, pour ses activités politiques en tant que journaliste révolutionnaire et démocrate, et a passé 20 années de sa vie en prison où il a été torturé. Par la suite, il a demandé l’asile politique en Allemagne et l’a obtenu. Mustafa Atalay, qui a 50 ans, a été opéré du coeur à Berlin où on lui a posé un by-pass. Le 15 novembre 2006, il a été arrêté et enfermé dans la prison de Hanovre sur ordre de l’avocat général (procureur en Allemagne) et ce, alors qu’il se trouvait en revalidation à la Clinique de Bad Bevensen. Depuis lors, il se trouve 23 heures par jour en cellule d’isolement et son état de santé se détériore de jour en jour. Aujourd’hui, 7 mois seulement après son opération de by-pass, la clinique universitaire de Hanovre a constaté que ses artères sont à nouveau bouchées en prison. Son incarcération ne fait qu’entraîner des complications. Même le médecin de la prison refuse d’endosser la responsabilité de son traitement.

Répondant à l’appel du Secours Rouge International, notre Secours Rouge/APAPC enverra une délégation à la manifestation du 7 juillet (9h) devant le palais de justice de Stuttgart-Stammheim, 49 Asperger Strasse.

Affiche pour Mustafa Atalay

Affiche pour Mustafa Atalay

Ce mardi 2 au matin, la police française a arrêté un couple impliqué dans un accident de la circulation dans la Mayenne, à Château-Gontier. L’homme et la femme, dont l’un d’entre eux grièvement blessé dans l’accident, circulaient dans une voiture volée, équipée de fausses plaques d’immatriculation. Les deux individus, armés, auraient été trouvés en possession de documents les reliant à l’organisation armée ETA. Il s’agirait d’Ibai Mateo Esparza et d’Ohiana Mardaras.

Ibai Mateo Esparza, âgé de 22 ans, inscrit en Sciences Sociales à l’Université publique de Navarre, était un des membres de l’organisation les plus recherchés par les services de police. Il semble qu’il avait échappé aux opérations réalisée en 2008 en Navarre contre ‘Ekin’. Depuis cette arrestation, la police a perquisitionné deux logements dans le quartier de Santutxu à Bilbao, deux interventions qui seraient en lien avec Ohiana Mardaras.

Ce matin, les transferts des miltiants communistes arrêté le 12 février 2007 et condamnés récemment à Milan ont commencés. Andrea Scantamburlo et Alfredo Davanzo (photo) ont été transférés par avion à la prison de Siano, près de Salerne, à plus de mille kilomètres de leurs proches. Pour leur écrire:

-Andrea Scantamburlo – Alfredo Davanzo
-Casa Circondariale,
-Via Tre Fontane 28,
-88100 Siano (CZ),
-Italie

Alfredo Vicenzo

Alfredo Vicenzo

Le président du syndicat indépendantiste de Nouvelle-Calédonie USTKE, Gérard Jodar, a été condamné lundi à Nouméa à un an de prison ferme pour ‘entrave à la circulation d’un aéronef‘. La même peine a été prononcée à l’encontre d’un autre responsable du syndicat, Michel Safoka. En tout, vingt-huit militants étaient poursuivis; de 4 à 12 mois de prison ferme ont été prononcés pour six d’entre eux. Tous vont faire appel. En mai dernier, dans le cadre du conflit déclenché par le licenciement abusif d’une employée de la compagnie Aircal, plusieurs centaines de militants USTKE avaient marché sur l’aérodrome de Magenta. Le Haut commissaire de la République, Yves Dassonville, avait fait donner les gendarmes mobiles et le GIPN (Groupe d’intervention de la police nationale). Des échauffourées avaient éclaté avec la police et certains manifestants étaient montés à bord de deux appareils de la compagnie Aircal.

Après le conflit chez Carsud (Veolia) en janvier 2008, qui avait déjà mené ses dirigeants au tribunal, l’organisation, majoritaire en Nouvelle-Calédonie fait surtout les frais, une fois de plus, de la répression féroce qui sanctionne toute action syndicale sur l’île. Sur ce territoire, le code du travail français ne s’applique pas, les conseils de prud’hommes n’existent pas, et le Mouvement des entreprises de France (Medef) local appelle les entreprises à sanctionner les travailleurs qui se mettent en grève pour défendre le droit syndical. L’USTKE a encore aggravé son cas en étant à l’origine de la création du Parti travailliste, parti indépendantiste radical dont la naissance inquiète autant la droite que les indépendantistes institutionnels.

Le 30 avril dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a accordé à Georges Cipriani un régime de semi-liberté d’une durée d’un an, étape préalable à sa libération conditionnelle. Georges aurait dû ainsi sortir de la prison d’Ensisheim le 19 mai, mais le parquet a fait appel du jugement. L’audience d’appel a eu lieu le 25 juin. Le procureur a répété les mêmes objections (absence de regrets, non-indemnisation des victimes…) alors que le dossier de Georges est parfaitement recevable. La décision a été mise en délibéré pour le 20 août, un délai particulièrement long. Pour Georges, après plus de 22 ans de prison, encore un été à attendre une réponse pour une demande déposée en novembre 2007!

Jean-Marc Rouillan a réintégré la prison des Baumettes, après un séjour à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale de Marseille, où un syndrome de Chester-Erdheim a été diagnostiqué. Le traitement (expérimental) de cette maladie très rare et évolutive étant incompatible avec le maintien en prison, une demande de suspension de peine pour raison médicale a été déposée. Un médecin-expert a été désigné par le juge, mais pour l’heure, au mépris des conséquences pour sa santé, Jean-Marc reste en prison. Après une récente décision de justice arrachée par Jean-Marc, prenant en compte le temps de semi-liberté déjà accompli, le parquet avait déposé un recours. Le 24 juin, la cour de cassation a définitivement confirmé la révocation de la semi-liberté de Jean-Marc qui, s’il dépose une nouvelle demande de libération conditionnelle, devra reprendre au début la longue procédure prévue par la loi sur la rétention de sûreté (passage au Centre national d’observation de Fresnes, avis de la commission multidisciplinaire…).

Régis Schleicher a récemment obtenu une décision de placement en semi-liberté, mais le parquet a fait appel. L’audience a également eu lieu le 25 juin dernier et la décision a été mise en délibéré pour le 23 juillet prochain. Après 25 ans de prison, Régis sortira-t-il de Clairvaux au mois d’août?

Face à la vengeance infinie de l’État, nous voyons qu’il faudra lui arracher un à un les prisonniers révolutionnaires. Prochains rendez-vous du Collectif Ne Laissons pas Faire!:

Jeudi 2 juillet, de 18h à 19h: Rassemblement en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

Lundi 13 juillet, à partir de 19h30: Soirée de soutien: Le 5e Bal antinational annuel fêtera la destruction de la prison de la Bastille. Ce sera aussi une soirée de soutien aux prisonnier(e)s d’Action directe. De la musique, avec Riton la Manivelle et son ogre de barbarie, Hardcore et Ame… Puis soirée D.J.’s (Dansante et Joyeuse), avec 1984 Victory Orchestra et d’autres pousseurs de disques… Ambiance cabaret assurée. Soutien 5 euro (un apéritif offert et menu gargote à prix libre). CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris 11e (métro Rue des Boulets ou Nation)

Un important rassemblement de soutien à la lutte du peuple iranien a eu lieu ce samedi de 14h à 16h30 devant l’ambassade d’Iran, avenue Franklin Roosevelt, à Bruxelles. Le rassemblement était composé de deux parties égales bien distinctes, et qui ne se sont pas mélangées: les forces monarchistes/pro-occidentales, et les forces de la gauche anti-islamiste et anti-impérialiste. Le Secours Rouge avait répondu à l’appel des forces révolutionnaires iraniennes qui appelaient à cette manifestation pour soutenir les masses confrontées à la répression des milices du régime islamique. Une prise de parole du SR a permis de rappeler la situation abominable des prisonniers révolutionnaires dans les prisons iraniennes, et notament le massacre des prisonniers appartenant à l’organisation des Guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran.

Manif en soutien au peuple iranien

Manif en soutien au peuple iranien

Les animateurs de Passe-Muraille vont arrêter l’émission (tout en espérant et cherchant d’autres pour prendre le relais). Ils comptent faire une dernière avec ceux et celles qui l’ont fait vivre pendant presque 30 ans! Cette émission aura lieu ce dimanche 28, sur 87.7 fm, avec comme invités les ancien(ne)s animateurs et animatrices de l’émission depuis les années ’80 jusqu’à aujourd’hui.

Dans son rapport annuel, le Comité public contre la torture en Israël affirme que les détenus palestiniens sont systématiquement ‘menottés pendant de longues heures de façon à leur infliger de la douleur et les humilier‘ lors des arrestations ou des interrogatoires. Ces mauvais traitements ‘peuvent être assimilés à la torture et sont contraires aussi bien à la loi israélienne qu’à la loi internationale et aux décisions de la Cour suprême interdisant l’usage de la torture‘, écrit l’ONG, faisant état de 547 témoignages de détenus recueillis ces douze derniers mois. Le rapport s’appuie également sur le témoignage d’un soldat ayant servi en Cisjordanie occupée. Il affirme que dans les centres d’interrogatoire ‘les détenus sont menottés durant de longues heures et parfois des jours entiers, alors qu’il n’existe aucun risque d’évasion‘. Il cite des cas où des détenus sont menottés également au niveau des coudes et tiraillés douloureusement.

Suite au blocage du centre de rétention administratif pour les migrants de Lesquin le mercredi 24 juin, vingt-six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Quinze ont été libérées après 24 heures de garde à vue avec un rappel à la loi pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable, et onze sont encore en rétention au commissariat central de Lille. Aucune dégradation ne leur est reprochée mais leur garde à vue a été prolongée de 24 heures ce matin pour des raisons qui nous restent inconnues, sauf qu’une majorité d’entre eux refusent de déposer leurs empreintes digitales. Les avocats de l’équipe juridique ne parviennent pas à avoir de nouvelles et parlent d’éventuelles comparutions immédiates. D’après les témoignages des personnes libérées, les conditions de détention ne sont pas respectées (pas d’eau ni de boissons, aucune nourriture pendant 24 heures pour les nombreux végétariens, refus d’accès à un médecin, obligés de dormir sur le sol nu sans couverture, provocations…).

La Cour de cassation a rejeté ce mercredi après-midi le pourvoi formé par Nizar Trabelsi contre l’arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui, le 19 février dernier, avait autorisé son extradition vers les Etats-Unis. La haute Cour ne voit aucun vice de procédure et aucune faute de droit susceptible d’entraîner la mise à néant de l’arrêt. L’islamiste Trabelsi a été condamné à 10 ans de prison ferme par la cour d’appel de Bruxelles, le 9 juin 2004, pour un projet d’attentat contre la base américaine de Kleine-Brogel, en Belgique. Il avait été arrêté le 14 septembre 2001 et est toujours détenu.

Selon toute probabilité, le ministre de la Justice, à qui appartient la décision ultime, va donner son feu vert à l’extradition, lorsque le détenu aura fini de purger sa peine en Belgique. Trabelsi sera jugé et condamné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valu une condamnation et une peine en Belgique! Toute l’antipathie que nous avons envers le projet réactionnaire et obscurantiste de l’islamiste Trabelsi ne doit pas nous empêcher de remarquer qu’il y a là un nouveau saut ‘qualitatif’ dans la répression, un saut qui pourra être étendu à d’autres catégories de militants emprisonnés.