Mercredi 15 juillet 2020, Farid Alibi, membre du bureau politique du parti Elkadihines, a été arrêté près de son domicile à Sfax. Il a été la cible de l’opération « Brakaj » menée par un groupe d’éléments de sécurité en civil. Il a été transféré de force dans un centre de sécurité et a été inculpé pour avoir utilisé l’expression « police de Juanjeh », un qualificatif qui désigne les membres des Frères musulmans. Farid Alibi est toujours emprisonné en attendant son procès mardi prochain.

Farid Alibi

Farid Alibi

Samedi 4 juillet, le groupe de soutien de Pablo Hasél a organisé des rassemblements de soutien et de solidarité dans plusieurs villes de Catalogne et d’Espagne. Ils demandent une amnistie pour le rappeur communiste, qui a été condamné à trois peines de prison en seulement dix jours (voir notre article). Les manifestations se sont tenues à 19h00 à Barcelone, Valence, Lleida, Tarragona, Sabadell, Banyoles et Molins de Rei. Des rassemblements de solidarité ont également été organisés dans plusieurs villes d’Espagne, comme Madrid, Séville, Malaga, Cáceres et Saragosse.

Rassemblements de soutien à Pablo Hasél dans plusieurs villes

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La chambre criminelle de la Cour suprême a confirmé les peines de six mois de prison ferme auxquels les 13 rappeurs du collectif « La Insurgencia » avaient été condamnés pour « apologie du terrorisme ». Ils avaient écrit et chanté une chanson de soutien aux GRAPO. Ils avaient rendu hommage à leur rôle dans résistance antifasciste armée face au régime franquiste. Les rappeurs de La Insurgencia rejoignent ainsi Valtonic et Pablo Hasel, dans le groupe des rappeurs condamnés par l’état espagnol, pour avoir écrit des textes soutenant des groupes armés indépendantistes ou antifascistes (voir nos articles ici et ici).

Banderole de soutien aux rappeurs de La Insurgencia

Banderole de soutien aux rappeurs de La Insurgencia

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L’agence Europol a publié un nouveau rapport intitulé « L’état du terrorisme dans l’Union européenne en 2020 ». Le rapport recense 26 attaques de groupes issus de la gauche révolutionnaire pour 2019. Ces attaques ont toutes eu lieu en Grèce, Italie ou Espagne. Le nombre d’arrestations sur suspicion d’infractions « terroristes » a plus que triplé (111 en 2019 contre 34 en 2018), par rapport aux années précédentes. La majorité des arrestations étaient liées à des « manifestations violentes » et à des confrontations avec les forces de sécurité en Italie. Le rapport signale également que le soutien au Rojava reste un sujet important pour les groupes de gauche et annonce qu’un certain nombre de militant·es sont suspecté·es d’avoir rejoint les organisations militaires du Rojava. En Belgique, le rapport annonce que « des groupes et des individus des anarchistes et ainsi que des mouvements extrémistes de gauche constituaient une menace persistante pour l’ordre public, en particulier lors des manifestations violentes des Gilets Jaunes ».

Le rapport mentionne également l’utilisation des moyens informatiques par les mouvements de la gauche révolutionnaire qui ont une haute sensibilité à la sécurité informatique. Ils utilisent des téléphones mobiles « propres » et des applications cryptées pour la communication. Les mouvements utilisent leur propres infrastructures tels que Riseup.net, Espiv, Noblogs, ainsi que des infrastructures commerciales plates-formes telles que Signal et Telegram. Inversement, certains groupes adoptent délibérément des méthodes rudimentaires. Ils évitent tout ordinateur ou communication téléphonique, ainsi que l’utilisation de voitures ou les GPS pour éviter le traçage de leurs mouvements.

Au niveau de la Turquie, le rapport mentionne le DHKP-C qui continuerait d’utiliser l’Union Européenne comme base pour soutenir ses opérations en Turquie. Il indique également que le PKK « n’a encore commis aucune attaque terroriste sur le territoire de l’Union européenne », et qu’il « organise des rassemblements et des manifestations en Europe sur les questions liées aux Kurdes, dont la plupart sont pacifiques ». Le rapport souligne que les membres et sympathisants du PKK continuent à participer à des activités légales pour collecter des fonds de soutien, et dit : « Il semble que la principale source de revenus soit la campagne annuelle de collecte de fonds et les événements culturels ».

Le rapport complet ici.

L'agence Europol sort un nouveau rapport sur le "terrorisme"

L’agence Europol sort un nouveau rapport sur le « terrorisme »

Lundi 15 juin, le tribunal correctionnel 3 de Lleida a condamné, à deux ans et demi de prison et à une amende de 2400 euros, le rappeur communiste Pablo Hasél. Il été accusé d’avoir attaqué un collaborateur de la police qui avait témoigné d’une prétendue agression contre un garde de sécurité qui avait lui-même agressé un militant en 2017. Ce collaborateur s’était rendu au domicile de Pablo Hasél, où une bagarre aurait eu lieu. Il s’agit de la troisième condamnation prononcé par le système judiciaire espagnol contre Pablo Hasél en moins de 10 jours (voir notre article).

Le rappeur Pablo Hasel

Le rappeur Pablo Hasel

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Édit 16/16/2020 : Pabló Hasél avait été libéré après son arrestation. Il n’est donc en encore en prison.

Ces derniers jours, le rappeur communiste Pabló Hasél avait été condamné à plusieurs peines de prison pour ses activités et ses prises de paroles politique (voir nos articles ici et ici). La cours suprême a refusé de lui accorder un sursis. Aujourd’hui la police l’a donc arrêté et emmené au poste de police de Vinaroz. Plus d’infos ici.

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Au Bengale occidental, les manifestant·es du Parti Communiste d’Inde (Marxiste) qui étaient réuni·es pour dénoncer le meurtre de George Floyd et l’attitude belliqueuse de Donald Trump ont été arrêté hier par la police. Parmi les détenus se trouvent plusieurs dirigeants politiques et syndicaux comme le Secrétaire de la CITU pour l’état du West Bengal,  des membres de la direction du CPI(M) pour l’état et pour Kolkata, le secrétaire de la DYFI de Kolkata, etc.

Des manifestant·es communistes solidaires de la révolte aux États-Unis arrêtés

Des manifestant·es communistes solidaires de la révolte aux États-Unis arrêtés

Depuis le 11 juin 2018 Oleg, Khorzhan, député et dirigeant du Parti communiste de Transnistrie, est emprisonné suite à son rôle phare dans l’opposition au régime des oligarques. Le 2 juin 2018, Khorzhan avait organisé un rassemblement à Tiraspol, au cours duquel plusieurs participants avaient été arrêtés. Dans la soirée, Khorzhan s’était rendu au bâtiment des affaires des affaires intérieures pour rencontrer le directeur et obtenir la libération des détenus. Des policiers l’ont empêché d’entrer dans le bâtiment et une altercation physique aurait eu lieu. Khorzhan dénoncé les actions de la police comme un usage disproportionné de la force et une violation de ses droits en tant que membre du parlement. Sur la recommandation du procureur en chef, Khorzhan a été déchu de son immunité parlementaire et arrêté le 6 juin 2018. Plusieurs autres membres du parti avaient été arrêtés par les autorités avant Khorzhan, y compris sa femme, son fils et le député du conseil municipal de Tiraspol, montrant que cette arrestation faisait partie d’une campagne générale pour réprimer l’opposition communiste. Le 3 novembre 2018, la Cour suprême de Transnistrie a reconnu Khorzan coupable d’agression contre les forces de l’ordre et l’a condamné à quatre ans et demi de prison. Oleg Khorzhan souffre d’un certain nombre de maladies graves (des maladies coronariennes, de l’hypertension artérielle, des problèmes avec le système musculo-squelettique) mais ne reçoit aucun soin. Des appels sont lancés pour sa libération.

Oleg Khorzhan

Mercredi 27 mai, la police a arrêté Lekhraj Gajmer dans la ville de Kavrepalanchok. Lekhraj Gajmer est un cadre central du du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin dirigé par Netra Bikram Chand (voir notre article). Emprisonné une première fois, il avait été accusé d’avoir planté des explosifs avant d’être remis en liberté par la cours suprême. Il a été ré-arrêté immédiatement après sa libération par des policiers en civil de Dhulikhel avant d’être emmené à Katmandou. Lekhraj Gajmer est le dirigeant du Dalit Mukti Morcha (Front de libération des Dalits) affilié au du Parti Communiste du Népal clandestin.

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Ces derniers jours, le siège du MR à Bruxelles a été recouvert de peinture rose. Dans une vidéo, postée sur indymédia, les auteurs supposés déclarent « les bourgeois sont nos ennemis » et « gare à la revanche quand tout·es les pauvres s’y mettront », faisant ainsi référence à la chanson communarde « La Semaine sanglante« .